Des évolutions contrastées des paysages viticoles, horticoles et de grandes cultures
Des évolutions contrastées des paysages viticoles

Comme le montre le graphique, si la moyenne régionale semble stable au cours de la dernière décennie, en revanche les disparités sont importantes entre le vignoble du muscadet et ceux de l’Anjou. Cela se traduit dans le paysage par l’apparition de friches viticoles (vignes moins entretenues) ou des arrachages qui font reculer la présence de la vigne en Loire-Atlantique. Sur les vignobles de Maine et Loire ce sont surtout le nord du val de Layon et de l’Aubance qui subissent la pression de l’agglomération angevine.

Des paysages maraîchers en développement qui quittent les ceintures urbaines ou les vallées horticoles.

Avec le développement urbain et les évolutions des modes de culture de plus en plus intensifs voire « hors sol », les paysages de zones maraîchères se transforment et deviennent de plus en plus construits. Face aux risques d’inondation dans la vallée de la Loire notamment et aux contraintes spatiales, le paysage maraîcher s’est déplacé sur les plateaux. Ce phénomène est d’ailleurs couplé au recul de la ceinture maraîchère qui ourlait les villes (notamment Nantes et Angers) qui a le plus souvent muté en quartiers d’habitations. Les paysages maraîchers ont ainsi investi entre autres les secteurs en déprise du vignoble nantais, la zone sud du territoire de Grandlieu, l’est de l’agglomération nantaise, le nord du bocage maugeois.

Les paysages de vergers qui connaissent des évolutions contrastées

D’après la chambre d’agriculture de la région Pays de Loire, « en 2010, la région compte 7 700 ha de vergers et a produit 300 154 t de fruits, essentiellement des pommes de table. Si les extensions de vergers intensifs ont marqué les paysages du val du Loir, du nord et de l’est de l’Anjou et du sud Vendée et de la Loire Atlantique, avec leurs lignes d’arbres palissés et leurs ombrières, ce développement s’est aujourd’hui stabilisé. La Mayenne a vu en parallèle une diminution de ses vergers extensifs de pommes à cidre.

Des paysages de grandes cultures plus ouverts et homogènes

L’évolution de certaines techniques agricoles nécessite des champs toujours plus grands, la trame parcellaire a progressivement changé d’échelle. Cela a directement induit une simplification des voies et des chemins au bénéfice des axes les plus importants et une disparition progressive des arbres, soit isolés de plein champ, soit ourlant les vallées. Ce changement d’échelle s’est aussi opéré dans le bâti avec des silos et des hangars toujours plus grands ainsi que des infrastructures de production d’énergie très présentes dans les paysages de grandes cultures (éoliennes, toitures solaires) en sud Vendée plus particulièrement.
