Maintenir le réseau de chemins creux dans le bocage tout en respectant l’activité agricole

Les chemins creux participent fortement à l’attractivité des paysages bocagers. Leur maintien doit être privilégié tout en prenant en compte la multiplicité des usages : passage d’engins agricoles, gestion du bétail et accessibilité des chemins de randonnée. L’enjeu de préserver le bocage est d’autant plus important que les sites patrimoniaux souvent en promontoire ou à l’appui de vallées (Sainte Suzanne, collines vendéennes, châteaux de la Loire…) donnent à voir l’écrin paysager dans lequel ils s’inscrivent.

Assurer la découverte des terroirs viticoles

le terroir du muscadet : un paysage viticole marqué aujourd’hui par les franges urbaines pavillonnaires

Si les évolutions dans les territoires viticoles ont largement contribué à faciliter leur découverte (routes des vins, signalétique adaptée), le maintien de leur qualité est aujourd’hui un enjeu paysager important. A l’appui des grandes vallées régionales les paysages viticoles n’y sont pas toujours lisibles, ce qui pose la question de l’interconnexion des grands itinéraires touristiques avec ces territoires. Par ailleurs ces paysages viticoles sont particulièrement sous la pression urbaine des grandes agglomérations régionales, ce qui induit non seulement des diffusions urbaines pavillonnaires qui changent la silhouette typique des bourgs mais aussi une dégradation des perceptions depuis les belvédères ou sur les premiers plans des axes routiers (publicité, recalibrage des voies qui induit des traitements plus routiers des accotements…). L’enjeu est donc d’arriver à combiner à la fois l’accueil des populations et des touristes en préservant la typicité de ces paysages viticoles. C’est dans cet esprit qu’a été développée la charte de protection et de gestion des paysages de la vigne et du vin de Fontevraud (http://www.chartedefontevraud.org).

Développer les « chemins de traverse » thématiques pour valoriser la diversité des paysages régionaux

Si les principaux sites patrimoniaux sont reconnus, il y a des territoires qui ne valorisent pas leur dimension patrimoniale. Il y a sur ces territoires en « creux » un véritable enjeu de renouer avec son identité paysagère et ses patrimoines. Cela implique souvent une gestion globale des équilibres et des complémentarités entre économie et patrimoine ainsi qu’une coordination des réseaux de découverte. A titre d’exemple il pourrait être intéressant de relier les Alpes Mancelles à la vallée de l’Erdre en traversant les territoires des marches de Bretagne ou de traverser la Vendée en partant des collines du haut bocage pour aller au marais poitevin.