Les sous-unités paysagères de l’agglomération lavalloise
- Les paysages urbains lavallois
- La vallée de la Mayenne urbaine
- La couronne périurbaine de Bonchamp
- La couronne périurbaine de Saint Berthevin
Les paysages urbains lavallois
Un patrimoine ancien remarquable
Riche d’un patrimoine architectural remarquable, la ville comprend de nombreux monuments classés et inscrits sur la liste des monuments historiques. Les nombreux sites archéologiques attestent la présence ancienne de l’homme et des périodes de l’histoire Lavalloise. (Cf. évolution de la ville dans le chapitre des dynamiques paysagères). Ce patrimoine historique compose des paysages urbains allant des ruelles pittoresques aux avenues majestueuses. Cette diversité d’ambiances offre un potentiel certain en matière de fréquentation touristique. Cependant, ce patrimoine riche, constitué d’immeubles remarquables, de maisons à pans de bois, ne correspond pas forcément aux attentes de confort souhaitées par la population d’aujourd’hui. La vacance des logements est relativement importante dans les logements anciens et dans le centre-ville.
- Les maisons, manoirs et hôtels en pierre
- Les maisons à pans de bois - XVe/XVIe siècles
- Les maisons à pans de bois - XVIIe - XIXe siècles
- Les maisons bourgeoises - XVIIIe siècle
- Les hôtels particuliers - XVIIIe siècle
- Les immeubles de rapport de grand gabarit - XIXe siècle
- Les petits immeubles et maisons - XIXe siècle
- Les hôtels particuliers XIXe siècle
- Les maisons1900/1930
Consultez l’extrait de l’AVAP sur la typologie du bâti lavallois.
Une diversité de quartiers
La ville centre compte par ailleurs 14 quartiers aux ambiances bien spécifiques dans lesquels la force de la trame végétale en coeur d’ilots domine. Les perceptions lointaines dévoilent cette topographie particulière et laissent émerger de grands édifices qui deviennent points de repère.
Un réseau de jardins et espaces publics
Outre la Mayenne qui constitue un cordon naturel remarquable traversant la ville, l’agglomération lavalloise compte plusieurs espaces publics paysagers d’importance et d’attractivité communale, voire extra communale. Ces espaces participent au cadre de vie qualitatif et propose des espaces récréatifs tout en mettant en scène le patrimoine bâti.
Le jardin public de la Perrine, par exemple, se situe en bordure du plateau en rive droite, en surplomb par rapport à la rivière de la Mayenne. Il a été aménagé à la fin du XIXème siècle. Il se compose d’un jardin à la française (alignements de tilleuls le long d’un mail) et d’un jardin à l’anglaise (disposition naturelle des conifères, présence de buttes paysagères). Les abords des enceintes fortifiées proposent des espaces de promenade au pied des remparts (Tour rennaise et Promenade d’Anne d’Allègre)… En s’éloignant du centre-ville, des squares et petits parcs se répartissent. Ils sont de taille variable et proposent des espaces de respiration et de jeux.
La vallée de la Mayenne urbaine
Si la vieille ville est structurée en promontoire sur la Mayenne, différentes séquences paysagères s’identifient :
- En amont de la ville, ses rives naturelles sont constituées de ripisylves boisées. Elles accueillent ponctuellement une urbanisation de villégiature (exemple à Changé), en appui de coteau marqué et boisé de la rive droite. Sur la rive gauche, la Mayenne est soulignée de son chemin de halage et la vallée s’élargit, accueillant des espaces récréatifs en appui sur un lointain coteau boisé
- A l’approche de la ville, la vallée s’élargit et les berges perdent leur caractère naturel. L’urbanisation est présente mais en retrait relatif vis-à-vis du cours d’eau (Changé) qui préserve ainsi son ambiance paisible et calme. La présence du Grand Viaduc ferroviaire marque fortement le paysage de la Vallée.
- Au niveau du centre-ville, l’aménagement de quais jusqu’à Avesnières et la présence de franchissements (Pont Vieux, Pont Aristide Briand, Pont de l ’Europe) offre une ambiance bien différente. La rivière, canalisée, y est relativement large. Les bâtiments à caractère historique, ou d’architecture plus récente, constituent des fronts bâtis structurants plus ou moins continus. Les alignements d’arbres de hautes tiges accentuent cette forte structuration urbaine et paysagère : Paysage de quais sur lesquels se déploie la façade urbaine marquée par les principaux éléments patrimoniaux de Laval.
- En aval, la Mayenne retrouve son caractère naturel bordée d’abord par des activités industrielles (station d’épuration, marbrerie) et leurs quartiers d’habitats associés (quartier du Gravier) et ensuite de prairies. Elle laisse deviner des espaces boisés de qualité (bois de l’Huisserie et Bois Gamats). Le château du Bois Gamats et le village de Saint-Pierre-le-Potier sont des éléments de patrimoine architectural bien intégrés à ce paysage. Plus en aval, la vallée de la Mayenne se caractérise par un encaissement qui s’accroit, notamment après le village de Saint-Pierre-le-Potier. Les coteaux marqués boisés sont ponctués de quartiers récents (Huisserie). La rivière développe un patrimoine de ports, de châteaux implantés sur les coteaux, au coeur de parcs arborés ouverts sur la Mayenne
Consultez l’extrait de l’AVAP sur les séquences paysagères de la Mayenne dans la traversée de l’agglomération (dans le périmètre de l’AVAP)
La couronne périurbaine de Bonchamp
->img3250] La couronne périurbaine de Bonchamp se caractérise par une implantation dans la pénéplaine de la Mayenne, buttant à l’est sur le coteau de Bonchamp, sur le lequel le bourg ancien est implanté. Elle se compose d’un paysage urbain composite marqué par le large cordon d’activités à l’appui du contournement est de Laval, joignant les anciens bourgs de Bonchamp et Thévalles fortement développés par des extensions pavillonnaires. Si le bocage relictuel, dans les enclaves agricoles, présente une maille lâche de haies très altérées, les zones d’activités et quartiers résidentiels ont pris appui sur cette trame végétale, l’ont parfois confortée et préservée notamment sur les franges. Au cœur des zones d’activités, ce sont de nouvelles plantations (arbres tiges et haies replantées) qui structurent la zone, montrant plutôt un profil d’allée plantée. Quatre ruisseaux marquent la plaine, la creusent pour rejoindre la Mayenne, y dessinent des coteaux boisés et tentent de résister à la pression de l’agglomération. L’eau y est très présente (cours d’eau, mares, étang). La végétation y est abondante avec la présence de haies structurantes et de chemins creux. Ces paysages sont parfois menacés et disqualifiés en raison du passage d’infrastructures routières, de la proximité de zones industrielles, ou d’une urbanisation extensive :- Le vallon du Vaufleury dominé par les ouvrages de la RD 900
- La vallée du ruisseau de l’Aubépin soumis à une urbanisation extensive
- Le ruisseau du Quartier qui se prolonge vers la Mayenne par le ruisseau Saint-Nicolas. Il est sans conteste le plus important en linéaire et en emprise. Il s’évase au milieu en une succession de deux plans d’eaux qui se retrouvent enchâssés entre les zones d’activités et les infrastructures, noyés au cœur de la végétation dense et inaccessibles. Vers le sud-est, une fois franchie la RN 162, le vallon s’ouvre sur l’avancée agricole de Fougerolles, entre Thévalles et Bonchamp-Lès-Laval. Au nord-est, le vallon s’ouvre sur un espace agricole au bocage lâche cerné par les infrastructures (A81, LGV en cours de construction) et les franges résidentielles et industrielles. Cet espace agricole accueille notamment de nombreux haras. Vers le sud-ouest, le vallon sert d’appui au Parc des Faluères, en appui d’équipements (écoles, piscine, sports…), le long du ruisseau Saint-Nicolas, qui accueille entre autre des jardins familiaux, activité bien développée autour de l’agglomération.
- Le ruisseau de la Chevalerie constitue une limite naturelle à l’urbanisation de l’agglomération au sud-est. Son coteau accueille un développement résidentiel important en appui du bourg ancien de Thévalles. Le vallon préserve son caractère prairial et bocager et présente une ripisylve intéressante. A la confluence avec la Mayenne, il dessine le coteau de la butte boisée de la Touche d’Avesnière et offre une perspective visuelle intéressante sur la rive droite investie par la ville. Il est conforté au sud par le plateau ouvert agricole sur lequel l’aérodrome de Laval – Entrammes est implanté.
La couronne périurbaine de Saint-Berthevin
La couronne périurbaine de Saint-Berthevin propose un paysage urbain composite s’articulant autour du boulevard de contournement ouest de Laval. Ce paysage est marqué par les zones d’activités commerciales et d’équipements enchâssées dans les extensions pavillonnaires de Saint-Berthevin. La conservation d’une partie de l’ancienne trame bocagère (autour des petites parcelles agricoles), accompagnée d’une très forte replantation autour des habitations et du bâti industriel de Saint-Berthevin, contribue à donner l’impression d’une intégration de la ZA dans son paysage, comme si le bâti s’était implanté en conservant les anciens contours des parcelles. Des développements importants des activités s’égrainent sur l’axe nord vers l’autoroute avec notamment en tête de proue nord-ouest de l’agglomération, le secteur de traitement et de stockage des déchets.
Cette sous-unité accueille les grands boisements de l’agglomération, le nord de la forêt de Concise et le bois de l’Huisserie. Outre leur valeur intrinsèque, la qualité de leurs arbres… ils constituent aussi des espaces récréatifs recherchés aux portes de la ville. La forêt de Concise prend appui sur le vallon du Vicoin et la voie ferrée Laval – Renazé transformée en voie verte. De nombreux haras et hippodromes prennent appui sur ces formations boisées dans des secteurs agricoles enclavés, investis par le mitage résidentiel et d’activités et cernés par les zones urbaines sur leurs franges nord. Le vallon du Vicoin, animé de plans d’eau, propose ses coteaux boisés, et s’intègre aujourd’hui dans l’urbanisation de Saint-Berthevin comme une « coulée verte » urbaine. D’autres vallons entaillent ce plateau ouest notamment au nord, le ruisseau des Périls, celui du chemin vert, ses étangs et son affluent qui contourne le bourg de Changé. La végétation y est abondante avec la présence de haies structurantes et de chemins creux. Ces vallons associent activités agricoles et développements résidentiels, instaurant des covisiblités de coteaux à coteaux qui semblent démultiplier la surface et l’impact des quartiers. A l’arrière du coteau boisé de châtaigniers de la Mayenne, un chemin creux permet la découverte d’un site naturel exceptionnel. Le site de la Chataigneraie à Changé propose une étonnante promenade sous le couvert d’arbres centenaires aux silhouettes envoutantes.