Les enjeux des plaines et coteaux du Saumurois
Favoriser le maintien de la diversité des paysages agricoles
Entre vignes, bois et cultures, l’unité paysagère des plaines et coteaux du saumurois offre une diversité de paysages agricoles marqués par une évolution importante des pratiques. Ainsi, il est essentiel de veiller à ce que les dynamiques observées ne conduisent pas à une simplification des paysages agricoles à travers les contrastes vignes, peupleraies et larges cultures ouvertes.
- Préserver les espaces agricoles pour préserver la diversité des paysages ruraux : plaine céréalière et horticole, coteaux viticoles, boisements et arbres isolés…
- Assurer la pérennité des boisements, valoriser les paysages forestiers de futaie
- Préserver le petit patrimoine viticole et les structures paysagères (terrasses, murets, maisons de vigne, château et parcs des domaines viticoles).
- Limiter la fermeture des fonds de vallée due principalement au développement des peupleraies (vallée du Thouet notamment)
- Participer à l’intégration des bâtiments liés à l’activité agricole en réfléchissant à leur implantation, leur volumétrie et leur aspect, notamment par rapport aux hameaux traditionnels
- Accompagner l’industrialisation des paysages agricoles dans les secteurs de grandes cultures
- Préserver les espaces viticoles et accompagner le changement d’échelle de l’activité viticole : industrialisation de l’activité, augmentation du volume des chais…
- Accompagner le développement des activités horticoles (rosiéristes et pépinières autour de Doué-la-Fontaine) et arboricoles (Saint-Rémy-la-Varenne) au sein de l’unité qui favorisent l’apparition et la multiplication des équipements spécifiques : serres, bâtis agricoles…
Préserver la qualité des paysages patrimoniaux, faciliter leur accessibilité et leur découverte
Caractérisés par un patrimoine naturel et culturel riche, les plaines et coteaux du saumurois doivent maintenir des paysages qualitatifs dans un contexte de dynamiques importantes (développement urbain, évolution des pratiques agricoles…). Dans ce cadre, des expériences locales peuvent d’ores et déjà servir d’exemple d’intervention qualitative : qualification de l’espace public à Montreuil-Bellay, aménagement des points d’arrêt belvédère offrant les perspectives sur l’abbaye de Fontevraud.
- Préserver et valoriser les paysages bâtis et urbains patrimoniaux (hameaux, troglodytes de coteaux, bourgs, monuments tels des moulins, l’Abbaye de Fontevraud…) tant dans leurs caractéristiques que dans leurs perceptions lointaines
- Accompagner la mutation, le changement de destination et la restauration des troglodytes de plaines dans le cadre d’une vocation d’habitat, touristique, agricole, artisanale …
- Soigner l’occupation des coteaux : préserver le petit parcellaire et le réseau de chemin à l’appui des pentes, assurer le dégagement des points de vues, valoriser la perception du patrimoine bâti
- Préserver le petit patrimoine viticole et les structures paysagères spécifiques (terrasses, murets, maisons de vigne, château et parcs des domaines viticoles).
- Accompagner la mutation du bâti vigneron patrimonial et entretenir les structures végétales associées (arbres isolés, alignements et boisement)
- Assurer la découverte des terroirs viticoles par une signalétique homogène (points de vente directe, patrimoine bâti, chemins, belvédères)
- Valoriser les premiers plans des axes de découverte, les points de vue et belvédères
Accompagner les pressions urbaines vécues sur le territoire
Entre les polarités urbaines, les villages proches des grands axes et les secteurs de coteaux, les dynamiques urbaines se traduisent de diverses manières. Toutefois, que la pression urbaine soit intense avec des extensions imposantes ou plus légère avec davantage de diffusion, l’enjeu d’un traitement qualitatif du développement urbain et plus particulièrement des franges bâties est primordial pour maintenir la lisibilité des paysages. Cet enjeu est d’autant plus important sur les coteaux ou dans les secteurs où la visibilité des silhouettes urbaines s’est accentuée en raison de l’ouverture des paysages.
- Valoriser les aménagements au sein de l’enveloppe urbaine existante, en accompagnant les opérations au sein des centres anciens et en adaptant le parc immobilier des secteurs patrimoniaux aux modes de vie actuels sans les dénaturer
- Maîtriser les extensions urbaines pour garantir une gestion économe de l’espace et la lisibilité du paysage. Promouvoir un traitement qualitatif des franges : limites de l’urbanisation, continuité entre les quartiers
- Limiter les phénomènes de diffusion du bâti dans les secteurs au nord de l’unité paysagère sous influence angevine, et dans le triangle Saumur, Doué-la-Fontaine, Montreuil-Bellay
- Limiter le mitage pavillonnaire en zone rurale en préservant notamment les clairières et boisements des contreforts boisés de la Loire
Assurer un développement qualitatif des infrastructures et des zones d’activités
Le développement des zones d’activités participe à une évolution notable des paysages. Le traitement de ces zones économiques mais aussi de l’ensemble des infrastructures et de leurs abords est un enjeu important pour maintenir des paysages harmonieux.
- Valoriser le traitement paysager des abords des infrastructures routières pour améliorer la reconnaissance des sites patrimoniaux et culturels et valoriser les perspectives et panoramas remarquables
- Contrôler l’impact paysager des affichages publicitaires, notamment en entrées de ville
- Mieux rationaliser la création de l’offre d’accueil pour les entreprises en favorisant une implantation sur les zones existantes afin d’éviter l’essaimage des activités et éviter le phénomène de développement de zones d’activités « fantômes »
- Concevoir les zones d’activités comme des opérations d’urbanisme qui composent avec les quartiers et le paysage environnant (Masquer ou accompagner les zones de stockage et les aires de manœuvre et de stationnement)
- Assurer la cohérence et la qualité architecturale des bâtiments (éléments pouvant être intégrés aux cahiers des charges ou aux chartes des zones d’activités) - Composer des espaces publics de qualité
- Recomposer les paysages de franges ou de délaissés perçus depuis les voies de contournement des agglomérations