La pression touristique s’exprime de manière différenciée dans le temps. Beaucoup de communes littorales voient leur population tripler voire décupler durant la saison estivale. Ainsi en hiver, le paysage urbain est désert, les volets sont clos et c’est une ambiance quasiment de « ville morte » alors que l’été le paysage s’anime fortement, les axes viaires sont saturés, les plages peuplées et la vie urbaine anime les quartiers littoraux. Il y a un vrai contraste entre les deux saisons. Avec la sédentarisation des retraités sur le littoral on observe l’allongement de ces périodes d’animation. Une simple journée de beau temps un weekend peut suffire à faire affluer la population rétro-littorale sur les espaces de promenade sur la côte. Cette saisonnalité induit un niveau d’équipement important pour la haute saison (qui paraît largement surdimensionné en basse saison).
Avec le développement d’internet, des RTT et le papy-boom du début du XXIème siècle, on observe sur le littoral une importante augmentation des résidences secondaires qui mutent aujourd’hui en résidences principales. Ce phénomène plus récent de sédentarisation des retraités sur le littoral change la donne sur l’occupation saisonnière du littoral et les « villes mortes » que l’on connaissait l’hiver s’animent de plus en plus.

Paysage pavillonnaire résidentiel littoral (Pornic – 44)

Avec ces nouveaux rythmes, le tourisme de courte durée s’est développé induisant une demande plus forte en aménagement d’itinéraires de randonnée et de découverte sur un week-end ou sur des vacances d’une semaine (constats exprimés dans le cadre de la table ronde sur le tourisme). Par ailleurs, le raccourcissement du temps d’arrivée sur le littoral régional depuis Paris notamment (par TGV ou par les nouvelles liaisons autoroutières) a été un facteur de l’augmentation du tourisme et de la pression induite sur le territoire littoral dans les années 2000.

Cartes d’évolution de tache urbaine sur le littoral de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez