Pour en savoir plus sur l’eau comme source d’énergie

publié le 12 avril 2016

L’eau, une source d’énergie

Les Moulins à eau, des éléments de patrimoine ponctuant les rivières

Moulin restauré avec roue motrice en place dans la vallée du Lay
Moulin restauré avec roue motrice en place dans la vallée du Lay

L’eau est depuis longtemps utilisée comme source d’énergie, grâce aux moulins à eau. Ceux-ci constituent des bâtiments souvent imposants servant à la production de farines de blé, de froment, du papier, à de la manufacture ou plus récemment de l’électricité.
Toutes les rivières de la région sont concernées. Les moulins à eau jalonnent ainsi les paysages de vallée. Les roues motrices ne sont souvent plus visibles. A quelques exceptions près, les moulins sont généralement implantés perpendiculairement au sens du courant. Leur architecture dépend de leur époque de construction et de leur usage, mais ils témoignent à l’image du bâti ancien des caractéristiques géologiques et technologiques d’un territoire donné. Ils sont considérés comme des éléments de patrimoine témoignant de l’identité de la région.
Aujourd’hui peu utilisés en tant que moulins, ces ouvrages sont désaffectés ou reconvertis (résidence, hébergement, restauration, musée, entrepôts).

Les barrages hydroélectriques

Le barrage de la Réorthe, une infrastructure lourde dans le paysage vallée contrastant avec l'amplitude du paysage amont inondé
Le barrage de la Réorthe, une infrastructure lourde dans le paysage vallée contrastant avec l’amplitude du paysage amont inondé


Les barrages hydroélectriques constituent des infrastructures contemporaines (à partir de la seconde moitié du XXe siècle) et souvent marquantes dans le paysage, venant changer brutalement la dimension paysagère des vallées dans lesquelles ils sont implantés.
Leur mise en place provoque en effet l’inondation des vallées en partie amont, jusqu’à former de grands lacs qui jouent aussi le rôle de réservoir d’eau. Les voies sont coupées et les berges sont dégagées, changeant localement la découverte et la pratique du paysage sur ces secteurs. Il en résulte également des dégagements visuels plus importants dus à l’absence d’obstacles sur l’eau, qui contrastent bien souvent avec l’environnement fermé alentour, les barrages étant principalement situés sur les territoires bocagers du socle cristallin. Les barrages peuvent permettre la circulation, leur passage constitue alors un événement à l’échelle du paysage dans la mesure où les étendues d’eau en amont contrastent avec le fond de vallée souvent profond et végétal de la partie aval.

Les Tanneries

Grosses consommatrices d’eau, les tanneries transforment la peau brute de l’animal en cuir sous l’action chimique du tan (écorce réduite en poudre, provenant des forêts voisines), dans une opération qui dure entre 12 et 24 mois. Elles s’apparentent souvent à de grosses bâtisses implantées à proximité de rivières.
Elles étaient fréquentes dans la région, utilisant les eaux des rivières de la Maine (anciennes tanneries aujourd’hui détruites du quartier de la Doutre à Angers en Maine-et-Loire), de la Sèvre Nantaise (tannerie de Fleuriais à Mortagne sur Sèvre en Vendée), sur la Moine (tanneries de Cholet), sur l’Erdre (tanneries de Nort-sur-Erdre en Loire-Atlantique), sur la Sarthe (tanneries du Mans et de Châteauneuf-sur-Sarthe).
Industries très polluantes (rejets de sels, chaux, déchets de peau…), elles ont eu des conséquences importantes sur la qualité des rivières (qualité de l’eau, faune et flore). Ainsi, à Cholet, les nombreuses tanneries avaient totalement pollué la Moine anéantissant faune et flore, qui a été depuis nettoyée et revégétalisée. A Angers et au Mans, les tanneries qui jalonnaient les abords des rivières ont été détruites du fait du déclin de cette activité et à cause de leur insalubrité.