Les enjeux des collines du Maine


Les enjeux développés sont des pistes de réflexion et d’action pour les acteurs locaux qui font écho aux enjeux révélés à l’échelle régionale. Ils se traduisent de manière synthétique dans le bloc-diagramme ci-dessus.

Renforcer la mise en scène du paysage des vallées et des promontoires

Le relief offre des points de vue variés sur les vallées et promontoires de l’unité. Les lignes d’horizon sont marquées par les couvertures arborées, la trame bocagère et le patrimoine bâti. Les vallées et le réseau hydrographique est plus cantonné, fermé par la densification végétale. Les covisibilités sur les coteaux sont importantes et nécessitent un traitement paysager particulier.
L’ensemble des panoramas et perspectives doivent pouvoir être maintenues et mises en scène.

  • Limiter la fermeture des fonds de vallée ou des hauts de versants des collines pour conserver les panoramas et les perspectives
  • Maintenir la qualité de la couverture arborée des crêtes forestières et assurer une gestion qui préserve la qualité des lignes d’horizon
  • Maintenir, encourager les prairies en fond de vallée qui garantissent l’ouverture visuelle et la singularité du paysage des fonds de vallée

Accompagner la valorisation touristique des paysages urbains patrimoniaux et des paysages ruraux

Les collines du Maine sont riches et variées en patrimoine. La dispersion sur l’ensemble du territoire valorise le parcours touristique mais fragilise sa protection. L’enjeu est de maintenir et de renforcer l’attractivité touristique tout en préservant le caractère rural et paysager des lieux. Une intégration identitaire fait de repères et qui joue avec le relief et l’environnement naturel.

  • Favoriser la mise en valeur les panoramas existants depuis ou sur les paysages urbains patrimoniaux (Sainte-Suzanne, Sillé-le-Guillaume…)
  • Assurer la mise en valeur du bâti patrimonial dans les centres urbains et en zone rurale
  • Valoriser les éléments identifiants de la ville/bourg (rivières, jardins, boisements, belvédères, place, espaces libres, patrimoine, alignements)
  • Assurer une intégration qualitative et une cohérence des éléments participant à la promotion touristique des paysages urbains historiques : aire de stationnement, panneaux d’information, sentiers…
  • Développer les " chemins de traverse " thématiques pour valoriser la diversité des paysages forestiers et de vallées et des villes et bourgs de caractère

Préserver la diversité des paysages ruraux en tenant compte des besoins des activités agricoles

Les collines du Maine sont caractérisées par une diversité de paysages ruraux L’alternance des cultures et de l’élevage maintient la diversité visuelle. Un réseau de haies dense est également présent et participe à maintenir les usages écologiques et économiques du territoire.
Les arbres jouent également un rôle important dans les franges entre espace agricole et urbain.

  • Assurer la pérennité des haies existantes ainsi que des boisements, des alignements et des arbres isolés par des actions de gestion, réhabilitation et de régénération
  • Protéger les haies qui présentent un rôle paysager accru : haies liées aux cours d’eau, haies parallèles aux courbes de niveau, haies traditionnelles en réseau continu, haies arborées de grand développement
  • Privilégier les techniques culturales compatibles avec le réseau bocager en place et d’impact visuel modéré
  • Partager la connaissance des différents usages économiques, écologiques et paysagers des haies avec les acteurs concernés
  • Préserver et entretenir les anciens vergers sur versants et à l’appui des sièges d’exploitation

Préserver la qualité et la diversité des paysages forestiers en tenant compte des besoins des activités sylvicoles et des pratiques de loisirs associées

Un des atouts du territoire est la multitude et la variété de bois et boisements présents. Sous forme de masses ou de bosquets, ils rythment le paysage et participent au rôle d’ouverture/fermeture de certains espaces et définissent les lignes d’horizon. Elles ont de plus un rôle économique lié à la sylviculture et à l’essor du développement touristique.

  • Valoriser les paysages forestiers de futaie et préserver les effets de lisières
  • Limiter l’impact des coupes rases dans le paysage et ménager lors des coupes certains arbres qui permettent de préserver l’ambiance forestière
  • Privilégier la futaie jardinée et limiter les coupes à blanc franches dans les secteurs de forte sensibilité visuelle (par exemple, les lignes boisées en crête, sur les hauts de buttes, en lisière, le long des axes viaires, à proximité des bourgs ou du patrimoine bâti majeur…)
  • Affirmer la vocation touristique de certains boisements et adopter une approche adaptée pour l’installation des équipements en lien avec l’attractivité des forêts : camping, hôtellerie-restauration, aire de stationnement…)

Maîtriser les développements résidentiels et économiques notamment au vu des enjeux de covisibilités existants

Les transitions entre la ruralité et l’urbain ne sont pas toujours bien traitées et peuvent nuire à la qualité des paysages et à l’identité architecturale et patrimoniale des sites.

  • Maîtriser les extensions urbaines pour garantir une gestion économe de l’espace agricole et la lisibilité des paysages urbains depuis les points hauts ou les vis-à-vis dans les vallées
  • Limiter l’urbanisation diffuse et assurer la cohérence du développement urbain au relief, à l’eau et aux structures urbaines des cœurs historiques
  • Concevoir les zones d’activités et d’équipements comme des opérations d’urbanisme qui composent avec la structure des bourgs/ville et le paysage environnant et qui tiennent compte de leur perception depuis les points hauts ou les vues lointaines
  • Assurer l’insertion des nouvelles infrastructures (notamment parcs éoliens et voies) dans le paysage en préservant la continuité paysagère des vallons, la qualité des formes du relief et de la trame bocagère, l’ouverture sur les plateaux, les covisibilités lointaines et le recul permettant la lisibilité des silhouettes des bourgs/ville
  • Veiller à l’intégration paysagère des carrières et anticiper l’évolution du paysage après exploitation

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