Une histoire géologique ancienne qui imprime les grandes directions dans le paysage

Le socle cristallin du massif armoricain s’étend sur l’Ouest des Pays de la Loire et recouvre la Loire-Atlantique, la Mayenne, la moitié Ouest du Maine-et-Loire ainsi que la plus grande partie de la Vendée.

La formation du massif armoricain débute il y a 600Ma par la constitution de la chaîne cadomienne consécutive à la fermeture d’un océan. Les terrains plissés sont finalement érodés tandis que la fonte des roches en profondeur aboutit à la formation de granites. Des roches sédimentaires (sables, grès, marnes, calcaires, argiles…) se forment avec l’ouverture d’un océan et au gré des transgressions marines, qui recouvrent sur de longues périodes les domaines continentaux.

Sa surrection se poursuit il y a 300Ma par la formation de la chaîne varisque, lors de la collision des différentes masses continentales qui vont aboutir à la formation d’un continent unique, la Pangée. Les plissements et les cisaillements qui en résultent affectent les roches formées par les cycles orogéniques [1] précédents. Les derniers remaniements majeurs s’opèrent avec la formation des Alpes lors du Mézozoïque il y a 65 Ma, qui vont faire rejouer les failles existantes sur des directions Nord-Ouest/Sud-Est et conduisent à un effondrement des bassins, comme celui du Marais breton-vendéen. Une érosion intense s’ensuit et aplanit les reliefs formés.

Malgré l’érosion intense de la chaîne hercynienne, le massif armoricain reste en grande partie émergé lors des épisodes de transgression et de régressions marines qui vont façonner les bassins parisien et aquitain lors du Mésozoïque. Elle se soulève et bascule avec la surrection des Alpes qui va faire rejouer les failles anciennes.

La période suivante, le Quaternaire, se caractérise par des successions de glaciations lors desquelles l’érosion reprend pour creuser les reliefs, leur donnant l’allure qu’on leur connaît aujourd’hui.