Les enjeux du bocage du Sillon de Bretagne
Accompagner la pression urbaine pour préserver la qualité des paysages
Globalement, l’enjeu est de contenir la diffusion de l’habitat et de structurer le développement de l’activité aux abords des échangeurs de voie express. Les nouveaux lotissements résidentiels sont très consommateurs en espace, et participent fortement au mitage de territoire et à l’étalement urbain, ce qui conduit à une perte de lisibilité des éléments identitaires du paysage tels que le bocage.
- Au sud-est, on cherchera à structurer la diffusion urbaine actuelle en limitant les développements futurs en dehors des bourgs
- Les pôles relais de Treillères - Grandchamp-des-Fontaines, Savenay et Saint-Étienne-de-Montluc sont appelés à se renforcer à se structurer davantage
- La pression urbaine devra particulièrement être maîtrisée au sud-ouest, aux abords de Notre-Dame-des-Landes et des principales infrastructures
L’enjeu paysager pour ces extensions de bourg est d’optimiser le linéaire de voirie en se greffant davantage sur la trame existante, de favoriser la mixité des fonctions, de traiter les lisières et d’adapter les constructions au contexte local (topographie, matériaux, couleurs, modénature).
- Trouver une limite cohérente à l’urbanisation pour qualifier le passage du paysage urbain au paysage rural
- Prendre en compte les silhouettes des bourgs existants
- Anticiper les problématiques de développement pour composer le paysage des franges urbaines de manière qualitative
- Recomposer le paysage de l’urbanisation pavillonnaire diffuse en campagne
- Préserver la continuité paysagère des vallons (Erdre, Gèvres…)
Valoriser une agriculture qui permet de maintenir les trames bocagères et hydrographiques
L’un des principaux enjeux est d’assurer le maintien des activités agricoles afin de limiter la déprise agricole et d’enrayer la déstructuration du bocage et ce particulièrement sur les secteurs péri-urbains.
Il faudra chercher à préserver la matrice agricole sur la patrie centrale de l’unité Il s’agit de contrer la perte de lisibilité des formes traditionnelles en limitant :
- La dégradation du bocage et de la trame hydraulique associée (réseau de fossé, mares ruisseaux)
- Le phénomène de mitage urbain
- L’enfrichement des parcelles agricoles enclavées à l’intérieur des bourgs en développement
- La perte de lisibilité des formes architecturales traditionnelles et la modification de l’impact de l’habitat rural
- La dénaturation des ambiances rurales (diversité des extensions bâties agricoles souvent exposées en ligne de crête ou en milieu de coteau)
- Exploiter les dents creuses créées par les développements urbains récents afin de limiter la déprise agricole, d’enrayer la destruction du bocage et chercher à préserver la matrice agricole
- Freiner la dégradation du bocage et de la trame hydraulique associée (réseau de fossé, mares, ruisseaux) sur lesquelles se structurent le paysage
- Infléchir les propensions à la dénaturation des ambiances rurales (diversité des extensions bâties agricoles souvent exposées en ligne de crête ou en milieu de coteau)
Porter une attention particulière aux secteurs fragiles
Le maintien du bocage est d’autant plus stratégique que cette unité relie sur le plan naturel et paysager les marais de Brière, la forêt de Gâvre et les marais de l’Erdre par le val du canal de Nantes à Brest. Trois secteurs sont plus fragiles et nécessitent une attention particulière du fait de leur caractère patrimonial :
- Du marais du Haut Brivet pour sa structure paysagère singulière
- Des abords du canal de Nantes à Brest pour son caractère patrimonial et touristique
- Du coteau du sillon de Bretagne exposé visuellement aux zones très fréquentées et patrimoniales de l’estuaire de la Loire et de la Brière
Accompagner les projets d’infrastructures et d’activités économiques
L’accès des bourgs aux échangeurs des axes majeurs propose aujourd’hui la vision d’un paysage d’entrée de ville dilué en décalage avec la réalité des ambiances de l’unité. En zone rurale, la plantation de bandes végétales denses le long des voies s’est traduite par un effet tunnel vert n’offrant aucune vue sur le paysage environnant. Il y a un véritable enjeu à intervenir sur la qualité de perception des paysages sur ces itinéraires : Le paysage de l’entrée de ville Nord de Nantes, les parcs d’activités situés aux abords de la RN 165, les zones d’activités de Blain et Pontchâteau méritent une meilleure structuration et intégration dans le paysage de bocage.
- Traiter les lisières ville/campagne
- Assurer la qualité des façades du bâti le long des voies et en frange urbaine
- Qualifier l’espace public et gérer les stationnements ou les zones de stockage
En ce qui concerne les projets d’infrastructures (éoliennes, voies nouvelles, aéroport) il y a un véritable enjeu à anticiper les mutations des paysages pour en préserver la structure et d’améliorer la perception et l’intégration de ces équipements.
- S’appuyer sur les axes majeurs de circulation pour révéler les atouts du paysage traversé
- Valoriser un paysage économique et urbain en relation avec son contexte paysager
- Requalifier le paysage des échangeurs et des entrées de bourgs majeurs
- Éviter les saturations visuelles liées aux éoliennes et aux lignes électriques haute tension
- Anticiper la mutation paysagère liée à la mise en place du projet d’aéroport