Les sous-unités paysagères du haut bocage vendéen

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 29 décembre 2016)
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Carte de l’unité paysagère



La configuration du relief, la présence d’un patrimoine spécifique sur la vallée de la Sèvre Nantaise et la différence de densité de la trame bocagère permettent de discerner trois sous-unités paysagères :

  • Le haut val de Sèvre Nantaise
  • Les collines du haut bocage vendéen
  • La marche des Herbiers

Le haut val de Sèvre Nantaise

Ce paysage de plateau bocager est littéralement sculpté par la Sèvre Nantaise et ses affluents. Cette vallée encaissée et pittoresque est marquée par des coteaux boisés et un paysage de chaos granitique tout à fait caractéristique. Au printemps les eaux dans la vallée prennent un cours torrentiel et ourlent d’écume les gros blocs de granit qui semblent juste tombés du coteau. Les versants de la vallée souvent boisés sont recouverts d’un tapis de jacinthes sauvages qui donnent à ces scènes un parfum de fraîcheur si singulier.

Une vallée intimiste, riche de son patrimoine bâti et marquée par un chaos granitique (Saint-Laurent-sur-Sèvre) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une vallée intimiste, riche de son patrimoine bâti et marquée par un chaos granitique (Saint-Laurent-sur-Sèvre)

Des bourgs pittoresques étagés sur la vallée (Mallièvre) en grand format (nouvelle fenêtre)
Des bourgs pittoresques étagés sur la vallée (Mallièvre)



Le haut val de Sèvre se distingue également par un riche patrimoine lié à l’eau (moulins, chaussées, lavoirs, industries, viaducs et ponts), aux places fortes médiévales (Tiffauges, Mortagne-sur-Sèvre, Mallièvre) et aux congrégations religieuses dans les bourgs et la vallée. Ce patrimoine se teinte au XIXème siècle des remontées des influences architecturales italianisantes clissonnaises.

Des pôles urbains marqués par des repères religieux (Mallièvre) en grand format (nouvelle fenêtre)
Des pôles urbains marqués par des repères religieux (Mallièvre)



Territoire particulièrement dynamique sous l’influence notamment de l’aire choletaise, la pression urbaine et le développement des activités sont particulièrement marqués à l’appui de la RN 149 et de la RD 160.

Les collines du haut bocage vendéen

Bourg perché sur une colline boisée (Les Châtelliers-Châteaumur) en grand format (nouvelle fenêtre)
Bourg perché sur une colline boisée (Les Châtelliers-Châteaumur)



Ce paysage collinaire, le plus caractéristique du haut bocage vendéen, est véritablement le cœur du haut bocage vendéen. Il se distingue par sa ligne de crête marquante dans le paysage (Orientation nord-ouest/sud-est) ponctuée de repères paysagers patrimoniaux (Moulins des Alouettes, clochers de Saint-Michel-Mont-Mercure et de la Flocellière, Châteaux de Pouzauges et Châteaumur). La structure paysagère de ce secteur est marquée par la répétition d’un motif paysager identitaire de buttes à chaos rocheux (chirons) terminées par des châtaigneraies souvent accompagnées de plusieurs moulins. Ces points hauts ouvrent de larges panoramas sur les paysages environnants.

Un bocage dense reliant les collines boisées, ponctuées d'exploitations agricoles aux bâtiments souvent imposants (Pouzauges) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un bocage dense reliant les collines boisées, ponctuées d’exploitations agricoles aux bâtiments souvent imposants (Pouzauges)



Ce paysage de bocage dense est relativement bien préservé notamment sur les petites vallées secondaires qui alimentent le Petit Lay, le Grand Lay et la Sèvre Nantaise. Si l’habitat est traditionnellement diffus avec une véritable homogénéité architecturale, les bourgs anciens étagés sur les vallons se distinguent par leur urbanisme compact et leur caractère souvent pittoresque. Leur morphologie actuelle renvoie au modèle de l’usine à la campagne décrit dans le bocage vendéen et maugeois. On notera sur ce secteur des collines du haut bocage vendéen le fort développement du pôle de Pouzauges au sud et la présence marquante au nord du parc d’attractions du Puy du Fou qui rayonne à la fois touristiquement et culturellement sur tout le haut bocage.

Extensions pavillonnaires diffusant dans le bocage (Pouzauges) en grand format (nouvelle fenêtre)
Extensions pavillonnaires diffusant dans le bocage (Pouzauges)

La marche des Herbiers

Les herbiers, un pôle urbain et industriel au pied du massif collinaire en grand format (nouvelle fenêtre)
Les herbiers, un pôle urbain et industriel au pied du massif collinaire



Ce paysage des contreforts des massifs collinaires dessine une marche urbanisée et bocagère relativement ouverte. Ce plateau est interrompu par des vallées sud-ouest / nord-ouest qui alimentent notamment la vallée du Grand Lay. Les ambiances de ce secteur font véritablement la transition entre les paysages collinaires au nord et le plateau bocager du sud avec des points de vue de l’un à l’autre, souvent intéressants. La Maille bocagère est ici plus ouverte, du fait du développement des grandes cultures sur ce secteur.

Un plateau bocager plus ouvert, servant de piédestal aux collines habitées (Pouzauges) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un plateau bocager plus ouvert, servant de piédestal aux collines habitées (Pouzauges)



Le paysage est marqué par l’importance de l’articulation urbaine des Herbiers et de sa forte présence économique qui s’est notamment amplifiée au nord avec la connexion à l’autoroute A85. Les zones d’activités très étendues et les grands bâtiments industriels ou logistiques isolés en campagne se développent dans la trame bocagère qui change de fait de fonction. Ce pôle urbain résolument contemporain développe aujourd’hui un urbanisme de type « écoquartier » et des projets architecturaux qui redéfinissent le paysage urbain, ce qui le distingue des dynamiques pavillonnaires que l’on peut observer sur les bourgs environnant. L’impact important de ses zones commerciales au pied du mont des Alouettes, site patrimonial emblématique, pose des questions d’insertion dans le paysage.