Les sous-unités paysagères de l’agglomération angevine

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 1er février 2017)
Carte de l'unité paysagère de l'agglomération angevine en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de l’unité paysagère de l’agglomération angevine



L’agglomération angevine, agglomération de confluences, s’identifie notamment au regard de la concentration bâtie et résidentielle qu’elle représente. Elle est aussi à l’articulation de nombreuses unités paysagères très contrastées dont les paysages péri-urbains rappellent quelques ambiances. La pérennité de la lisibilité de ces paysages socles sur lequel le développement urbain s’est diffusé permet de distinguer quatre sous-unités paysagères :

  • Le val de Maine et le triangle horticole
  • Les paysages urbains angevins
  • La couronne périurbaine angevine
  • La façade urbaine ligérienne

Le val de Maine et le triangle horticole

Outre son rôle d’axe visuel, ponctué de ponts, mettant en valeur la silhouette urbaine historique en promontoire et contemporaine d’Angers, le val de Maine est par ailleurs souligné par la rocade : infrastructure routière lourde créant une rupture fonctionnelle et visuelle entre la rivière, le front bâti ainsi que le château sur son éperon schisteux… La force paysagère de cette infrastructure est telle qu’elle fait parfois oublier la présence de La Maine, même si elle permet une découverte intéressante de la ville entre Maine et ville historique.

Un paysage urbain qui se recompose progressivement sur la Maine et sur l'ancienne A11 qui traversait la ville (Angers) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un paysage urbain qui se recompose progressivement sur la Maine et sur l’ancienne A11 qui traversait la ville (Angers)



Dans la partie sud-ouest, la Maine s’accompagne aujourd’hui d’un vaste espace de loisirs et sportif autour du lac du même nom (réhabilitation d’une ancienne sablière) et du parc Balzac : parc urbain majeur dans la structure de l’agglomération, articulation entre urbanisation historique et extension récente (une quinzaine d’années) et les prairies inondables de la Baumette. Ces dernières présentent un parcellaire en lanières, un bocage à saules et frênes têtards et accueillent quelques peupleraies qui ferment ponctuellement les vues sur le coteau bâti et arboré de Bouchemaine. Les talutages arborés des voies ferrées (axe Nantes – Angers et ancienne voie face à Prunier) interrompent la continuité de ces prairies.

Prairies de la Baumette, espace naturel urbain amorçant dès le centre d'Angers le site classé de la confluence de la Maine et de la Loire et des coteaux angevins (Angers) en grand format (nouvelle fenêtre)
Prairies de la Baumette, espace naturel urbain amorçant dès le centre d’Angers le site classé de la confluence de la Maine et de la Loire et des coteaux angevins (Angers)



En période de hautes eaux, La Maine sort de son lit et investit parfois les quais, les berges, les trémies de la rocade… créant ainsi une nouvelle perception de la ville (notamment dans le quartier de la Doutre) avec jeux de reflets des façades et la modification des déplacements… Ainsi, elle emprunte parfois d’anciennes voies d’eau couvertes par les pressions de l’urbanisation et fait ressurgir l’histoire du quartier (ex : canal des Tanneurs dans le bas de la Doutre).
A l’ouest, le triangle horticole entre Maine-et-Loire propose un paysage de cultures, de pépinières et de serres marqué par un bâti diffus rural, patrimonial ou pavillonnaire accompagné de parcs et jardins. Le paysage est semiouvert, le réseau des chemins et petites voies très dense, peu hiérarchisé connecté à la RD 112 (Bouchemaine – Les Ponts-de-Cé) qui semble faire la limite de l’extension résidentielle de Sainte-Gemmes-sur-Loire. Véritable coupure d’urbanisation, il est délimité par :

  • la côte de Frémur qui en appui sur son relief propose un patrimoine de parcs et manoirs,
  • le bourg étagé et coteau urbanisé de Bouchemaine marquant l’horizon de la confluence entre Maine-et-Loire
  • la levée de Sainte-Gemmes-sur-Loire et son développement urbain continu avec le développement du quartier de Port-Thibault en appui sur le hameau ancien concentré sur le front de Loire
Ambiances du triangle horticole – communes de Sainte-Gemmes-sur-Loire et des Ponts-de-Cé en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiances du triangle horticole – communes de Sainte-Gemmes-sur-Loire et des Ponts-de-Cé

Les paysages urbains angevins

Il ne s’agit pas ici de décrire l’ensemble des quartiers et ensembles construits d’Angers mais l’ambiance, l’échelle, le caractère qui se dégagent aujourd’hui des principaux grands secteurs d’urbanisation qui font l’identité des paysages urbains angevins

Un polygone historique, ceinturé de boulevards plantés, traversé par la Maine
Le centre historique est riche d’un étonnant patrimoine, un plan général symétrique en écusson, une palette chromatique et texturale jouant sur le contraste et l’alternance entre les pans de bois, le tuffeau et le schiste (et ponctuellement le bois), des ruelles étroites, des escaliers, la roche qui affleure, avec des jeux de niveau, une place majeure (la place du Ralliement, réaménagée au XIXème siècle, avec ses façades blanches imposantes et ornementées dont celle du théâtre) et de nombreuses places plus petites dans la Doutre notamment. Il est constitué de la vieille ville haute médiévale à l’appui du promontoire schisteux du Château et de la cathédrale, de la ville XIXème et des anciens faubourgs de la Doutre en contrebas rive droite.
Il se dégage de ce cœur historique, un caractère construit dense avec l’alignement systématique des façades et un registre de murs, un caractère dissymétrique et aléatoire de l’organisation des rues, une échelle intime des rues et ruelles, un effet de surprise et d’ampleur au niveau de quelques places.

Ambiance urbaine patrimoniale du coeur historique d'Angers en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance urbaine patrimoniale du coeur historique d’Angers



La Juxtaposition de quartiers d’habitats, de commerces et équipements ponctués de parcs, places et de grands ensembles bâtis plus monumentaux
Au XIXème, les remparts ayant perdu leur rôle défensif, ils sont détruits, à l’instar d’autres villes en France, les murailles laissent place à de grands boulevards plantés qui ceinturent et irriguent encore aujourd’hui le centre-ville.

Des boulevards urbains de ceinture marqués par des alignements et constituant des axes majeurs de déplacement et de commerce : Boulevard Foch à Angers en grand format (nouvelle fenêtre)
Des boulevards urbains de ceinture marqués par des alignements et constituant des axes majeurs de déplacement et de commerce : Boulevard Foch à Angers



Ils ont initié le développement urbain de la ville, permettant la réalisation de grands quartiers successifs :

  • Des secteurs résidentiels aérés et structurés qui s’organisent autour d’un réseau presque orthonormé (association d’axes de dessertes parallèles et perpendiculaires), d’imposants bâtiments publics, de maisons de caractère en retrait de la voie (alignement des façades, muret et clôtures d’enceinte, petits jardins plantés), de la gare et du réseau ferré … qui définissent une échelle humaine, trame aérée, importance donnée aux jardins privés…
  • Des couronnes successives d’habitat ouvrier marquées de grands boulevard plantés, de quartiers de petites maisons avec un habitat individuel dense ou collectif dont le style architectural permet d’identifier les différentes opérations d’urbanisme, en association avec des secteurs d’activités (ex : Cointreau, Thomson…) … Cette couronne d’urbanisation est limitée vers l’est par une rocade qui joue un rôle de frontière, de rupture fonctionnelle et visuelle et vers le sud par une ceinture routière large et agréablement plantée qui joue plutôt un rôle de lien entre les différentes couronnes d’urbanisation.
Extrait aérien d'Angers entre le jardin du Mail en appui sur le boulevard Foch, ensembles d'immeubles de la rue Louis Gain autour du Parc de Bellefontaine et en appui sur l'allée Jeanne d'Arc qui dessert des maisons de villes, îlots bâtis aux coeurs jardinés … en grand format (nouvelle fenêtre)
Extrait aérien d’Angers entre le jardin du Mail en appui sur le boulevard Foch, ensembles d’immeubles de la rue Louis Gain autour du Parc de Bellefontaine et en appui sur l’allée Jeanne d’Arc qui dessert des maisons de villes, îlots bâtis aux coeurs jardinés …

  • Des secteurs d’échelle presque monumentale de par leur agencement, les volumes qui les constituent, les infrastructures qui les drainent… comme le secteur de l’hôpital, ceux à vocation commerciale (St-Serge, Grand Maine, Géant Casino …), les grands ensembles d’immeubles (Belle-Beille, La Roseraie, Montplaisir…) qui parfois par la création d’une trame verte dense et structurante (quartier universitaire et d’activités de La Technopole, de Saint-Serge …) ont su trouver une ambiance plus conviviale, une échelle plus humaine.
Des grands ensembles dans un contexte arboré : quartier Belle-Beille – Boulevard Patton à Angers en grand format (nouvelle fenêtre)
Des grands ensembles dans un contexte arboré : quartier Belle-Beille – Boulevard Patton à Angers

  • Quelques beaux ensembles bâtis et arborés qui s’identifient toujours et confortent le réseau d’espaces récréatifs initié par les sillons ardoisier (parc des ardoisières de Trélazé, étangs Saint-Nicolas) et de la Maine (parc Balzac, Lac de Maine) : au sud le parc du Hutreau, à l’est le château de Pignerolles, au cœur de la ville le jardin des Plantes et l’arborétum.
Un poumon vert historique au coeur de la ville : le jardin des plantes à Angers en grand format (nouvelle fenêtre)
Un poumon vert historique au coeur de la ville : le jardin des plantes à Angers

Ambiance urbaine jardinée du quartier du jardin des Plantes (Angers) en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance urbaine jardinée du quartier du jardin des Plantes (Angers)



Des secteurs d’urbanisation diffuse ayant absorbés les villages jadis périphériques

  • Les quelques secteurs à vocation agricole, horticole ou arboricole qui se retrouvent aujourd’hui enclavés au coeur du bâti (Plateau de la Mayenne et des Capucins …) ou les friches industrielles ou militaires (secteur de la gare, ZAC Desjardins …) sont en cours d’urbanisation dans le cadre de grand programme d’urbanisme durable. Ils s’appuient sur la trame végétale existante (registre de haies, bosquets, arbres de parcs …), préservent les vues majeures, organisent le bâti autour de modes de transports doux (pistes cyclables, tramway …). Ils prônent une architecture contemporaine respectueuse de l’environnement, favorisant les économies d’énergie, réservent des espaces récréatifs qui viennent conforter le parc existant.
  • Des secteurs d’urbanisation diffuse qui suivent les principaux axes routiers vers Nantes, Laval, Cholet, Saumur, Le Mans… l’urbanisation « rattrape » et « phagocyte » les villages autrefois périphériques aujourd’hui au coeur du tissu de l’agglomération, comme Beaucouzé, Avrillé, Montreuil-Juigné, Trélazé, Saint-Barthélemy-d’Anjou …
  • Des formes urbaines qui s’étalent et consomment beaucoup plus d’espace, les ambiances se banalisent, un dédale de rues toujours agréables et végétalisées tisse un réseau complexe qui semble finalement presque impénétrable et dans lequel on se perd.
L'extrait aérien de la commune de Beaucouzé illustre parfaitement les phénomènes de phagocytage par l'urbanisation diffuse du coeur historique du bourg et le développement des activités aux abords des infrastructures et aux franges de ces bourgs en grand format (nouvelle fenêtre)
L’extrait aérien de la commune de Beaucouzé illustre parfaitement les phénomènes de phagocytage par l’urbanisation diffuse du coeur historique du bourg et le développement des activités aux abords des infrastructures et aux franges de ces bourgs



Paysages urbains enchâssés dans une importante ceinture de zones d’activités
D’une façon générale, la perception des franges de la sous-unité des paysages urbains angevins joue toujours sur une association équilibrée végétal/bâti : la perception ponctuelle de grands ensembles bâtis se fait souvent au coeur d’une végétation dense, sur laquelle domine de la silhouette caractéristique de certains bâtiments historiques.
Sur l’axe nord-est / sud-ouest (ancien axe Paris Nantes), les entrées de ville présentent un caractère banalisé, dominé par les zones industrielles, zones d’activités et à vocations commerciales. Ces secteurs constituent un premier plan très fort qui occulte parfois la silhouette urbaine en arrière-plan :

  • l’entrée nord-est avec le secteur d’activités de Saint-Serge et l’ensemble constitué par le lycée Jean Monnier et l’Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest, très présent sur le coteau lui faisant face,
  • au niveau de l’entrée sud-ouest, perception des paysages urbains angevins en deux temps, tout d’abord une zone commerciale plus ou moins valorisée et lisible de part et d’autre de l’ancien autoroute (RD 723) non réaménagé en boulevard urbain, puis dans son axe, la silhouette caractéristique et identitaire de la ville historique qui se détache d’un front vert au-dessus d’un pont.

Sur les entrées sud (axe de Cholet) et est (depuis Saumur), les paysages urbains angevins sont dominés par la multiplication des secteurs à vocation d’activités, souvent masqués depuis la pénétrante majeure qu’est la rocade est par un corridor de murs antibruit … le paysage est caché, focalisé sur le paysage de la voie, détaché de l’identité angevine

Paysage marqué par la signalétique et la zone d'activités de Beaucouzé sur l'entrée ouest de l'agglomération en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage marqué par la signalétique et la zone d’activités de Beaucouzé sur l’entrée ouest de l’agglomération



La spécificité du secteur des ardoisières de Trélazé
Le site des Ardoisières de Trélazé constitue un événement paysager particulier au sein de ces paysages urbains : véritable enclave paysagère, dominée par le travail de l’ardoise, aussi bien dans la palette chromatique et texturale que dans l’habitat et la végétation, cela se traduit au niveau :

  • de la création d’un habitat ouvrier typique aux ambiances urbaines de corons, composé comme des cités jardins ;
  • des vestiges des installations liées à l’exploitation tels les chevalements de Trélazé, les « terrils » de dépôts ardoisiers, les cheminées des machines à vapeur…. parfaitement perceptibles depuis la « rocade minière » qui traverse les sites anciens et actuels de l’activité ardoisière et permet le contournement de Trélazé.
    Sur ces sites d’exploitation riches en rejets divers (terrils, fosses), véritables friches industrielles parfois en place depuis de nombreuses années, des végétaux spécifiques particulièrement adaptés aux conditions locales (lichens, bouleaux….) se sont développés. Ces sites « originaux » constituent aujourd’hui des paysages particuliers très intéressants, valorisés et ouverts au public (sentier de découverte, parc urbain et zone naturelle, lieux de mémoire), souvent directement accessibles depuis les quartiers périphériques.
Une reconquête de friche industrielle constituant une nouvelle coulée verte : le site des ardoisières de Trélazé en grand format (nouvelle fenêtre)
Une reconquête de friche industrielle constituant une nouvelle coulée verte : le site des ardoisières de Trélazé

La couronne périurbaine angevine

Des paysages ruraux sous pression urbaine
Cette sous-unité regroupe des paysages ruraux sous pression urbaine, ce qui se traduit par de fortes extensions pavillonnaires des anciens centres bourgs mais aussi le développement important des zones d’activités à l’appui des bourgs qu’elles masquent le plus souvent.
Que ce soit au niveau de l’espace rural ou au niveau des bourgs, le fort développement urbain est une constante paysagère. Quelle que soit l’époque d’urbanisation considérée, cette pression urbaine (habitat ou activités) se traduit par un mitage très important le long des routes et la création de quartiers nouveaux plus ou moins denses qui s’étendent en périphérie des bourgs. Les dernières opérations sont issues des nouveaux modes de concevoir dans le cadre d’une démarche d’urbanisme durable, respectant la trame bocagère, avec une densification urbaine forte … les travaux en cours ne permettent pas toujours d’appréhender la qualité des futures franges bâties.
Citons par exemple le village de Pellouailles-Les-Vignes qui a développé depuis 15 ans un ensemble d’opérations d’urbanisme qui ont totalement fait évoluer la physionomie du village, développement d’une ambiance ‘Ville-Nouvelle’ avec une délocalisation du centre et la juxtaposition de quartier d’échelles et d’ambiance très différentes, ou encore Saint-Léger-des-Bois et son éco-quartier qui conforte le coeur de bourg ancien et joue sur la trame bocagère préservée …
Sur l’ensemble de cette unité, la superposition des époques d’urbanisation intense s’accompagne d’une hétérogénéité architecturale tant au niveau des matériaux, que des volumes et des types d’implantation, hétérogénéité qui rend complexe la lecture paysagère.

Développement de Saint-Léger-des-Bois (extrait aérien – plan du quartier de l'Egéry – photos d'ambiances (coeur de bourg – lotissements « traditionnels » et début de la ZAC en grand format (nouvelle fenêtre)
Développement de Saint-Léger-des-Bois (extrait aérien – plan du quartier de l’Egéry – photos d’ambiances (coeur de bourg – lotissements « traditionnels » et début de la ZAC



Paysage d’alternance à l’est entre boisements, grands vergers et réseau bocager très déstructuré par les infrastructures et la diffusion urbaine
La structure initiale du paysage s’apparente à celle du baugeois : plateau agricole ponctué de bois et de peupleraies, d’arbres isolés (peupliers d’Italie, noyers) limité visuellement par des buttes boisées (à l’est). Sur cette structure relativement claire, outre la pression urbaine, se surimpose un ensemble d’éléments très divers qui rend difficile la lecture du fait de la juxtaposition d’évènements de qualité et d’échelles très différentes :

  • La multitude des réseaux électriques témoignent de la proximité d’Angers et se traduit par la présence de champs, de poteaux métalliques qui constituent une multitude de relais visuels forts occultant la structure paysagère sous-jacente.
  • Les routes et infrastructures routières s’accompagnent d’un ensemble d’éléments qui complique la lecture par une surinformation : panneaux de signalisation, panneaux publicitaires, zones à vocation d’activités qui jouxtent des zones résidentielles.
  • L’arboriculture fruitière constitue une constante paysagère qui rythme et structure certains secteurs de ce paysage et lui confère une ambiance tout à fait singulière. Elle s’accompagne de structures de stockage souvent imposantes, dont l’architecture vient compléter la très large palette architecturale qui caractérise cette unité paysagère.
Un paysage d'alternance entre boisements, vergers et reliquats bocagers (Le Plessis-Grammoire) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un paysage d’alternance entre boisements, vergers et reliquats bocagers (Le Plessis-Grammoire)



Enclave bocagère à l’ouest délimitée par une ceinture alternant bourgs et boisements
La structure initiale du paysage s’apparente à celle du plateau bocager et boisé de transition entre Segréen et Val de Loire Aval (Atlas 49 2002), au sein duquel l’habitat rural se fait discret et reste relativement préservée. C’est le jeu cumulé des infrastructures routières (A11 – RD 323 puis 723), de la pression urbaine sur les bourgs périphériques qui isole un triangle agricole peu accessible. On tourne autour, on le perçoit depuis les infrastructures ou les franges urbaines, on peut y aller plutôt facilement à pied ou à vélo par la préservation de chemins creux mais il reste difficilement accessible, c’est véritablement une enclave agricole bocagère sous pression.

Ambiance de l'enclave agricole bocagère des Buissons – communes de Saint-Lambert-La-Potherie – Saint- Jean-de-Linières en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance de l’enclave agricole bocagère des Buissons – communes de Saint-Lambert-La-Potherie – Saint- Jean-de-Linières

La façade urbaine ligérienne

Un continuum urbain s’appuyant sur les coteaux ligériens
Dans la traversée du fleuve, cette sous-unité s’appuie sur le cordon urbanisé continu des Ponts-de-Cé à Murs-Erigné, urbanisation insulaire ligérienne confortée par les ouvrages d’art de l’autoroute A 87 qui enjambe successivement (du nord au sud) l’Authion, le bras de Saint-Aubin, La Loire et le Louet.
Au sud Loire, les coteaux arborés et urbanisés du Louet à l’ouest et, à l’est, de la Loire entre Juigné-sur-Loire et Saint-Saturninsur-Loire, déclinent un registre de bois, de parcs identifiables par la silhouette identitaire de quelques grands conifères et de diffusion bâtie, dessinant un véritable continuum urbain. Prenant appui sur ces coteaux, la diffusion urbaine s’étire au sud sur les franges du plateau viticole ondulé qui bascule progressivement vers l’Aubance.

Continuum urbain des Ponts-de- Cé sur la traversée de la Loire en grand format (nouvelle fenêtre)
Continuum urbain des Ponts-de- Cé sur la traversée de la Loire



Des Infrastructures routières marquantes dans le paysage notamment au niveau des échangeurs
Cette sous-unité s’appuie sur la jonction de deux axes marquants : l’axe Angers-Cholet (RN 16O / A87) et l’axe Angers-Doué-La-Fontaine (RD 748 ancienne et récente), qui génèrent un paysage hétérogène qui se surimposent à l’ossature paysagère de plateau viticole ondulé. La complexité des échangeurs a induit des jeux de déblais et remblais importants qui ont complètement bouleversé la topographie originelle.
Ainsi, s’échelonnent le long de ces axes en fonction de leur ancienneté, zones à vocations d’activités et de commerces tournées vers la route, restaurants, hôtels et discothèques, habitat ancien et récent …
Le noeud routier au coeur de cette sous-unité fait presque oublier les vues longues et dégagées sur la ville d’Angers, la perception des ondulations viticoles.

Une urbanisation pavillonnaire qui ceinture un triangle viticole sur la vallée de l’Aubance
La pression urbaine se ressent aussi bien au niveau des villages qu’au niveau des hameaux et fermes. Elle se traduit par un développement très important des extensions de bourg (sous forme de lotissements, ce qui entraîne une importante consommation d’espace et une perte de l’identité des bourgs dont les coeurs se retrouvent parfois hors d’échelle), un mitage du paysage rural par des secteurs d’urbanisation rattachée à un hameau ou à une ferme. Ceci engendre une modification de la palette des textures et des matériaux, une diversité des implantations sans logique spécifique, une hétérogénéité des styles architecturaux, une perte de la lisibilité du socle paysager au profit des ambiances périurbaines de l’agglomération angevine.

Urbanisation pavillonnaire de Juigné-sur-Loire ceinturant des paysages viticoles en grand format (nouvelle fenêtre)
Urbanisation pavillonnaire de Juigné-sur-Loire ceinturant des paysages viticoles



Les paysages viticoles « résiduels »
Au coeur de cette sous-unité, entre infrastructures et diffusion bâtie, les ondulations viticoles, imposent leur rythme et structurent par les lignes de vignes le relief. Un habitat de qualité (demeures viticoles, hameaux viticoles, manoirs, moulins et pigeonniers….) anime et ponctue le paysage même s’il est souvent « noyé » dans les extensions résidentielles.

Paysages viticoles des coteaux de l'Aubance (Saint-Melaine-sur-Aubance) en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysages viticoles des coteaux de l’Aubance (Saint-Melaine-sur-Aubance)