Les sous-unités paysagères du bocage du Sillon de Bretagne
Cette unité paysagère qui se caractérise par un plateau quasi-plan s’appuyant sur le sillon de Bretagne trouve des variations dans :
- la topographie avec des vallées parfois plus incisées (Gesvres, Chézine)
- des bassins suspendus qui se distinguent par un bocage structuré par des fossés et des zones inondables (marais du haut Brivet, abords du canal de Nantes à Brest)
- une pression urbaine plus importante à l’approche de l’agglomération nantaise au sud et des 4 voies à l’ouest et à l’est. A contrario le secteur préservé pour la mise en place de la future zone aéroportuaire a été épargné par les effets de la pression urbaine
L’ensemble de ces critères permet de distinguer quatre sous-unités paysagères :
- Le bassin du canal de Nantes à Brest
- La plaine du marais du Brivet
- Le plateau bocager du Sillon de Bretagne
- Le plateau composite d’Erdre et Gesvres
Le bassin du canal de Nantes à Brest
L’axe routier Nantes-Rennes (RN 137) qui traverse aussi la sous-unité offre moins de perspectives sur le territoire. Il induit une pression urbaine qui se traduit par un étalement urbain pavillonnaire le long des routes proches des échangeurs.
La plaine du marais du Haut-Brivet
Cette sous-unité est assez originale dans sa configuration dans la mesure où elle constitue un espace de marais plan enclavé dans le plateau. Véritable château d’eau du Brivet, ce paysage se distingue par son horizontalité et son maillage de fossés et canaux important qui structure l’espace. Le frêne prend une part dominante dans les haies et l’absence de sous strate arbustive crée parfois des effets de transparence qui donnent de la profondeur au paysage. Quelques rideaux de peupliers se distinguent de manière un peu plus marquante. C’est peut-être en hiver quand la plaine s’inonde que ce paysage est le plus spectaculaire : le réseau bocager est comme décuplé par son reflet qui quadrille des parcelles de ciel. Comme dans les unités de marais la relation entre les sièges d’exploitation sur les franges de la plaine inondable et les prairies humides est primordiale dans le maintien de l’équilibre de ce paysage.
Le plateau bocager du Sillon de Bretagne
Les bourgs, repérés par leur clocher, sont relativement espacés et l’habitat rural est tout aussi diffus. Cela donne parfois une impression de paysage peu habité. Ce constat s’atténue grandement à l’approche de la 4 voies qui frange la sous unité et qui induit une forte pression urbaine notamment sur le revers du coteau du sillon de Bretagne et des deux articulations urbaines de Savenay et Pontchâteau. Elles s’y distinguent notamment par leurs importantes zones d’activités qui se développent depuis les échangeurs. Cette sous-unité est également marquée par le repère paysager que constitue le parc éolien de Campbon qui domine le bocage.
Le plateau composite d’Erdre et Gesvres
La proximité des deux axes routiers induit également une présence importante de zones d’activités qui bénéficient de ces conditions idéales de desserte et masquent par leur effet de vitrine le paysage rural en arrière. Le coteau du sillon de Bretagne, qui limite la sous-unité au sud, subit d’ailleurs très fortement cette pression. Le faisceau de lignes électriques haute tension qui partent de la centrale de Cordemais traverse cette sous-unité de manière très marquante. L’ensemble donne une véritable impression de paysage composite un peu confus où l’on se repère difficilement. Seules les vallées où les coteaux boisés referment l’espace sur l’axe du cours d’eau, créent des ambiances plus intimes qui contrastent avec celles du plateau.