Des paysages de tourisme et de loisirs urbains toujours plus attractifs…
Des villes aux paysages attractifs et aux attractions paysagères
Les paysages urbains régionaux sont également vecteurs de tourisme. Outre le tourisme d’affaire lié aux importants pôles d’activités des agglomérations, les villes régionales rayonnent :
- par leur patrimoine bâti et urbain (châteaux et quartiers médiévaux du Mans, Angers, Nantes et Laval ou ville en damier de la Roche-Sur-Yon),
- par leur dynamisme culturel comme c’est le cas à Nantes dont la recomposition urbaine a laissé une place aux artistes (Anneaux de Buren sur les anciens quais par exemple) ou aux attractions de loisirs à la dimension du paysage urbain (Hangar à bananes et machines de l’île).
Ainsi les grandes agglomérations ont intégré dans leur paysage des infrastructures de loisir parfois très marquantes dans les paysages urbains qui les accueillent, et fortement identitaires comme les circuits des 24 heures du Mans qui empruntent quelques routes d’Arnage ou Terra Botanica à Angers qui s’appuie sur l’identité horticole des vallées angevines.
Des équipements de loisirs qui composent un nouveau paysage urbain
Les anciens complexes sportifs à l’étroit dans les quartiers et ne répondant plus aux besoins de stationnement et d’accès (et souvent sous l’effet de la pression urbaine aussi) migrent en périphérie à l’appui des nouveaux quartiers. La structuration en agglomération ou en intercommunalité a permis de développer à proximité des plus grandes agglomération de véritables espaces de loisirs accessibles le plus souvent par les vallées qui drainent la ville. C’est le cas notamment de Nantes avec le complexe du Petit Port en lien avec le Val d’Erdre, à Angers avec la Maine et la zone de loisirs du Lac de Maine ou à d’autres échelles le val d’Huisne et le Pré du Château à La Ferté-Bernard. Le plus souvent issus de réhabilitations d’anciennes carrières en zones de baignades, ces sites périurbains concentrent aujourd’hui les équipements de loisirs et de culture (salles de spectacle) dans un cadre paysager spécifique (parc semi naturel extensif). Cette dynamique observée amène à poser la question de la mutation des équipements de loisirs vers de véritables quartiers.
Des infrastructures touristiques qui transforment la structure ou la perception des paysages
Seule véritable exception à l’échelle de la région, le parc du Puy-du-Fou en Vendée n’est pas directement relié à une agglomération importante mais plutôt ancré sur le territoire du Haut Bocage vendéen. Jouant fortement sur l’identité locale, ce parc a, par sa très forte attractivité, contribué à transformer le paysage du territoire en induisant le développement non seulement des infrastructures d’accueil touristique (hôtellerie, villages de chalets, campings, gîtes, restaurant…) mais aussi les infrastructures d’accès. Ainsi ces évolutions induites par l’afflux touristique important ont connoté fortement le bocage sur ce secteur en superposant à l’activité agricole traditionnelle une activité de loisirs saisonnière marquante, ou d’accueil (chambres d’hôte, ferme auberge…).
Au même titre, on peut citer les œuvres de land art de Voyage à Nantes qui contribuent à changer la perception des paysages estuariens. Plus localisé, mais avec un rayonnement international, le circuit des 24h du Mans est le fer de lance d’une restructuration urbaine d’ampleur au sud de l’agglomération.
Le développement des continuités des principales vallées comme axe de découverte touristique
Les continuités de voies douces se sont développées à l’appui des principales vallées régionales. Ces évolutions sont liées à deux phénomènes : d’une part la coordination des politiques et financement d’aménagements touristiques, et une augmentation de la pratique du vélo dans les grandes agglomérations (Vélib, vélocité, bicloo…). Cela se traduit par une véritable demande de vélo en vacances. Une tendance du tourisme cyclable itinérant émerge et permet d’investir le paysage à une autre vitesse d’appréhension.
