Accueillir dans le respect des sites et de la qualité des paysages

publié le 18 avril 2016 (modifié le 17 juin 2016)
Exemple d'aménagements « doux » et de réhabilitations de sites naturels sur le littoral. (Evaluation aménagements littoraux - DREAL Pays-de-la-Loire)
Exemple d’aménagements « doux » et de réhabilitations de sites naturels sur le littoral. (Evaluation aménagements littoraux - DREAL Pays-de-la-Loire)


Le constat du suréquipement de nombreux sites naturels invite aujourd’hui à changer de stratégie. Ainsi, on observe une tendance récente sur les paysages de fort afflux touristique, au retour à la discrétion dans les aménagements ; cela se traduit par plusieurs enjeux.

Privilégier les circulations douces et favoriser l’intégration des aires de stationnement et d’accueil

Les modes doux (circuits cyclo-piétons) se développent s’appuyant notamment sur les deux grandes artères que sont Vélocéan et la Loire à vélo. La mise en continuité des itinéraires principaux ainsi que le déploiement d’itinéraires secondaires a stimulé l’attractivité des territoires avec sur certains secteurs aujourd’hui des phénomènes de saturation de fréquentation. C’est le cas notamment du sentier côtier les jours de beau temps. Cela se traduit parfois par des dysfonctionnements inattendus comme la sous capacité des parkings à vélos ou les conflits d’usage entre piétons et cyclistes.

Déplacement des parkings en zone littorale de Préfailles (44). (Evaluation aménagements littoraux - DREAL Pays-de-la-Loire)
Déplacement des parkings en zone littorale de Préfailles (44). (Evaluation aménagements littoraux - DREAL Pays-de-la-Loire)


Le déplacement et l’aménagement plus discret des aires de stationnement pour les véhicules s’est développé notamment avec les programmes de restauration du littoral lancés suite à la marée noire de l’Erika. Outre la réhabilitation des sites naturels, ce fut l’occasion d’infléchir l’impact de la sur-fréquentation touristique de certains sites naturels. Ce fut notamment le cas sur la côte sauvage de Préfailles où des parkings en front de mer sur la côte rocheuse ont été reculés d’un kilomètre dans le bocage rétro-littoral. L’accessibilité du littoral et du Val de Loire par des modes doux permet aujourd’hui de réfléchir différemment la place de la voiture et l’accessibilité des sites naturels et des lieux de baignade.

Canalisation des flux piétons vers les plages pour préserver les milieux dunaires à la Plaine-sur-Mer (44). (Evaluation aménagements littoraux - DREAL Pays-de-la-Loire)
Canalisation des flux piétons vers les plages pour préserver les milieux dunaires à la Plaine-sur-Mer (44). (Evaluation aménagements littoraux - DREAL Pays-de-la-Loire)


Eviter la compartimentation de l’espace et du paysage pour des usages dédiés exclusivement au tourisme et aux loisirs

Le développement des usages de loisirs ou d’accueil touristique peut conduire à une sectorisation progressive de l’espace pour limiter les conflits d’usage (exemple des plages avec zone de baignade, zone de kitesurf, zones d’appontement, port de plaisance…). Cela se traduit progressivement par la mise en place d’aménagements spécifiques liés à l’usage et constitue à terme un paysage composite juxtaposant les équipements sans véritable logique d’ensemble. L’enjeu consiste à d’intégrer ces éléments dans une réflexion d’ensemble en adéquation avec le paysage support.

Composer avec les grands équipements touristiques ou de loisirs

Les grands équipements touristiques ou de loisirs (parcs de loisirs, zoos, circuit des 24h…) doivent composer avec le paysage environnant pour mieux s’y fondre et surtout limiter la perception d’éléments discordants comme les surfaces de stationnement, les attractions monumentales ou les infrastructures logistiques (voies d’accès, zones de stockage ou de maintenance, les clôtures d’enceinte).