Les dynamiques paysagères de la Loire des promontoires

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 30 décembre 2016)

Exemple d’évolution caractéristique de l’unité sur le secteur d’Oudon

Dans le cadre de l’analyse des dynamiques paysagères, pour chaque unité paysagère, un secteur particulier est choisi de manière à caractériser, en tant qu’échantillon représentatif de l’unité, une large partie des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Cette analyse s’appuie notamment sur la comparaison des données cartographiques et des photographies aériennes à différentes époques données. Ce zoom est représentatif mais non exhaustif des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Les dynamiques de l’unité qui ne s’illustrent pas à travers cet exemple sont donc détaillées à la suite.

Deux bourgs face à la Loire, deux implantations différentes
En 846, Nominoé Duc de Bretagne bâtit un château à Oudon. Le bourg se développe ensuite parallèlement à la Loire, face au bourg de Champtoceaux qui se développe sur l’autre rive de la Loire. Il possède un port sur la Loire. Le développement urbain s’effectue en pied de coteau, en dehors de la zone inondable. Au XIXème siècle, le bourg ligérien se développe de part et d’autre du Hâvre (vallée secondaire). Les coteaux sont occupés par la viticulture et des landes. La création de la voie ferrée au XIXème siècle isole les berges des coteaux, et plus particulièrement le port, désormais coupé du bourg. La création du pont stimule les échanges entre les deux rives de la Loire. Au début du XXème siècle, on commence à observer un développement urbain linéaire à partir du bourg sur les coteaux. Les landes ont alors disparu.

A l’instar des bourgs de la rive gauche de La Varenne, Saint-Florent-le-Vieil, Montjean-sur-Loire, Mûrs-Érigné, Champtoceaux est implantée sur un promontoire rocheux et domine la Loire. Le bourg, situé au rebord d’un impressionnant piton haut de quatre-vingts mètres, a des allures rhénanes. Aux limites de l’Anjou, de la Bretagne et du Poitou, la forteresse de Chateauceaux « haut château », qui contrôlait la Loire, occupait une position clé.

Oudon – Carte d'état-major (1866) - (SCAN Historique à l'échelle du 1 :40000) en grand format (nouvelle fenêtre)
Oudon – Carte d’état-major (1866) - (SCAN Historique à l’échelle du 1 :40000)

Les premiers développements urbains d'Oudon (source : Atlas des Paysages de Loire-Atlantique, 2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les premiers développements urbains d’Oudon (source : Atlas des Paysages de Loire-Atlantique, 2010)

Oudon – Forme de développement du XIXème siècle à Oudon (Oudon – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Oudon – Forme de développement du XIXème siècle à Oudon (Oudon – 2015)



Une simplification parcellaire davantage perceptible sur les hauteurs
La comparaison des orthophotos de 1958 et 2012 laisse apparaître une évolution de l’organisation parcellaire dans le secteur d’Oudon et de Champtoceaux. Sur les plateaux de la rive droite surplombant la Loire un phénomène de regroupement parcellaire s’observe et vient modifier le maillage très morcelé observé en 1958. Par ailleurs, sur les coteaux surplombant la Loire ainsi que Le Hâvre, le maillage très laniéré observé en 1958 reste encore assez morcelé en 2012. A noter que l’ensablement progressif de la Loire est visible. Peu à peu la végétation gagne les terrains anciennement inondés.

Oudon – Orthophoto 1958 (BD ORTHO Historique 1958) en grand format (nouvelle fenêtre)
Oudon – Orthophoto 1958 (BD ORTHO Historique 1958)

Oudon – Orthophoto 2012 (BD ORTHO) en grand format (nouvelle fenêtre)
Oudon – Orthophoto 2012 (BD ORTHO)



Une disparition progressive de la vigne au profit des cultures ou des boisements
Le secteur d’Oudon est représentatif d’une dynamique constatée à l’échelle de l’unité paysagère : la diminution progressive de la vigne au profit des cultures céréalières et des boisements. La progression des grandes cultures investit prioritairement les plateaux, privilégiant des surfaces relativement planes, plus propices notamment à la circulation des engins agricoles. Le développement des boisements est par contre plus soutenu sur les coteaux. Dans le secteur d’Oudon, la densification végétal des coteaux surplombant Le Havre est particulièrement visible. Elle est également visible sur les coteaux des deux rives surplombant la Loire et contribue progressivement à diminuer la relation visuelle au fleuve.

Les vignes sur les coteaux au nord d'Oudon sont de plus en plus menacées par les développements urbains et la progression des grandes cultures (Oudon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les vignes sur les coteaux au nord d’Oudon sont de plus en plus menacées par les développements urbains et la progression des grandes cultures (Oudon - 2015)



Une fermeture progressive des prairies inondables par des peupleraies dans les années 1990

Le développement des peupleraies tend à fermer les paysages des fonds de vallée (Saint-Aubin-de-Luigné - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement des peupleraies tend à fermer les paysages des fonds de vallée (Saint-Aubin-de-Luigné - 2015)



Le paysage s’est fermé avec la plantation d’importantes peupleraies. Cette évolution tend à s’inverser aujourd’hui avec une diminution des surfaces populicoles constatées entre 2002 et 2013. Ces plantations ont eu des conséquences assez importantes dans la perception des paysages de la vallée :

  • effet visuel de « mer verte » depuis les coteaux, le regard glisse sur les sommets des houppiers, occultant parfois totalement la perception des îles et des rives ;
  • création d’un nouveau paysage, de nouvelles ambiances qui tendent vers une perte du caractère identitaire de cette unité par la prédominance d’un composant traditionnellement minoritaire.

Pour en savoir plus sur la dynamique sur la question des peupleraies (CORELA)

La prise en compte du risque inondation
L’unité paysagère de la Loire des promontoires est concernée dans toute sa longueur par le risque inondation dont la prise en compte impacte également l’évolution des paysages. En effet, à l’image du secteur d’Oudon, les développements urbains des différents bourgs sont automatiquement orientés par la prise en compte de ce risque qui de fait limite les possibilités de diffusion du bâti résidentiel dans les zones aux aléas les plus risqués. Par ailleurs, ces zones à risque, indisponibles au développement résidentiel, deviennent régulièrement des zones espaces de loisirs du type aire de jeux d’enfants ou sentiers de randonnée.

La cartographie du PPRI de la Loire amont dans le secteur d'Oudon (Source : Préfecture de la Loire-Atlantique. Le PPRI de la Loire Amont. (consulté en 06/2015)) en grand format (nouvelle fenêtre)
La cartographie du PPRI de la Loire amont dans le secteur d’Oudon (Source : Préfecture de la Loire-Atlantique. Le PPRI de la Loire Amont. (consulté en 06/2015))



Un étalement pavillonnaire sur les coteaux
La comparaison des orthophotos de 1958 et 2012 permet de constater les formes prises par le développement urbain d’Oudon. L’extension urbaine se poursuit sur les coteaux le long des axes viaires. Ainsi cette dynamique est perceptible sur les coteaux surplombant la Loire à l’est du Hâvre, puis plus récemment à l’ouest du Hâvre. Cette évolution a notamment pour conséquence de rendre perceptible les franges urbaines depuis la D723 qui longe désormais l’espace urbanisé au nord du bourg.

Les développements urbains récents continuent à investir les coteaux au nord d'Oudon (Oudon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les développements urbains récents continuent à investir les coteaux au nord d’Oudon (Oudon - 2015)

Les développements urbains récents investissent les coteaux. Les extensions pavillonnaires sont désormais visibles depuis la RD 723 qui s'appuie sur la ligne de crête (Anetz - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les développements urbains récents investissent les coteaux. Les extensions pavillonnaires sont désormais visibles depuis la RD 723 qui s’appuie sur la ligne de crête (Anetz - 2015)



L’implantation des constructions s’effectue en fonction du relief du coteau, le bourg ligérien linéaire se transforme en bourg étagé. Le développement est assez rapide et se traduit par l’apparition de poches urbaines à caractère résidentiel, souvent peu connectée à la trame urbaine existante (voies en impasse). D’autres secteurs de l’unité paysagère, comme Montjean-sur-Loire livrent des exemples des conséquences paysagères des extensions pavillonnaires aux abords des voies. La diffusion de ce modèle tend à homogénéiser les paysages des entrées de ville.
La nouvelle typologie, s’inspirant de formes architecturales contemporaines, crée un nouveau langage architectural qui ne correspond plus à l’architecture vernaculaire. L’habitat traditionnel associant une unité d’habitation, des dépendances et comportant une ou plusieurs caves est désormais remplacé par une maison individuelle accompagnée d’un garage.

Les extensions urbaines sous forme pavillonnaire tendent à homogénéiser les paysages d'entrée de ville (Montjean-sur- Loire - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les extensions urbaines sous forme pavillonnaire tendent à homogénéiser les paysages d’entrée de ville (Montjean-sur- Loire - 2015)



Ce développement urbain sur les coteaux est également une des causes de la diminution des vignes dans le paysage. Il révèle par ailleurs un enjeu particulièrement important dans le cadre de cette unité en lien avec les relations de covisibilités. En effet, la diffusion de l’urbanisation sur les coteaux est directement perceptible depuis les rives opposées et les phénomènes de dilution de l’urbain dans le rural et de perte de lisibilité des franges constituent des enjeux prégnants.

Les extensions urbaines de Varades vers l'ouest sont visibles depuis les hauteurs de Saint-Florent-le-Vieil (Saint-Florent-le- Vieil – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les extensions urbaines de Varades vers l’ouest sont visibles depuis les hauteurs de Saint-Florent-le-Vieil (Saint-Florent-le- Vieil – 2015)



Un développement continu des infrastructures de déplacement

Carte IGN 2012 du secteur d'Oudon (SCAN 25) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte IGN 2012 du secteur d’Oudon (SCAN 25)



Le secteur d’Oudon accueille deux infrastructures majeures de l’unité : la ligne TGV reliant Nantes à Angers (puis Le Mans et Paris), ainsi que la RD 723 (ancienne RN 23). L’unité paysagère de la Loire des promontoires est très marquée par les réseaux de transports.
La voie ferrée tout d’abord, bien que réel moteur de l’économie et du développement du territoire, créée une véritable rupture dans le paysage sur la rive nord de la Loire. En effet il est très difficile de traverser la voie, afin de rejoindre la Loire, malgré les quelques franchissement existant (tunnels ou passerelles). La voie ferrée a ainsi isolé certains ports de leur bourg.
Dans certains secteurs, la voie ferrée très visible diffuse l’image d’un paysage « industriel », visible notamment dans le secteur de Mauves-sur-Loire. Ce bourg livre par ailleurs un exemple d’évolution de quartier de gare au sein du bourg. L’attractivité de la commune provoquée notamment par la desserte ferroviaire et l’affluence du réseau ferroviaire ont encouragé la requalification du quartier de la gare.

La ligne TGV et les aménagements de gare type passerelle offre un aspect industriel au paysage (Mauves-sur-Loire - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
La ligne TGV et les aménagements de gare type passerelle offre un aspect industriel au paysage (Mauves-sur-Loire - 2015)

L'influence des usagers ainsi que l'attractivité des bourgs desservis ont encouragé le réaménagement des quartiers de gare (Mauves-sur-Loire - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’influence des usagers ainsi que l’attractivité des bourgs desservis ont encouragé le réaménagement des quartiers de gare (Mauves-sur-Loire - 2015)



Par ailleurs, le réseau routier est très développé. L’influence de l’autoroute A11 est très présente bien que celle-ci soit en dehors des limites de l’unité. La RD 723 a une influence majeure : les premiers développements linéaires se sont structurés à ses abords, avant que l’urbanisation ne se rapproche encore de l’A11. Très empruntée aujourd’hui pour des déplacements à l’échelle locale, elle est véritablement l’axe structurant de l’unité puisqu’elle relie les pôles urbains principaux de l’ouest de l’unité (Ancenis, Oudon, Mauves, Varades, Ingrandes, Champtocé-sur-Loire) à l’agglomération nantaise.
Les voies de circulation sont confrontées à une augmentation générale du trafic. Elles prennent une importance de plus en plus grande, aussi bien en termes de surface qu’en termes d’impact visuel.
Par ailleurs, l’unité paysagère est concernée par des projets de développement importants et notamment : un nouveau franchissement de la Loire entre Liré et Ancenis, la mise à 2 x 2 voies de la RD 763 (Vallet/Ancenis), la poursuite de la mise à 2 x 2 voies de la RD 752 (Cholet/Beaupréau/Ancenis).

Des aménagements récréatifs dans la vallée
Le secteur d’Oudon connaît un développement des aires de loisirs aux abords de la Loire : plan d’eau du Chêne, équipements sportifs et de loisirs, aire de jeux d’enfants, camping… Cette dynamique est révélatrice des tendances connues à l’échelle de l’unité de la Loire des promontoires avec la multiplication de ce type d’équipements dans la vallée, le plus souvent installé dans les secteurs inondables non exploitables pour le développement à vocation résidentielle.

A Oudon, les espaces en zone inondable sont mobilisés pour l'aménagement de zone de loisirs (Oudon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Oudon, les espaces en zone inondable sont mobilisés pour l’aménagement de zone de loisirs (Oudon - 2015)



Par ailleurs, le secteur d’Oudon, avec la présence du donjon médiéval, et de Champtoceaux, avec son bourg ancien en promontoire, offrent les exemples d’un patrimoine paysager dont l’attractivité va grandissante. Ainsi, le patrimoine de châteaux (Liré, Vaults…), les coteaux boisés animés parfois par un manoir ou une demeure viticole, les villages en promontoire sur La Loire, les vues panoramiques longues et dégagées, les bois et parcs constituent un patrimoine riche qui bénéficie de programme de rénovation et de valorisation. A titre, d’exemple le site des Folies Siffait au Cellier dont la restauration est en projet.
Ce patrimoine riche et diversifié, reconnu au titre du Bien culturel inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, est par ailleurs l’objet d’une attractivité grandissante sur les deux rives de Loire. Il s’accompagne d’un développement important du tourisme avec de nombreuses structures d’accueil (restaurant - musée - tables d’orientation - route touristique et chemins de randonnée). Dernièrement, le programme Loire à Vélo vise à promouvoir la découverte des paysages de la vallée de la Loire grâce à l’aménagement de chemins cyclables sur les bords du fleuve.

Entre parcours de golf, port de plaisance et aménagement d'une piste cyclable : les bords de Loire le long de la levée de La Divatte accueillent de plus en plus d'équipement à vocation récréative (La Chapelle-Basse-Mer - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Entre parcours de golf, port de plaisance et aménagement d’une piste cyclable : les bords de Loire le long de la levée de La Divatte accueillent de plus en plus d’équipement à vocation récréative (La Chapelle-Basse-Mer - 2015)

Entre mise en valeur de l'espace public et activité de restauration : des témoignages de l'attractivité des paysages de la Loire (Chalonnes-sur-Loire - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Entre mise en valeur de l’espace public et activité de restauration : des témoignages de l’attractivité des paysages de la Loire (Chalonnes-sur-Loire - 2015)

Des pressions plus importantes à proximité des agglomérations

La carte des dynamiques constructives enregistrées entre 2007 et 2011 montre que les pressions urbaines s’accentuent à proximité des agglomérations, et plus particulièrement de Nantes (Sainte-Luce-sur-Loire, Thouaré). Par ailleurs, certaines communes situées au centre de l’unité connaissent également des dynamiques constructives soutenues telles que Montjean-sur-Loire ou Chalonnes-sur-Loire. De même le secteur d’Ancenis – Saint-Géréon enregistre des dynamiques de construction particulièrement importantes.

(Source : DREAL, SIGLOIRE. Indicateurs habitat 2007-2011) en grand format (nouvelle fenêtre)
(Source : DREAL, SIGLOIRE. Indicateurs habitat 2007-2011)



L’ouest de l’unité subit la pression urbaine exercée par l’agglomération nantaise toute proche. Cependant, face à la hausse des prix de l’immobilier à Nantes et dans sa proche banlieue, de nombreuses familles s’installent en seconde couronne de l’agglomération, notamment dans les bourgs. On assiste ainsi au développement de zones pavillonnaires lâches implantées en périphérie des bourgs traditionnels, qui gagne du terrain sur les territoires agro-naturels des coteaux.
Les pôles majeurs de l’unité tels Le Cellier ou Oudon ont connu un développement en deux temps à partir des noyaux urbains d’origine, avec d’une part un développement urbain linéaire le long de la nationale, puis un développement sur les coteaux vers le Nord en direction de l’A11.
Les extensions urbaines se traduisent le plus souvent par des lotissements composés de maisons individuelles. Ces maisons entourées de jardins et en retrait des voies contrastent fortement avec les groupements de l’habitat traditionnel comme les centres bourgs où les hameaux. (Source : Atlas des paysages de Loire-Atlantique)

La ville d’Ancenis s’est étendue le long de la Loire, dans un endroit dépourvu d’îles. Les voies qui traversent la ville suivent principalement deux axes : l’axe de la Loire (axe Est/Ouest), et un axe Nord-Sud de rayonnement vers les villages voisins.
Dans les années 50, les nouvelles constructions se massent le long des axes principaux, c’est-à-dire vers le Nord. L’emprise sur le territoire est plus diffuse. La Loire, autrefois passage privilégié pour le transport et la communication, est délaissée au profit de la route nationale qui relie Angers et Nantes.
Le territoire a subi de profondes mutations depuis les années 50. Hormis le cœur historique, l’espace urbain forme une trame discontinue qui suit les axes routiers principaux : la construction de l’autoroute A11 a orienté le développement de la ville vers le Nord, et favorisé la déconnexion de celle-ci à la Loire, tandis qu’un étalement Est/Ouest prononcé suit la RD 723. Un espace industriel et commercial s’est formé à l’est de la ville, selon un axe Nord/Sud. Le bocage tend à disparaître à grande vitesse, au profit de l’élargissement des parcelles. Ce constat est plus important au fur et à mesure qu’on s’éloigne des zones construites et des vallées pour aller sur le plateau. (Source : Atlas des paysages de Loire-Atlantique). Les évolutions les plus récentes se matérialisent par :

  • un phénomène de diffusion urbaine vers l’ouest avec un développement résidentiel sous forme pavillonnaire qui se prolonge sur la commune voisine de Saint-Géréon .
  • des opérations de renouvellement urbain qui ont vu des opérations récentes favoriser la requalification d’anciens sites, notamment patrimoniaux à l’image des réaménagements récents réalisés au sein du quartier Rohan : ce quartier accueille désormais des nouveaux équipements (école, théâtre, services intercommunaux…) en lieu et place de l’ancien couvent des Ursulines dont une partie des bâtiments originaux a été conservée.
La pression urbaine d'Ancenis se manifeste par les développements vers l'ouest sous forme de tissu pavillonnaire (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
La pression urbaine d’Ancenis se manifeste par les développements vers l’ouest sous forme de tissu pavillonnaire (2013)

La pression urbaine d'Ancenis se manifeste par les développements pavillonnaires sur la commune voisine de Saint-Géréon (Saint-Géréon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
La pression urbaine d’Ancenis se manifeste par les développements pavillonnaires sur la commune voisine de Saint-Géréon (Saint-Géréon - 2015)

A Ancenis, des opérations de requalification du patrimoine existant ont été menées durant ces dernières années (Ancenis - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Ancenis, des opérations de requalification du patrimoine existant ont été menées durant ces dernières années (Ancenis - 2015)

Le développement des activités

L’unité de la Loire des promontoires connaît un développement des zones d’activités relativement modestes au niveau des différents bourgs, sans doute lié à la proximité des pôles nantais et angevins, et au relais d’Ancenis. Par ailleurs, certains bourgs connaissent tout de même une diffusion urbaine en lien avec le développement des activités économiques. Dans le secteur de Chalonnes-sur-Loire à titre d’exemple, le bourg s’étend vers le sud-est du fait de la diffusion des bâtiments d’activités qui composent désormais le paysage d’entrée de ville depuis cette partie du territoire.
Il faut noter cependant que l’axe de la D723 génère un certain développement de bâtiments d’activités au niveau de Varades ou au Cellier notamment.

Les abords de la RD 723 est le support de développement d'activités le long de son tracé (Le Cellier - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les abords de la RD 723 est le support de développement d’activités le long de son tracé (Le Cellier - 2015)

A Chalonnes-sur-Loire, la diffusion des bâtiments d'activités économiques étend le bourg vers le sud-ouest (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Chalonnes-sur-Loire, la diffusion des bâtiments d’activités économiques étend le bourg vers le sud-ouest (2013)



A noter que l’unité paysagère est également concernée par le développement des activités de carrière (Liré, Montjean-sur-Loire).

A Montjean-sur-Loire, le site de la carrière est repérable par la présence des bâtiments liés à l'exploitation (Montjean-sur- Loire - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Montjean-sur-Loire, le site de la carrière est repérable par la présence des bâtiments liés à l’exploitation (Montjean-sur- Loire - 2015)

Vaste plaine cultivée : céréaliculture, maraîchage et horticulture

Une autre dynamique importante de l’unité ayant des conséquences dans l’évolution des paysages est le développement de l’activité maraîchère. Celle-ci est particulièrement visible à l’approche de l’agglomération, sur la rive gauche de la Loire autour de Saint-Julien-de-Concelles. Perceptible depuis la levée de la Divatte, la progression de l’activité maraîchère se manifeste par une ouverture des terrains exploités en plein air ainsi qu’une multiplication des outils de production plus ou moins imposants : de véritables champs de plastiques apparaissent plus particulièrement à l’ouest de l’unité, sur les polders des rives de la Loire, tandis que des serres prennent l’apparence de véritables bâtiments transparents. Cette dynamique de progression des activités maraîchères se manifeste également sur les îles de la Loire et contribue à accentuer l’aspect horizontal de ces paysages.

Sur la partie ouest de l’unité, une forme de continuum s’est développée sur la rive gauche sur plus de 10 km, le long de la levée de la Divatte, entre le pont de Bellevue qui supporte le périphérique sud-est nantais et l’est de La Chapelle-Basse-Mer. L’effet de continuité urbaine est créé par la présence d’un habitat ancien, mais également par le développement des bâtiments d’activités économiques complétés par le développement des bâtiments agricoles et des serres qui se multiplient dans le paysage.

Le long de la levée de la Divatte, un effet de continuum urbain s'est développé avec la présence d'un habitat ancien, de bâtiments d'activités et de serres maraîchères (La Chapelle-Basse-Mer - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le long de la levée de la Divatte, un effet de continuum urbain s’est développé avec la présence d’un habitat ancien, de bâtiments d’activités et de serres maraîchères (La Chapelle-Basse-Mer - 2015)

A l'approche de l'agglomération nantaise, autour de Saint-Julien-de-Concelles, le développement de l'activité maraîchère multiplient les serres dans le paysage des bords de Loire (Saint-Julien-de-Concelles - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’approche de l’agglomération nantaise, autour de Saint-Julien-de-Concelles, le développement de l’activité maraîchère multiplient les serres dans le paysage des bords de Loire (Saint-Julien-de-Concelles - 2015)

Les îles de la Loire ont vu se développer l'activité maraîchère (La Chapelle-Basse-Mer - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les îles de la Loire ont vu se développer l’activité maraîchère (La Chapelle-Basse-Mer - 2015)

Source bibliographique

  • J.-B. HUMEAU et H. DAVODEAU. Dossier Étude de l’Atlas de paysages de Maine et Loire (1999 – 2001), volet dynamique réalisé par le Laboratoire du département de géographie de l’université d’Angers.