Les dynamiques paysagères de l’agglomération lavalloise

Exemple d’évolution caractéristique de l’unité sur le secteur nord de l’agglomération lavalloise

Dans le cadre de l’analyse des dynamiques paysagères, pour chaque unité paysagère, un secteur particulier est choisi de manière à caractériser, en tant qu’échantillon représentatif de l’unité, une large partie des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Cette analyse s’appuie notamment sur la comparaison des données cartographiques et des photographies aériennes à différentes époques données. Ce zoom est représentatif mais non exhaustif des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Les dynamiques de l’unité qui ne s’illustrent pas à travers cet exemple sont donc détaillées à la suite.
Une installation primitive sur un promontoire rocheux
« La voie romaine Le Mans - Corseul traversait la Mayenne au niveau du vieux pont. Pour autant, le site n’était pas habité à l’époque. C’est seulement en 1020 que le château actuel a été fondé. Sur son éperon rocheux, il permettait de contrôler et défendre un passage obligé. Les premières maisons se sont implantées le long de l’ancienne voie romaine (Grande rue). Deux prieurés s’établissent non loin du château : Saint-Martin et Avesnières. Au 12ème siècle, des hospices sont construits sur la rive gauche. Tous les facteurs sont réunis pour produire une urbanisation. Laval a été un centre important de tissage, les blanchisseries occupaient la rive gauche au 18ème siècle. Au siècle suivant, une grande traverse rectiligne est percée dans le tissu urbain ancien, la Mayenne est déviée et canalisée, une grande place accueille l’hôtel-de-ville, les bourgs fusionnent pour ne former qu’une agglomération… ».
(Source : Atlas des Paysages du Département de la Mayenne – Tome 2 : Unités Paysagères – DDE Mayenne, DRE Pays de La Loire)


La carte d’Etat-major de 1866 montre qu’au nord-est, la gare de Laval s’inscrit désormais dans le paysage et constitue une partie de la limite septentrionale de la ville, bien qu’un ensemble de hameaux dispersés habille les campagnes environnantes. Plus au nord, le bourg de Changé est encore confiné dans les reliefs dominant la Mayenne, sous la forme d’un village-rue très modeste.

Les premières extensions de la ville


L’orthophoto de 1958 laisse apparaître les premiers phénomènes d’épaississement de la ville de Laval avec deux secteurs d’extension prioritaire de la ville. Au nord-est d’abord, autour de la gare et en franchissant la ligne de chemin de fer qui constituait une des limites de l’enveloppe urbaine, le développement urbain est visible. Il se matérialise par le développement d’un habitat ouvrier qui compose une morphologie relativement dense. Cette typologie répond toujours aux règles d’implantation à l’alignement et de mitoyenneté pour les constructions nouvelles. L’orthophoto de 1958 affiche par ailleurs les premières diffusions d’un modèle urbain et architectural qui s’imposera plus tard, celui de l’habitat pavillonnaire. Franchissant la limite constituée par la ligne de chemin de fer au nord, de nouveaux lotissements s’installent dans le paysage de transition entre ville et campagne, diffusant une morphologie au sein de laquelle la construction principale s’installe au coeur de la parcelle, rompant de fait avec les codes d’implantation traditionnels.

Parallèlement aux premières diffusions de l’habitat pavillonnaire, la période des années 1960 est également le théâtre d’une multiplication des quartiers d’habitat social et des grands ensembles. Visibles notamment au sein des quartiers des Fourches et de la Dacterie au sud-ouest de Laval, des Pommeraies au nord-est et de Saint-Nicolas au sud-est, ce phénomène urbain contribue à inscrire des formes architecturales nouvelles dans le paysage urbain.
Une diffusion du modèle pavillonnaire sur les franges de la ville et en appui des bourgs périphériques
A l’instar des principales agglomérations de la région, celle de Laval a connu des dynamiques constructives soutenues sur la dernière période. Ces évolutions se sont matérialisées sous des formes diverses avec une prédominance cependant des extensions pavillonnaires. La comparaison des orthophotos de 1958 et 2013 permet de constater ces dynamiques qui concernent par ailleurs aussi bien la ville de Laval elle-même que les bourgs périphériques. Ainsi, si la ville centre avait déjà connu les prémisses d’un développement pavillonnaire au début des années 1960, l’orthophoto de 2013 permet de constater que, désormais, une large partie des franges urbaines est structurée par des quartiers résidentiels peu denses séparés du cœur urbain par la voie de contournement. A l’ouest de la ville notamment, les secteurs de la Haute Follis, de la Guyardière ou encore de Grenoux sont particulièrement parlants.
Autour de Laval, les bourgs voisins de Changé, Saint-Berthevin et Bonchamp-lès-Laval ont également connu une urbanisation exponentielle durant les dernières décennies en lien avec les dynamiques d’extension résidentielle. La comparaison des orthophotos de 1958 et de 2010 permet de constater le phénomène de diffusion de l’urbanisation de Changé qui rejoint celle de Laval, sans pour autant qu’il y ait une greffe entre les deux. Désormais, la jonction est opérée entre l’enveloppe urbaine lavalloise et celle de Saint-Berthevin et quasi-effective avec les bourgs de Changé et de Saint-Berthevin. Les espaces interstitiels existants entre ces enveloppes urbaines sont sujets à une pression très forte, accentuée par la présence des infrastructures, qui finit de cloisonner ces terrains et de leur soutirer toute potentialité agricole. Si la morphologie du tissu pavillonnaire de l’agglomération se définit principalement par une construction individuelle située en cœur de parcelle, et se projette quasi-automatiquement sous la forme de lotissement, on perçoit cependant des degrés de densité divers selon les quartiers. Les extensions pavillonnaires situées à proximité directe du centre de Laval connaissent ainsi des densités plus soutenues tandis que des quartiers plus éloignés comme celui de la Noë Pierre peuvent afficher des densités moindres. La mobilisation des mailles bocagères existantes qui tantôt dessinent les contours des nouveaux quartiers résidentiels, tantôt pénètrent les lotissements pavillonnaires pour accompagner les cheminements doux en interne, tend à assurer une image idyllique de « ville à la campagne », comme le montre l’exemple de Changé ou celui du quartier de La Croix-bataille au sud de Laval. Cette tendance à l’utilisation du bocage en vue des aménagements nouveaux fait ainsi directement écho aux paysages ruraux de la Mayenne.


Les développements urbains récents en lien avec l’habitat s’organisent de plus en plus sur les coteaux surplombant la Mayenne ainsi que sur les hauteurs des plateaux. Ces tendances sont notamment visibles dans le secteur de Changé où la diffusion de l’urbanisation a été particulièrement importante de part et d’autre de la vallée lors des dernières décennies. Si dans ce secteur, les premières diffusions se sont opérées en longeant le cours d’eau, d’abord en pied de coteau puis progressivement sur les hauteurs, les extensions les plus récentes grignotent progressivement les espaces agricoles des plateaux. Le fait que la vallée soit classée en zone rouge pour le risque inondation est un des facteurs déterminant dans l’orientation de l’urbanisation récente (cf. paragraphe sur les dynamiques urbaines influencées par le risque inondation).


Des formes nouvelles en réponse aux enjeux de limitation de l’étalement urbain Afin de répondre à une attractivité grandissante et aux enjeux de limitation de la consommation foncière, des opérations de densification sont à l’œuvre au sein du tissu existant, mais également dans les nouvelles opérations. A Changé, le bourg fait l’objet d’une opération de renouvellement urbain structurée autour de plusieurs petits collectifs densifiant le tissu urbain existant. Ces projets font l’objet d’une intégration paysagère soignée de manière à associer modernité et greffe à l’urbanisation ancienne.
A Saint-Berthevin, le quartier de la Prévôtière propose des typologies de logements diversifiées, notamment en individuel dense, et participe ainsi à inscrire dans le paysage des formes urbaines et des compositions architecturales nouvelles.
Des dynamiques urbaines influencées par le risque inondation La ville de Laval ainsi que les bourgs de Changé au nord et de L’Huisserie au sud sont concernés par le risque inondation par débordement du cours d’eau de la Mayenne sur un tronçon de 9,7 km. Un Plan de Prévention des Risques Naturels « Inondation » a été mis en place autour d’un classement en zone rouge (secteur à protection forte) et en zone bleue (secteur à protection moyenne). La limitation de la constructibilité au niveau des zones les plus exposées participe orienter l’urbanisation et influe donc sur les dynamiques paysagères de la vallée et de ses coteaux. Ainsi, le long de la Mayenne, le risque inondation cadre, de manière plus ou moins large, les possibilités d’urbanisation. Si certains secteurs bâtis historiques sont concernés par la zone rouge, ce sont surtout les secteurs non construits sur lesquels le Plan de Prévention participe directement aux dynamiques paysagères. Ainsi, au nord de Laval, dans le secteur de Pritz mais aussi aux abords de l’urbanisation de Changé et au sud de Laval, après le Pont d’Avesnières et aux abords de Saint-Pierre le Potier et de l’Huisserie, la vallée va demeurer principalement non construite pendant que l’urbanisation s’étendra sur le haut des coteaux et sur les plateaux.

Une présence grandissante des infrastructures dans le paysage La comparaison des orthophotos de 1958 et 2010 montre une présence grandissante des infrastructures de transports dans le paysage de la périphérie lavalloise. Laval est une ville qui possède un réseau viaire rayonnant sur une dizaine de directions mais qui n’a pas été le support d’une urbanisation linéaire particulièrement marquée jusque dans les années 1960, comme l’atteste l’orthophoto de 1958. Cette structuration urbaine a permis l’émergence d’un axe de contournement total relativement proche de l’urbanisation historique, formalisé progressivement par les routes RD 900, RD 57, RN 162 et le boulevard du Guesclin. Cet anneau n’a pas été conçu comme limite ou barrière à l’expansion urbaine mais au contraire, il a constitué le point de départ d’une nouvelle organisation urbaine venant se fixer aux multiples ronds-points qui séquencent cette 2x2 voies. Sur la rive droite, la rocade marque une rupture entre les formes urbaines avec notamment une vocation commerciale à l’extérieure de l’anneau. Sur la rive gauche en revanche, la rocade est très éloignée de l’urbanisation historique, de manière à intégrer les zones industrielles des Touches et de Saint-Mélaine. En continuité de la rocade, de nombreuses portions de contournement viennent s’y greffer pour assurer un quadrillage viaire fonctionnel. Ce quadrillage marque un zonage clair et très étendu pour l’urbanisation qui vient progressivement remplir les vides, alternant zones d’activités et secteurs résidentiels. L’aménagement de ces voies de contournement a par ailleurs contribué à accentuer la visibilité des extensions urbaines récentes, notamment sur la frange ouest lavalloise.

L’appendice de l’unité paysagère qui longe la D 31 au nord-ouest est par ailleurs concernée par le développement des infrastructures majeures que sont l’autoroute A81 avec son échangeur associé, et la construction de la LGV qui relie Le Mans à Rennes. Située à proximité de l’axe autoroutier, parallèle à ce dernier, la LGV créé un nouveau couloir infrastructurel imposant dans le paysage. Entre ces axes, de larges terrains sont désormais cloisonnés, certains deviennent incompatibles avec le maintien de l’activité agricole et sont menacés d’enfrichement progressif.
Une prolifération des zones d’activités qui se perpétue La carte IGN de 2013 permet de constater la présence de zones d’activités de très grande superficie au sud-ouest mais surtout au nord-est de la ville. Absentes du paysage urbain en 1958, comme en atteste les photos aériennes de l’époque, les zones d’activités composent désormais, avec les extensions résidentielles, un des éléments structurants des périphéries de la ville. Au nord-ouest de la ville, la zone industrielle des Touches, véritable poumon économique de l’agglomération, a désormais franchi le contournement nord pour se diffuser toujours plus, notamment à l’appui de la RN 162 qui rejoint l’échangeur de l’A81 et Mayenne plus au nord. Peu à peu la diffusion aux abords des voies tend à cloisonner les espaces interstitiels qui ont perdu leur vocation agricole. A l’est du territoire, les zones d’activités se sont constituées à l’appui des axes d’entrée de ville principaux (RD 57 et RD 21). Tandis qu’à l’ouest, autour de la zone d’activités des Chênes, le développement industriel et artisanal se poursuit en regardant vers Vitré et Rennes. La succession des bâtiments d’activités compose ainsi en partie le paysage des entrées de ville de Laval, notamment au niveau de l’entrée ouest, aux abords de la RD 57, où se côtoient bâtiments d’activités et panneaux d’affichage.

A l’ouest de Changé, aux abords de la RD 31 qui rejoint Ernée, prend place un centre d’enfouissement des déchets sur un site d’environ 170 hectares. Si le cœur de l’exploitation reste peu perceptible, le sommet des alvéoles prend la forme de collines qui perturbent le jeu des échelles dans le paysage.

Des limites naturelles qui peuvent dessiner les frontières de la ville Comme le montre l’orthophoto de 2010 ainsi que la carte IGN, la limite de l’urbanisation se fixe aujourd’hui sur les frontières naturelles que peuvent constituer les cours d’eau. A l’ouest de Laval, le ruisseau de Saint-Nicolas fait ainsi office de ceinture verte délimitant les extensions urbaines à vocation résidentielle et économique. Avec le développement urbain de Bonchamp-lès-Laval qui rapproche toujours plus le bourg de Laval, la préservation de toute urbanisation des abords du ruisseau contribue peu à peu à constituer un effet corridor naturel assumant le rôle de coupure d’urbanisation. Au nord-ouest de Laval, le ruisseau des Périls, parallèle à l’A81, constitue également une limite à l’urbanisation.
Au sud de l’agglomération lavalloise, ce sont les forêts de Concise et de l’Huisserie qui marquent une rupture paysagère et une limite au développement urbain. Le ruisseau de la Chevalerie et sa continuité écologique marque la limite sud de la ville.-
Des dynamiques de valorisation du centre ancien Le centre ancien abrite des éléments patrimoniaux emblématiques, avec en point d’orgue le château de Laval, qui participe à la construction identitaire de la ville. Ces éléments font aujourd’hui l’objet d’entreprises de valorisation matérialisées notamment par la requalification des espaces publics. Ainsi, au sein du quartier médiéval, le réaménagement de la Place de la Trémoille participe à une mise en scène qualitative de l’entrée ouest du château. De même, des secteurs stratégiques tels que celui de la gare ont récemment fait l’objet d’une requalification des espaces publics.

La Mayenne comme support d’activités récréatives Le paysage de Laval est marqué par la présence de la rivière de la Mayenne qui se caractérise notamment par un encaissement important et la visibilité de ses ponts de franchissement. Les abords de la rivière sont par ailleurs l’objet d’aménagements divers visant à exploiter le potentiel récréatif de cet élément naturel phare de la ville. Au niveau de Changé par exemple, les chemins de halage sont exploités comme sentiers de randonnée. Plus proche du bourg, le plan d’eau du Port accueille aujourd’hui une base de loisirs aux activités plurielles : parcs de jeux d’enfants, base nautique… Le cadre paysager qualitatif de ce secteur a également été choisi pour l’installation d’une maison de retraite. Dans le centre ancien de Laval, le caractère plus urbain du paysage a favorisé l’aménagement d’une esplanade au niveau du square de Boston qui permet une découverte de la Mayenne dans le cadre de promenade urbaine.

Des équipements spécifiques qui composent le paysage Au sud de l’agglomération lavalloise, dans un cadre très végétalisé, l’hippodrome de Bellevue La Forêt, à l’appui du bois de l’Huisserie, s’impose dans le paysage. La présence d’équipements conséquents (gradins, aire de stationnement) de même que le caractère géométrique des circuits équestres créent l’image d’un paysage naturel organisé, particulièrement imposant et visible depuis la RD 771. A l’image du département, l’unité paysagère a connu un très fort développement des hippodromes en périphérie de l’agglomération. Cette dynamique est particulièrement significative dans le secteur de Bonchamp-lès-Laval. Néanmoins, contrairement à l’hippodrome de Bellevue La Foret, la majorité de ces infrastructures sont peu visibles dans le paysage, notamment en raison d’une taille plus modeste et de leur appui sur la trame bocagère préexistante ou nouvellement créée.
Une ouverture des paysages agricoles au niveau des plateaux agricoles, et une fermeture dans les vallées Au-delà de la ville, les espaces agricoles ne sont pas sacralisés et demeurent sous une certaine pression foncière. Cela traduit une des dynamiques paysagères qui recouvre la majorité du territoire régional notamment au regard de l’évolution des pratiques agricoles. Ainsi, à l’instar du secteur situé entre le bourg de Changé et la RD 900 au sud, autour du hameau rural d’Heurtebise, les plateaux agricoles sont en proie à une ouverture progressive des paysages. Ces dynamiques sont en partie liées aux opérations de remembrement qui ont progressivement simplifié l’organisation parcellaire de ces secteurs, et favorisé la destruction des linéaires bocagers. Au-delà des conséquences liées à l’intensification de l’activité agricole, la destruction des linéaires bocagers s’explique également par le développement urbain et infrastructurel. Malgré tout, certains aménagements ont favorisé le maintien voire la création d’un linéaire bocager. Au nord-est et à l’ouest de Laval, des vergers, encore visibles sur l’orthophoto de 1958, ont disparu du paysage pour laisser place au développement urbain.
Par ailleurs, les secteurs de vallées secondaires, à l’instar des dynamiques connues aux abords des ruisseaux à l’ouest de Changé, font l’objet d’une fermeture lente mais progressive de leurs abords en lien avec une densification végétale bien visible depuis les hauteurs.

Des dynamiques forestières Le bois de l’Huisserie, d’une superficie de 250 ha, est exploité de manière industrielle au début du XXème siècle pour ses châtaigniers et ses chênes. Depuis 2001, il est la propriété de Laval Agglomération (de la ville de Laval entre 1955 et 2001) et géré conjointement via un plan d’aménagement élaboré avec l’Office nationale des Forêts. Sa vocation évolue sur la dernière période avec des aménagements de type parcours de santé, tables de pique-nique, jeux pour enfants…

La prospective

Les 5 unités paysagères de paysage urbain (Nantes, Angers, Le Mans, Laval et La Roche sur Yon), ont connu des dynamiques particulièrement marquées sur la période récente. La gouvernance de ces territoires et leur planification est d’autant plus importante qu’ils font partie des secteurs les plus attractifs de la région.
Rendue possible par la taille limitée de ces unités, l’approche prospective de ces paysages, au regard des documents d’urbanisme permet de caractériser les dynamiques à venir et les enjeux associés.

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Laval et de Loiron

Le SCoT du Pays de Laval et de Loiron a été approuvé le 14 février 2014. Il concerne un territoire plus large que celui de l’unité paysagère de l’agglomération lavalloise. Seul le secteur concerné par l’unité sera détaillé dans cette partie.
Le SCoT met en avant le souhait de faire de Laval un pôle du Grand Ouest, au cœur des trois régions que sont la Bretagne, la Normandie et surtout les Pays de la Loire. L’enjeu et de renforcer l’attractivité et le rayonnement de la ville aux cotés de Rennes, Nantes, Angers et du Mans.

Vers l’affirmation d’un pôle du Grand-Ouest
Le SCoT du Pays de Laval veut conforter la ville centre et ses satellites : L’Huisserie, Louverné, Changé, Bonchamp et Saint-Berthevin.
Avec des densités minimales dans l’enveloppe urbaine de Laval allant de 40 logements à l’hectare en extension à 50 logements à l’hectare en densification, l’objectif est de conforter le paysage urbain de la ville. L’enjeu est de privilégier la mutation des secteurs résidentiels, à la fois par des opérations de recomposition de la ville sur la ville mais aussi et surtout dans les paysages de franges avec une affirmation du caractère urbain, par opposition aux secteurs pavillonnaires peu denses.
Corollaire de la maîtrise foncière, le SCoT met en avant un maintien du cadre de vie et des qualités agro-naturelles environnantes.
Des coupures d’urbanisation, la préservation d’une trame verte et bleue, avec notamment des réservoirs de biodiversités à protéger, sont des orientations inscrites dans le PADD. L’agglomération lavalloise est donc cadrée par 3 coupures d’urbanisation :

  • Au Nord, entre Laval et Changé
  • A l’Est, entre Laval et Bonchamp
  • Au Sud, entre le quartier de Thévalles et de l’aéroport.

En matière de dynamique paysagère associée aux développements économiques, le SCoT recherche une meilleure optimisation foncière des zones d’activités. Toutefois, à l’échelle du Pays de Laval, ce sont plus de 280 hectares à vocation économique qui sont à aménager, principalement à l’appui des zones d’activités existantes. Les extensions programmées se situent essentiellement au nord-est de Laval entre la voie de contournement et l’A81.

Le Plan Local d’Urbanisme de Laval

Le Plan Local d’Urbanisme de Laval a été arrêté le 30 mars 2015. Il préconise le rayonnement de la ville centre, tout comme le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Laval et de Loiron.

Un renforcement centralisé
La maitrise de l’extension urbaine et la reconstruction de la ville sur elle-même sont mis en avant, notamment par le biais de trois secteurs structurants :

  • Le quartier de la Gare et le Pôle d’échange multimodal
  • Le quartier Ferrié
  • L’hypercentre.

Un des objectifs principaux est d’étendre le centre- ville, et donc de favoriser la reconquête des secteurs de faubourgs par un paysage urbain plus dense.


Un site d’exception, entre architecture et ceinture verte En outre, le souhait est de développer et de renforcer l’attractivité et le rayonnement de Laval, tout en préservant le cadre de vie existant. La reconnaissance du site et de ses caractéristiques patrimoniales ont mis en avant l’enjeu de valorisation de l’agglomération et de préservation des espaces naturels existants. Une ceinture verte a ainsi été traduite avec des espaces remarquables à conserver, notamment à l’Est et au Sud de la ville. Des objectifs partagés dans les autres documents d’urbanisme, notamment celui de l’Huisserie (PLU). Des arrêtés préfectoraux de protection des haies sont mis en avant dans l’État initial de l’environnement du Plan Local d’Urbanisme. Cela participe à la préservation des éléments naturels dans l’espace urbanisé de l’agglomération. Le PLU recense par ailleurs 132 km de haie qui sont à conserver et à mettre en valeur. Dans le cadre de la mise en valeur du cadre de vie et du patrimoine bâti, la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) a été transformée en Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), arrêtée en 2015. Conformément à la loi ENE (dite Grenelle II), elle a pour objet de promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti, des espaces, du paysage et de réglementer les dispositions en matière de développement durable. L’AVAP appuie notamment sur la réhabilitation en centre urbain et la requalification architecturale.

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