Les vallées du pays de Laval (UP5)

publié le 22 décembre 2015 (modifié le 5 janvier 2017)

Pour en savoir plus sur les matériaux exploités dans le cœur de la Mayenne

Source : LE GALL J., VERNHET Y., LACQUEMENT F., GAUQUELIN J.-L., ROBERT A., COCHERIE A., NAVEAU J (2011) – Notice explicative, Carte géol. France (1/50 000), feuille Laval (319). Orléans : BRGM, 261 p. Carte géologique par Le Gall J., Gigot P., Savaton P.,Lacquement F., Poprawsky Y., Vernhet Y. (2011).

Carte schématique du synclinorium de Laval illustrant l'alternance des secteurs calcaires et schisto-gréseux (source : Catherine Arnoux – Alpes Spéléo) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte schématique du synclinorium de Laval illustrant l’alternance des secteurs calcaires et schisto-gréseux (source : Catherine Arnoux – Alpes Spéléo)



Durant le siècle dernier, de très nombreuses exploitations artisanales, ouvertes pour certaines depuis la moitié du XIXe siècle, ont fonctionné pour alimenter la région en matériaux divers. Les principaux matériaux exploités étaient les suivants :

  • les grès pour les matériaux d’empierrement et les moellons : outre les carrières de La Croixille exploitant la Formation de La Lande-Murée (la Moutonnière, les Haies-Morin, la Petite-Bournie, Permoine, Princé), les grandes carrières étaient toutes implantées dans la Formation du Grès armoricain (Petit-Thuré dans le bois de Chatenay au Sud de Juvigné ; Maillé près de Bourgon ; la Boisardière à Chailland ; Camp-Français, rive gauche de la Mayenne) ;
Front de taille de l'ancienne exploitation de grès du Petit-Thuré (Juvigné) en grand format (nouvelle fenêtre)
Front de taille de l’ancienne exploitation de grès du Petit-Thuré (Juvigné)

  • le granite pour les pierres de taille : les grandes exploitations étaient toutes situées sur les deux rives de la Mayenne, dans le secteur de Rochefort. Elles ont servi, en particulier, à la construction des principaux ponts sur la Mayenne ;
Horizon boisé ponctué par les concasseurs de l'exploitation des rhyolites, roche volcanique recherchée pour les granulats et empierrement (Entrammes) en grand format (nouvelle fenêtre)
Horizon boisé ponctué par les concasseurs de l’exploitation des rhyolites, roche volcanique recherchée pour les granulats et empierrement (Entrammes)

  • le calcaire pour la chaux et pour la marbrerie : à l’apogée de son exploitation, en 1872, le département de la Mayenne comptait 245 fours produisant de la chaux. À partir de 1875, et surtout dans la période comprise entre 1885 et 1890, la pratique du chaulage des terres diminuant, la plupart des fours s’éteignirent, entraînant le déclin de l’extraction du charbon qui alimentait la majorité de ces fours (Musset, 1917). Les principales carrières exploitant les calcaires dévoniens et carbonifères étaient très nombreuses. Celles ouvertes dans la Formation de Saint-Céneré étaient situées à Saint-Jean-sur-Mayenne, à Saint-Germain-le-Fouilloux (la Roussière, 1912), à Saint-Roch (la Jaslerie) et à La Baconnière (la Poupardière). Les plus grandes exploitations de calcaire carbonifère étaient localisées à Louverné (les Aumônes, les Gravus), à Changé (Saint-Roch, Rochefort, la Coudre), à Saint-Berthevin (le Petit-Beauchêne, les Guélinières, la Perche), à Saint-Ouën-des-Toits (la Viosne, la Folie), à Bourgneuf-la-Forêt (les Brosses), à Bourgon (le Petit Meslard, la Clairie, le Logis, le Haut Feil, Boisbel, la Fleurardière) et à Saint-Pierre-la-Cour (l’Euche, Feux-Vilaine) ;
Ancien four à chaux de Parné-sur-Roc en grand format (nouvelle fenêtre)
Ancien four à chaux de Parné-sur-Roc

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Exploitation des calcaires carbonifères, calcaires à chaux, pour la cimenterie du groupe Lafarge (Saint-Pierre-La-Cour) en grand format (nouvelle fenêtre)
Exploitation des calcaires carbonifères, calcaires à chaux, pour la cimenterie du groupe Lafarge (Saint-Pierre-La-Cour)

  • l’industrie marbrière s’implanta à Laval après l’ouverture de la première carrière à Saint-Berthevin dès 1647. On y exploitait des calcaires marbres jaspés de rouge, de blanc et de gris ardoise, baptisés « rouge de Laval » et « noir de Laval » ;
  • les filons de dolérites pour l’empierrement : comme le granite, les principales exploitations se situaient, au Nord de Rochefort, en bordure de la Mayenne tant en rive gauche (le Plessis) qu’en rive droite (la Nourrière) ;
  • l’argile pour la fabrication de briques à l’image de la Briqueterie à l’Ouest de La Baconnière qui tirait sa matière première des altérites développées à partir des siltites et argilites de la Formation du Val ; et que l’on retrouve aussi dans les encadrements des ouvertures en modénatures
Architecture industrielle caractéristique des briqueteries (La-Bazouge-de-Chémeré) en grand format (nouvelle fenêtre)
Architecture industrielle caractéristique des briqueteries (La-Bazouge-de-Chémeré)

  • le sable pour la construction, tiré soit des arènes granitiques, soit des alluvions et terrasses de la Mayenne telle l’ancienne sablière dite du « Vatican » qui exploitait une basse terrasse de la Mayenne à Changé (carrière transformée en plan d’eau) ;
  • les volcanites acides (ignimbrites) pour la confection des parois réfractaires des fours (exemple de l’ancienne carrière, dite de « la Brique », à l’Est de Changé).

Pour en savoir plus sur les paysages de bocage

Sources :

  • CAUE de la Vendée. Bien construire entre Sèvre et Maine. Conseil général de Vendée, 2015.
  • Pays de Loiron et de Laval. Etat Initial de l’Environnement du SCOT. 2014

Structure paysagère régionale dominante, le bocage, avec son maillage de haies plus ou moins denses, présente des variations non seulement dans sa composition mais aussi dans sa géométrie en s’adaptant au relief, à l’hydrologie, à la nature des sols et au mode de faire-valoir agricole. Ce dernier conditionne notamment l’équilibre entre pâtures et cultures caractéristique de ce paysage de polyculture-élevage. Le bocage se structure ainsi autour du triptyque haie/talus-fossé/mare et s’accompagne d’un petit patrimoine vernaculaire bien spécifique de chaque secteur. Cela lui donne une véritable qualité paysagère et contribue directement à la qualité du cadre de vie. Le bocage prend aussi d’autres fonctions primordiales dans la valorisation agricole des territoires et leur richesse écologiques. La disparition des haies peut être relativement dommageable compte tenu des différents rôles qu’elle peut jouer :

Paysage structuré par la trame des haies du bocage mayennais vu depuis le Mont Montaigu en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage structuré par la trame des haies du bocage mayennais vu depuis le Mont Montaigu



La haie, un régulateur climatique
La haie, en milieu agricole doit avant tout être efficace face aux effets du vent. Une bonne haie brise-vent protège efficacement un pré, une culture ou un bâtiment sur une distance de 10 à 20 fois sa hauteur selon sa perméabilité.
Une haie brise-vent protège les cultures des dégâts du vent : verse des céréales, trouble de la pollinisation, de chute et lacération des fruits dans les vergers…
De plus une haie améliore le climat de culture en réduisant l’évapotranspiration, en maintenant l’humidité et en réduisant les écarts de température. Le brise-vent augmente le rendement des productions végétales et animales, malgré la petite perte de terrain ou la faible concurrence de la haie par rapport à la culture pratiquée. Cette perte de terrain se chiffre de 2 à 3 % pour un terrain de culture (3 à 5 hectares) et de 3 à 4 % pour zone d’élevage (1 à 3 hectares).
On estime que les rendements des cultures abritées par des haies brise-vent sont augmentés de 6 à 20 % par rapport à une même culture en zone ouverte. De plus la quantité et la qualité (appétibilité) sont accrues (de 20 %) pour les cultures destinées au fourrage. La haie possède également l’avantage de protéger du soleil l’été.

La haie ralentit l’écoulement et purifie l’eau
Les haies implantées sur les flancs de pentes, même faibles freinent l’écoulement de l’eau, permettant son infiltration et de suite sa purification. Les haies servent de réservoirs à eaux assurant un débit régulier des cours d’eaux et créent une zone humide à son pied. De plus les arbres pompent le surplus d’eau pendant les périodes d’humidité, surtout au printemps lorsque la végétation se réveille. Les arbres absorbent de grandes quantités d’eau assainissant le sol. Une haie permet de dénitrifier les eaux, chaque arbre a des fonctions particulières. Cette ripisylve influe sur la dynamique même du cours d’eau : elle a des impacts sur l’écoulement de l’eau, les dépôts et érosions, les embâcles de bois morts et la stabilité des berges. Cette zone boisée épure l’eau des produits phytosanitaires car l’ensemble des systèmes racinaires filtre l’eau pour pouvoir nourrir les végétaux de minéraux et de substances nutritives comme l’azote. La haie joue également sur les concentrations de produits phytosanitaires, un peu comme les bandes enherbées de 10 mètres de large obligatoires le long de certains cours d’eau.

La haie limite l’érosion
Les haies empêchent également l’érosion des sols, en le retenant (Si une haie est plantée parallèlement aux lignes de niveau, alors les éléments transportés par l’érosion seront stoppés par la haie). Elles permettent également de maintenir les berges des cours d’eau.

La haie et ses ressources pour l’homme
Les haies sont encore une source d’énergie renouvelable, par le bois que fournit leur entretien. Cela induit des modes de gestion et une périodicité dans l’émondage, la coupe ou le recépage des arbres qui marquent très fortement le paysage de bocage en contraignant la silhouette des arbres qui de fait ne développent que rarement leur port naturel dans les haies. Les haies sont par ailleurs souvent plantées de fruitiers à proximité des exploitations constituant une ressource vivrière.

Gestion en têtard des frênes pour exploiter le bois dans le bocage du marais mouillé du Marais Poitevin (Chaillé-les-Marais) en grand format (nouvelle fenêtre)
Gestion en têtard des frênes pour exploiter le bois dans le bocage du marais mouillé du Marais Poitevin (Chaillé-les-Marais)



Le bocage : une trame verte écologique
Les haies sont un lieu de vie important pour diverses espèces et servent de refuges et de corridors écologiques, et sont donc à la source d’une richesse faunistique et floristique très importante.

Perception sociale du bocage et de la campagne
Dans le cadre de la réalisation de l’atlas régional de paysages, une enquête sociologique a permis de révéler non seulement l’importance du bocage dans la perception des campagnes mais aussi la diversité des perceptions et des modes de vie auxquels il renvoie. Les témoignages montrent l’imbrication entre l’identification du bocage et la spécificité des autres éléments du paysage ainsi que les différents modes de valorisation économique du territoire. L’ensemble des témoignages suivants permet d’apprécier toute la subtilité de ces perceptions.
Témoignages des participants sur leur attrait pour les paysages de campagne (du bocage à la diversité agricole du territoire) et les villages (lien vers témoignage)

Le bocage support de projet pour l’aménagement du territoire
Les dynamiques de disparition du bocage ou au moins de la distension de son maillage de haies amènent à réfléchir aujourd’hui à la trame bocagère de demain. La haie et le bocage deviennent de véritables objets de projet et ce à toutes les échelles opérationnelles. Les expériences, programmes de gestion ou replantation et fiches pédagogiques présentés ci-dessous, s’ils sont loin d’être exhaustifs, montrent bien la diversité des réflexions en cours à l’échelle de la région pour réinvestir cet élément d’identité qu’est le bocage pour accompagner la réflexion à toutes les échelles de l’aménagement des territoires ruraux :

Pour en savoir plus sur l’architecture

(Source : CERESA, Atelier TRIGONE, Atlas des paysages du département de la Mayenne, Tome 1 : contexte général, DIREN Pays-de-La-Loire -1999)

Une caractéristique majeure du bâti ancien : son usage

La maison de maître  : Maison à étage, elle possède un toit à 4 pans. Les ouvertures sont axées verticalement et horizontalement. Implantée au milieu du jardin, elle est entourée d’un mur réalisé avec les mêmes matériaux.

Maison de maître (Port-Brillet) en grand format (nouvelle fenêtre)
Maison de maître (Port-Brillet)



La maison de l’artisan commerçant : L’habitation se trouve à l’étage, le rez-de-chaussée étant réservé à l’activité. Le toit peut avoir 2 ou 4 pans et comporter des lucarnes. Les ouvertures, là aussi, sont alignées verticalement et horizontalement.
La croupe du toit peut être perpendiculaire ou parallèle à la rue.

La maison du tisserand  : La particularité est que l’on doit gravir un escalier pour accéder au logement en raison du sous-sol à demi-enterré, permettant le maintien d’une humidité nécessaire au tissage du lin (Ambrières-les-Vallées, Andouillé, Parné-sur-Roc…).

Maison de tisserand (Saint-Pierre-sur-Orthe) en grand format (nouvelle fenêtre)
Maison de tisserand (Saint-Pierre-sur-Orthe)



La maison ouvrière : Avant le 19ème siècle, un habitat ouvrier existait déjà, notamment auprès des anciennes forges. Il se multiplie avec l’essor industriel et ressemble fortement à l’habitat rural local (Chailland, Chammes…). Construites en série, les maisons ouvrières sont souvent alignées et regroupées en cité. La brique est utilisée pour les encadrements d’ouvertures. Elle comprend parfois un étage. (Port-Brillet, Fontaine-Daniel, Renazé, Ernée…).

Maison ouvrière (Parné-sur-Roc) en grand format (nouvelle fenêtre)
Maison ouvrière (Parné-sur-Roc)

Maison ouvrière (Port-Brillet) en grand format (nouvelle fenêtre)
Maison ouvrière (Port-Brillet)



La maison de l’ouvrier agricole : Souvent située en périphérie de village, elle est la plupart du temps composée d’un rez-de-chaussée avec parfois un étage éclairé d’une lucarne. Le faîtage est perpendiculaire à la rue (Sainte-Suzanne, Ernée…).

La maison du garde-barrière : Elle présente des caractéristiques similaires à celles de l’habitat ouvrier.
Construite en série, de taille standard, de la brique encadrant les ouvertures, elle est visible à tous les passages à niveau (en Agglomération comme en diffus).

Maison de garde barrière (Grez-en-Bouère) en grand format (nouvelle fenêtre)
Maison de garde barrière (Grez-en-Bouère)



Cette différenciation entre usages permet de localiser la « ville du commerce » au centre, et la « ville à demi-rurale » autour :

Des matériaux et des couleurs en accord avec le site
La constitution de ce bâti aggloméré répond aux mêmes caractéristiques de construction que le bâti rural, et dépend des matériaux du sous-sol local (Cf paragraphe correspondant du chapitre précédant).

Des éléments patrimoniaux en site urbain

Les églises : De nombreux édifices romans, pour la plupart du 11ème siècle parsèment le département. Le nombre Important d’églises datant de cette époque fait de la Mayenne un des départements les plus riches en édifices du début de l’art roman du Nord de la France (Saulges, Château-Gontier, Pritz, Laval, Ambrières-les-Vallées, Charné, Mayenne, Bonchamp-les-Laval).
Les édifices gothiques sont plus rares (Évron).

Les châteaux : le département comprend plusieurs châteaux-forts. Ils ont souvent permis l’apparition de villes (Laval, Mayenne, Château-Gontier, Lassay, Gorron, Sainte Suzanne).
D’autres agglomérations ont des châteaux plus récents des 17 et 18ème siècles (Craon).

Ensemble de maisons : Ils constituent des ensembles cohérents au niveau des matériaux, de l’époque, du style, du respect des formes originelles. Ces maisons sont assez nombreuses pour constituer un réseau de ruelles, créant une certaine densité. Ces ensembles donnent un cachet particulier à quelques villes et bourgs dont les « petites cités de caractère » (Parné-sur-Roc, Saint-Denis-d’Anjou, Chailland, Fontaine-Daniel, Saulges, Sainte Suzanne, Lassay-le-Château,
Laval, Mayenne, Château-Gontier, Gorron, Ernée, Craon…).

Pour en savoir plus sur La Mayenne

Source : Les Cahiers du Conservatoire. La vallée de la Mayenne, un territoire en projet. Rencontres Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, 2002.
La Mayenne est la rivière majeure du département qu’elle traverse selon un axe Nord-Sud. Elle prend sa source au Mont des Avaloirs, point culminant de l’ouest de la France, sur la commune de La Lacelle dans l’Orne, et conflue, 195 km en aval, avec la Sarthe et le Loir pour former la Maine, au nord de l’agglomération d’Angers.

Des établissements humains particuliers

  • La rivière est considérée comme un rempart naturel défensif, propice à l’implantation de camps fortifiés (Moulay, Entrammes) et notamment sur les éperons de confluence (Sacé et Saint-Jean-sur-Mayenne)
  • Une voie de choix entre la Normandie et l’Anjou : le comte Foulque Nerra (972-1040) fait ériger des forteresses à Château-Gontier (1007), Mayenne (1015), château de Laval (en bois en 818, détruit en 838 et reconstruit en pierre en 1020). De nombreux châteliers sont implantés entre le IXème et le XIème, sur des rochers au détour d’un coude
  • Du XIIème au XIXème siècle, évolution du système défensif à des demeures plus grandes, ouvrant sur la vallée avec l’influence architecturale du retour des guerres d’Italie, le tuffeau… qui modifient le paysage de la vallée, avec aussi la valorisation des terres associée à des parcs et promenades vers la rivière au XIXème
  • La majorité des bourgs a préféré investir les affluents. Seules les communes de Changé, Saint-Jean-sur-Mayenne, Montgirou et Rochefort ont colonisé les rives de la Mayenne

Une rivière aménagée au fil du temps pour des usages différents

  • Des pêcheries faites de pierres et de branchages au Moyen Age
  • Les moulins à eau en association avec la construction des barrages
  • Les chaussées nécessaires à la navigabilité de la rivière dès la construction des châteaux sur les 3 villes phares (11 barrages existaient au XI° siècle entre Château-Gontier et Angers), en parallèle aménagement du chemin de halage
  • En 1536, les riches marchands de toiles lavalloises exigent la canalisation de la Mayenne pour faciliter le commerce : construction de 27 barrages avec pertuis (ou portes marinières ancêtre des écluses) entre Laval et Angers, elle devient navigable 6 mois par an pendant les hautes eaux
  • Au XVIème siècle, le Cardinal Mazarin entreprend de rendre la Mayenne navigable jusqu’à la ville de Mayenne, trop couteux, les travaux s’arrêtent à sa mort à Saint-Jean-sur-Mayenne
  • Au XVIIIème siècle, Laval devient une véritable plaque tournante du commerce mayennais. La rivière est bordée de Moulins à blé et à tans, de filatures, d’usines de tissages, de tanneries et de lavanderies
  • Le 31/05/1846, la canalisation de la rivière est autorisée par une loi : les barrages remplacent les chaussées, 37 écluses à double sas sont construites entre Mayenne et Daon, de nombreux moulins sont détruits
  • En 1863, la rivière devient navigable jusqu’à Mayenne. La chaux produite dans le bassin de Laval arrive ainsi dans le nord du département permettant aux agriculteurs d’amender leurs sols
  • Au XIXème siècle, l’ensemble des quais des villes de Laval, Mayenne et Château-Gontier est construit, restructurant les fronts urbains et donnant aux villes leur visage actuel
  • 1855, concurrence du train, puis extension du réseau routier… en 1975, arrêt du transport de marchandises sur la Mayenne
  • Aujourd’hui, la Mayenne n’est plus un axe commercial et artisanal mais plutôt un axe touristique avec le tourisme vert, la navigation de plaisance