Les sous-unités paysagères de la vallée du Loir
Cette unité paysagère se caractérise par une vallée alluvionnaire aux coteaux calcaires, patrimoniale. Si le Loir est une rivière discrète, l’eau est fortement présente au travers de la multitude de plans d’eau issus de l’exploitation des sables et graves. L’unité paysagère trouve des variations dans :
- La qualification et l’organisation des coteaux
- L’ampleur de la vallée
- La répartition des cultures spécialisées
L’ensemble de ces critères permet de distinguer 3 sous-unités paysagères :
- Le Loir viticole de Château du Loir
- Le Loir entre la Flèche et Vaas
- Le Loir Angevin
NB : La qualification et l’organisation des coteaux ont été décrits dans les limites et continuités paysagères de l’unité car elles définissent ses contours, cependant elles qualifient aussi les sous-unités et à ce titre elles sont rappelées ici.
Le Loir viticole de Château-du-Loir
Dans cette sous-unité, la vallée est limitée au nord comme au sud par des coteaux marqués. Majoritairement boisés, ils laissent place ponctuellement à des coteaux viticoles. La vigne anime, dessine et rythme le relief, révélant un terroir apprécié et reconnu (coteaux du Loir et Jasnières), confortée par le patrimoine bâti de qualité (dans l’habitat rural comme dans les bourgs).
Ponctuellement, on note la présence de coteaux calcaires abrupts notamment de part et d’autre de la Chartre-sur-le-Loir, qui accueillent un habitat troglodyte et des caves propices à la conservation du vin.
Depuis les coteaux, des effets de promontoire offrent un dégagement visuel sur une vallée au paysage relativement ouvert, principalement vouée aux grandes cultures (maïs, tournesol …) et aux prairies bocagères dans les secteurs les plus humides.
Château-du-Loir est la ville la plus marquante de l’unité, implantée à la confluence de la vallée de l’Yre et du Loir. Historiquement implantée en pied des coteaux, la ville a progressivement gagné les rebords de plateau pour investir aujourd’hui complètement coteaux et plateau, dominant la vallée. Si la ville et son développement constituent des caractères identitaires de la sous-unité paysagère, ils sont développés dans la partie dynamique.
Le Loir entre Vaas et La Flèche
La vallée s’élargit et les pentes des coteaux s’étirent. Visuellement l’effet de barrière visuelle est moins net, les coteaux ondulent et les bois laissent parfois place à l’arboriculture fruitière (sur l’ouest principalement de la sous-unité). Au sud de la vallée, les boisements denses constitués de futaies de conifères en association des taillis (source IGN – Carte forestière 2006 de l’Institut National de l’information géographique et forestière) semblent absorber le coteau et se « répandent » dans la vallée constituant une limite épaisse en continuité avec le plateau sud. On retrouve ce phénomène au nord-est du Lude aussi.
Le fond de vallée accueille en alternance grandes cultures, prairies bocagères de pâture ou de fauche, de maraîchage, et peupleraie. Les villes et bourgs sont implantés directement au contact du Loir et développent un patrimoine architectural et urbain riche. Le dynamisme économique est marqué par la présence forte des zones d’activités, notamment entre Vaas et Aubigné- Racan en lien avec les infrastructures ferroviaires et autour de La Flèche au coeur de la vallée.
La Flèche est la ville la plus marquante de l’unité, implantée historiquement dans la vallée du Loir, de part et d’autre de la rivière. La ville a progressivement gagné les pieds des coteaux doux puis les rebords de plateau pour investir aujourd’hui complètement coteaux et plateau, dominant la vallée. Le Loir y est à la fois rivière patrimoniale cernée de bâti au cœur de la ville et espace naturel, récréatif et de loisir au cœur du tissu bâti.
Le Loir angevin
La vallée se resserre, et cela induit une perception beaucoup plus forte des coteaux pourtant moins haut. Les covisiblités de coteaux à coteaux mettent en évidence le caractère cultivé, arboricole, parfois boisé et aussi bâti de ces coteaux. Les bourgs généralement implantés à mi-pente se développent sur les hauteurs. Le fond de vallée propose un paysage fermé et densément végétalisé.
Fermée visuellement et physiquement par les coteaux du Loir et de la Sarthe, l’ancienne boucle du Loir joue sur l’alternance de bois denses et de clairières horticoles et cultivées ponctuées çà et là de peupleraies. Elle s’apparente à un espace plat fermé de bords hauts densément végétalisés (coteaux et lisière boisée au nord), ce qui lui confère une structure de « cuvette », animée par les rythmes et le caractère graphique des productions horticoles (très nombreuses pépinières).
Durtal est la ville la plus marquante de l’unité, implantée historiquement en pied de coteau et dominée par le château en promontoire sur le Loir. La ville a progressivement gagné le rebord de plateau pour investir aujourd’hui complètement coteaux et plateau, dominant la vallée.