Le paysage urbain, un paysage en mutation
Mutation des fonctions et réappropriation des espaces en friche
Les secteurs industriels, initialement excentrés pour des raisons de besoin d’espace et de nuisances, se retrouvent désormais intégrés à la ville, l’exemple de la ville de Nantes est révélateur de ce phénomène. Entre temps, l’activité industrielle a reculé, laissant ce que l’on nomme des « friches » industrielles, à proximité des centres urbains (les usines LU du quai Baco à Nantes déplacées vers la Haie-Fouassière, par exemple). Longtemps délaissés, ces secteurs font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions et sont le support de nombreuses opérations qualitatives.

Clairement marqués par le caractère industriel des constructions qui les composent, ces espaces produisent leur propre paysage. En mutant, ces friches modifient les codes d’un paysage urbain cloisonné entre les secteurs d’habitat d’une part et les secteurs industriels d’autre part.
A l’échelle régionale, les paysages urbains sont tous des supports de renouvellement urbain avec toutefois une intensité beaucoup plus forte dans les pôles majeurs que dans les pôles secondaires.
L’émergence de nouveaux paysages identitaires
Les nouveaux quartiers urbains, qu’ils soient issus d’extensions urbaines ou d’opérations de renouvellement urbain illustre une nouvelle identité architecturale des paysages urbains. Dans les opérations contemporaines, l’usage des matériaux est clairement déconnecté de la géologie propre au territoire. La possibilité de recourir à des matériaux préfabriqués ou synthétiques induit une plus grande liberté architecturale avec les formes, les matériaux et le contexte environnant. La déconnexion avec le tissu urbain historique est parfois radicale.

Cette évolution des paysages urbains crée une nouvelle identité territoriale, comme peut très bien l’illustrer le quartier de la création à Nantes. Malgré la reprise dans le projet d’éléments faisant partie du contexte industriel, c’est véritablement un nouveau paysage qui se dessine.

A l’image des quartiers pavillonnaires, dont les « codes » peuvent se retrouver sur l’ensemble des Pays de la Loire, l’architecture contemporaine des paysages urbains régionaux est davantage représentative d’une époque que d’un lieu.

L’optimisation foncière des interstices urbains, exemple du BIMBY
Dans le tissu urbain, les prix du foncier ont considérablement augmenté durant les 30 dernières années. Les terrains libres se faisant de plus en plus rares, ils constituent un réel enjeu de développement.
De fait, les interstices urbains sont donc, de plus en plus, comblés par des opérations d’aménagement, que cela soit à l’échelle des grandes agglomérations avec des projets de renouvellement urbain ou d’opérations plus petites notamment dans les tissus urbains contemporains. Les opérations Bimby, de l’anglais Build In My Back Yard (construire dans mon jardin), favorisent, sur la base d’initiatives individuelles, la division parcellaire en secteur pavillonnaire pour la réalisation de nouvelles constructions.

Par exemple, la communauté de communes du canton de Saint Florent le Vieil a organisé des journées de rencontre avec les propriétaires intéressés, pour accompagner les habitants dans leurs démarches ou tout simplement pour détailler ce concept.
Pour en savoir plus sur ce que disent les atlas précédents sur les dynamiques urbaines d’habitat
