Pour en savoir plus sur le bassin parisien

publié le 11 avril 2016

Le bassin parisien : une formation en plusieurs temps dictés par les transgressions et les régressions marines

Après la formation et l’érosion de la chaîne varisque il y a 300Ma, une partie du fond continental est alors recouvert en plusieurs temps par la mer, du fait de l’élévation du niveau de la mer et/ou de l’affaissement du socle sous son propre poids ou par le jeu de failles. L’Europe ressemble alors à un vaste archipel avec quelques terres émergentes et des espaces maritimes globalement peu profonds et sédimentaires.
Une première grande transgression (couverture du continent par la mer) a lieu lors du Trias il y a 250Ma et amène en plusieurs périodes des évaporites (roches composées de minéraux précipités suite à l’évaporation de l’eau), tandis que les fleuves qui parcourent le continent hercynien érodent les derniers reliefs à l’Ouest.
Au début du Jurassique, il y a 200Ma, le socle s’abaisse et une nouvelle transgression provoque une sédimentation calcaire et marneuse. Globalement peu profond, le niveau de l’eau évolue graduellement et des récifs coralliens se forment par endroits. Les secteurs émergés s’érodent à la fin du Jurassique.
La transgression du Crétacé il y a 100Ma génère des dépôts de craie et de tuffeau qui tendent à montrer que l’actuel bassin parisien est d’abord loin du rivage, puis se rapproche à l’entrée du Cénozoïque avec les dépôts de sables et d’argiles.
Le bassin parisien s’individualise plus précisément il y a 45Ma, basculant vers l’Ouest sous les effets de la surrection des Alpes. Il devient totalement continental il y a 30Ma, les roches qui se forment sont alors des calcaires lutétiens, des gypses et les sables de Fontainebleau. Un bras de mer envahit alors la gouttière ligérienne, zone d’affaissement du bassin, et dépose les faluns de Touraine caractérisés par une importante richesse fossilifère. Les glaciations du Quaternaire il y a 2Ma provoque la gélifraction des sols, l’empâtement de certains reliefs et le dépôt de loess, un sédiment fin résultant de l’érosion aérienne, tandis que se mettent en place les terrasses alluviales des rivières dans les bassins sédimentaires.