Synthèse
Les vallées des marches de Bretagne
Cette unité paysagère présente une diversité d’ambiances liée à l’alternance des plateaux bocagers semi-ouverts, des vallées amples inondables et des grands ensembles forestiers. Le patrimoine vernaculaire est relativement riche et forge l’identité du territoire, il n’en demeure pas moins fragile au regard des mutations qui se lisent sur le territoire. Suivant les mêmes orientations (nord-ouest/sud-est) structurantes que l’unité voisine des marches entre Anjou et Bretagne, ces paysages se distinguent par l’amplitude de ses vallées et la palette végétale ponctuée de conifères (pins notamment) de ses haies bocagères. La présence de gestion en ragosses des arbres des haies renvoie directement aux paysages du sud Bretagne. Les voies d’eau ne sont plus au cœur de l’économie de ce territoire. Aujourd’hui, ce sont les deux voies rapides vers Nantes aux extrémités est et ouest de l’unité qui induisent : des extensions pavillonnaires des bourgs, de la diffusion urbaine linéaire le long des voies, d’habitat sur les hameaux de campagne ou d’activités sur les voies principales.
Les évolutions des pratiques agricoles ont conduit à l’ouverture de la trame bocagère ancienne. Les tendances d’évolution plus récentes (boisement des vallées, enfrichement des parcelles incultes) conduisent localement à une fermeture du paysage qui tend à en masquer les plus beaux atouts. Il y a sur cette unité une vraie problématique de lisibilité des franges notamment sur l’interface vallée/plateau qui limite progressivement les perceptions en belvédère. Par conséquent, cela appauvrit les dynamiques de perception visuelle sur le terrain. La présence de plusieurs parcs éoliens marque également les paysages de ce territoire.