Les limites et continuités paysagères de l’agglomération angevine

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 9 janvier 2017)
Carte des limites et des continuités de l'unité paysagère en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte des limites et des continuités de l’unité paysagère

Description des limites

Les limites paysagères de l’agglomération angevine s’appuient d’une part sur des éléments de relief marquant et d’autre part sur le gradient de pression urbaine qui s’exerce sur les territoires. A ce titre, certaines limites sont physiques et visuellement nettes et identifiables :

Au nord, le coteau boisé et arboricole de la vallée du Loir, relayé par le coteau urbanisé et boisé de la vallée de la Mayenne, surplombant la confluence des 3 rivières, coeur des basses vallées angevines.

Coteau de la Mayenne dominant le site de confluence des Basses Vallées Angevines (Angers) en grand format (nouvelle fenêtre)
Coteau de la Mayenne dominant le site de confluence des Basses Vallées Angevines (Angers)

A l’ouest, le front urbain du parc d’activités en appui sur la RD 106 (commune de La Meignanne et d’Avrillé) relayé par le coteau du Brionneau à l’extrémité ouest du sillon ardoisier, puis l’alternance de franges urbaines et boisées sur les communes de Saint-Lambert-La-Potherie, Saint-Léger-des-Bois et Saint-Jean-de-Linières, à leur tour relayées par le front urbain limité par la RD 111 de Bouchemaine.

Alternance des franges urbaines et boisées en limite ouest depuis la commune de Saint-Léger-des-Bois en grand format (nouvelle fenêtre)
Alternance des franges urbaines et boisées en limite ouest depuis la commune de Saint-Léger-des-Bois

Au sud de l’agglomération, mais au nord de la Loire, la continuité urbaine de Sainte-Gemmes-sur-Loire et de Port-Thibault en appui sur le coteau discret à l’ouest et, à l’est, l’Authion canalisé dans sa traversée des Ponts-de-Cé, relayé par la levée Napoléon.

Front bâti de Sainte-Gemmes-sur-Loire et ses quais le long de la Loire en grand format (nouvelle fenêtre)
Front bâti de Sainte-Gemmes-sur-Loire et ses quais le long de la Loire

Authion ou Levée Napoléon depuis la RD 952 (Les Ponts-de-Cé) en grand format (nouvelle fenêtre)
Authion ou Levée Napoléon depuis la RD 952 (Les Ponts-de-Cé)

Au sud Loire, les coteaux arborés et urbanisés du Louet à l’ouest et, à l’est, de la Loire entre Juigné-sur-Loire et Saint-Saturnin-sur-Loire, déclinant un registre de bois, de parcs identifiables par la silhouette identitaire de quelques grands conifères et de diffusion bâtie.

Coteau arboré et urbanisé de Mûrs-Erigné sur le Louet (Les Ponts-de-Cé) en grand format (nouvelle fenêtre)
Coteau arboré et urbanisé de Mûrs-Erigné sur le Louet (Les Ponts-de-Cé)

A l’extrémité sud-est, l’arc bâti encerclant le plateau viticole de l’Aubance, franges urbaines diffuses entre Saint-Melaine-sur-Aubance et Saint-Saturnin-sur-Loire, donnant une impression de continuité bâtie ponctuée des parcs arborés de quelques demeures viticoles de caractère.

Frange urbaine diffuse de Juigné-sur-Loire en limite des ondulations viticoles en grand format (nouvelle fenêtre)
Frange urbaine diffuse de Juigné-sur-Loire en limite des ondulations viticoles



D’autres limites, sur le pourtour est et sud-est, sont plus diffuses, et peuvent être qualifiées de transitions douces :

  • la limite topographique douce et subtile du plateau Baugeois relayée par une limite visuelle majeure en second plan : L’arc boisé (sur butte) entre le bois de Jarzé et celui de Bauné
  • la frange urbaine des bourgs de l’Authion, en appui sur la limite topographique douce du Val d’Authion, de Trélazé à Andard

Enfin, le sud de l’agglomération prend appui sur la vallée de l’Aubance, entre Mûrs-Erigné et Saint-Melaine-sur-Aubance. Cette vallée, profonde, encaissée, sinueuse aux coteaux arborés et viticoles, constitue une limite d’une certaine épaisseur, un évènement physique et visuel d’ampleur au caractère paysage indéniable.

Vallée de l'Aubance depuis le haut de coteau viticole de Saint-Melaine-sur-Aubance en grand format (nouvelle fenêtre)
Vallée de l’Aubance depuis le haut de coteau viticole de Saint-Melaine-sur-Aubance

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Dans la traversée du fleuve, l’agglomération angevine s’appuie sur le cordon urbanisé continu des Ponts-de-Cé à Mûrs-Erigné, frange urbaine insulaire confortée par les ouvrages d’art de l’autoroute A 87.

A87 depuis la traversée urbaine des Ponts-de-Cé en grand format (nouvelle fenêtre)
A87 depuis la traversée urbaine des Ponts-de-Cé

Correspondance avec les atlas de paysages précédents

En 10 ans, le développement de la ville d’Angers et de son agglomération a été considérable tant au regard du développement des infrastructures de desserte, que des zones économiques ou enfin du développement du tissu résidentiel. De fait, les unités qui étaient considérées intégralement ou en frange comme sous-pression de l’agglomération ont aujourd’hui basculé. Quatre unités limitrophes de l’agglomération angevine dans l’atlas de paysages de Maine-et-Loire de 2002 sont ainsi concernées :

  • la frange est de l’unité paysagère du plateau bocager de transition entre segréen et val de Loire aval (Les marches du Segréen - Atlas 49 2002) qui trouvait une limite présentant un équilibre végétal / bâti agréable et intéressant grâce à la qualité de la trame bocagère préservée. Aujourd’hui, la pression de l’agglomération a notablement impacté les bourgs de Saint-Lambert-La-Potherie, Saint-Léger-des-Bois et Saint-Jean-de-Linières, ils dessinent un triangle rattaché à l’unité de l’agglomération angevine (27).
  • la plaine horticole et naturelle entre Maine-et-Loire, qui était intégrée dans l’unité paysagère de la Loire des promontoires (Atlas 49 2002), est aujourd’hui légitimement rattachée à l’agglomération angevine (27) au regard notamment du continuum bâti de Sainte-Gemmes-sur-Loire sur Loire – Port Thibault.
  • la frange nord de l’unité paysagère des plateaux de l’Aubance (Atlas 49 2002), autour des bourgs de Mûrs-Erigné, Saint-Melaine-sur-Aubance, Juigné-sur-Loire à Saint-Saturnin-sur-Loire, est de la même façon rattachée à l’agglomération angevine (27), densité des infrastructures et développement résidentiel et de zones commerciales justifiant ce rattachement.
  • De fait, par cohérence, la traversée ligérienne des Ponts-de-Cé avec son urbanisation continue entre rive nord et rive sud est intégrée à l’agglomération angevine (27).
  • Enfin, l’intégralité de l’Unité Paysagère des portes du Baugeois (Atlas 49 2002) était, il y a 10 ans, décrite comme un plateau composite sous trois influences : l’ossature paysagère du Baugeois, qui est un élément paysager structurel stable, l’occupation des sols et l’architecture traditionnelle sous influence du Val d’Anjou qui n’a pas considérablement évolué et la pression urbaine de l’agglomération qui s’est renforcée et développée. L’évolution dynamique de cette dernière influence a fait basculer ce plateau composite dans l’unité paysagère de l’agglomération angevine (27).

Consulter la carte interactive de correspondance entre l’atlas de paysages des Pays de la Loire et les atlas de paysages départementaux précédents.

Lien vers les atlas de paysages précédents ou voisins

Consulter l’Atlas de paysages du Maine et Loire (2002)