Le val d’Anjou (UP29)

publié le 22 décembre 2015 (modifié le 6 janvier 2017)

Pour en savoir plus sur le chantier Pisani, ou l’idée d’un complexe horticole et maraîcher dans le polder fluvial de l’Authion

Source : Commission Locale de l’Eau du SAGE Authion. Synthèse de l’état des lieux du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin versant de l’Authion. 2008.

L’agriculture est l’activité économique essentielle dans la vallée de l’Authion. Afin de satisfaire les besoins en eau de cette activité, la vallée est alors équipée d’aménagements hydrauliques permettant l’irrigation durant l’étiage. En 1967, sur proposition d’Edgar Pisani, alors ministre de l’agriculture et député de Maine-et-Loire, un défi d’envergure est lancé : transformer en terres maraîchères, horticoles et semencières toutes les zones régulièrement inondées, dans le but de créer le plus grand « Pôle Végétal » de France. La Société d’Aménagement et de Développement de la Région Authion Loire (SADRAL) est créée afin de réaliser l’aménagement hydro-agricole du bassin de l’Authion. Un ambitieux programme d’aménagement hydraulique est alors mis en chantier et voit ses derniers ouvrages construits en 2006. L’irrigation est organisée autour d’un réseau de cours d’eau, canaux et fossés dont l’Authion et le Lathan constituent les principaux émissaires dans lesquels les irrigants prélèvent l’eau. Ce réseau permet l’irrigation d’environ 5 000 ha ce qui fait de la vallée de l’Authion la première zone horticole de France. Le volume d’eau prélevé étant très supérieur à la capacité propre des rivières du bassin versant, le réseau est alimenté par trois prises d’eau en Loire ainsi qu’une réserve d’eau (barrage sur le Lathan) à Rillé.

Pour en savoir plus sur la levée ligérienne : Des turcies anciennes à la levée de la Loire

  • Les premiers édifices religieux sont installés dès le 3ème siècle en rive gauche – les paroisses de cette rive possèdent les terres de la rive droite qui seront défrichées puis progressivement mises « hors d’eau ».
  • Depuis le Moyen-Age, des turcies « ancêtres » des levées ont été édifiées sur tout le linéaire de la Loire et les premières maisons installées.
  • Dès 1160, Henri II Plantagenet fit élever une digue continue de près de 40 km dans la partie orientale du Val de Loire (en Maine-et-Loire), qui s’est accompagnée de l’implantation de différents villages.
  • Vers 1330, la levée construite sur ordre d’Henri II fut prolongée vers l’aval, en direction des Ponts-de-Cé.
  • Les XVème, XVIème et XVIIème siècles voient le renforcement de ces levées : sous Henri IV puis sous Colbert, où elles sont de plus en plus élevées. Cette levée édifiée progressivement depuis le XIème siècle conditionne aujourd’hui toutes les activités du Val.
  • Lors de la grande crue de 1856, « les eaux tombèrent sur la plaine alluviale par plus de 160 brèches » (citation de R. Dion)
  • Depuis 1866, les levées, quoi qu’imparfaites, ont réussi à contenir sans accident majeur toutes les grandes crues. Mais le risque reste toujours présent et est pris en compte dans la gestion de la levée.
  • Aujourd’hui, la levée constitue, à plusieurs titres, un élément marquant du paysage et joue un rôle majeur dans de nombreuses activités de la vallée, qu’elles soient agricoles ou touristiques. Le val est devenu un véritable polder fluvial, le vieux rêve d’assainissement et de mise en culture de celui-ci est aujourd’hui devenu réalité. La levée est de plus un axe privilégié de découverte touristique.
    Coté Loire, l’interruption du parapet est encadré par une structure spécifique permettant d’y glisser de longs madrier de bois pour contenir le flux en cas de crues exceptionnelles, ce sont les portes de Loire.

Pour en savoir plus sur l’exploitation du val d’Authion, polder fluvial

Le bassin versant de l’Authion et les aménagements de l’homme : une histoire ancienne qui conditionne la situation actuelle -Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin versant de l’Authion – Synthèse de l’Etat des lieux pages 4 & 5. Télécharger l’extrait de l’État des lieux du SAGE

Pour en savoir plus sur Saumur

Source texte site du Grand Saumur
« Saumur, ville d’art et d’histoire en val de Loire »

Façade ligérienne – Saumur la Blanche, ville ligérienne en grand format (nouvelle fenêtre)
Façade ligérienne – Saumur la Blanche, ville ligérienne



Cité des bords de Loire aux murs éclatants de blancheur et aux toits irisés de bleu, Saumur égraine les chapitres de son histoire au rythme puissant et majestueux du fleuve. Ville royale et château princier, place de sûreté et centre intellectuel protestant, capitale équestre au nom évocateur de fines bulles ou de vins tranquilles, ce sont tous ces événements et tous ces savoir-faire que le fleuve reflète sereinement à l’aplomb du coteau calcaire.

Coteau calcaire sur lequel la ville s'est implantée, surplombant le fleuve en grand format (nouvelle fenêtre)
Coteau calcaire sur lequel la ville s’est implantée, surplombant le fleuve



Forte aujourd’hui de son patrimoine exceptionnel et de la renommée du Cadre Noir et du vignoble, Saumur est une destination touristique privilégiée qui sait offrir riches rencontres et découvertes insolites dans un environnement préservé. Classée "station de tourisme" depuis le 17 janvier 2014, sa tradition équestre et son patrimoine ligérien lui confèrent une double inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
La possibilité de franchir le fleuve à la confluence du Thouet amène une occupation ancienne du site même si l’affirmation de la ville découle, au Xème siècle, de l’implantation du monastère de Saint-Florent et d’une tour de défense par le Comte de Blois. Rattachée au Comté d’Anjou puis à l’Empire Plantagenet, la ville passe finalement dans le giron royal en 1203, se trouvant alors placée au cœur des faits d’Histoire du Royaume de France ; La Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion seront à l’origine d’importantes fortifications, Saumur servant de base avancée pour les troupes royales.

Château ducal et ses fortifications en grand format (nouvelle fenêtre)
Château ducal et ses fortifications



La ville s’orne de beaux logis et d’une imposante enceinte ponctuée de tours crénelées visibles encore aujourd’hui, le tout souvent initiée par une main de sang royal. L’œuvre maîtresse est le château ducal, superbe palais princier du XIVème siècle édifié par Louis Ier Duc d’Anjou, frère du Roi Charles V, et dont la fière silhouette domine la ville. Au détour des ruelles du quartier historique le passant se laisse séduire par des pans de bois historiés, une lucarne finement sculptée, une échauguette en surplomb ou par les volutes forgées d’un balcon plus tardif. […]

Qualité patrimoniale des ruelles du quartier historique dévoilant une architecture riche et diversifiée (logis, maisons à pans de bois…) une échelle intime, des voies sinueuses à l'échelle du piéton en grand format (nouvelle fenêtre)
Qualité patrimoniale des ruelles du quartier historique dévoilant une architecture riche et diversifiée (logis, maisons à pans de bois…) une échelle intime, des voies sinueuses à l’échelle du piéton



Aux XVIIIème et XIXème siècles résonne dans Saumur l’écho des sabots des chevaux montés par les élèves et officiers de l’École de Cavalerie tandis que sur les quais, marchandises et mariniers participent à l’apogée du commerce fluvial. Sur des gabarres, chapelets de coco et fûts de vins, salpêtre et sucre, naviguent et se vendent d’Orléans à Nantes, vers Paris ou vers l’Atlantique. La ville grandit et des projets d’urbanisme d’envergure marquent d’une empreinte monumentale et indélébile la cité. Le théâtre néo-classique à l’imposante colonnade ou l’hôtel de ville néo-gothique saisissent le visiteur qui, traversant le fleuve, découvre le front de Loire ou tuffeau et ardoise s’étirent sur la rive sud. Cette concentration exceptionnelle de monuments civils et religieux, publics et privés à l’intérêt patrimonial affirmé a permis une labellisation au titre de Ville d’Art et d’Histoire. Les églises, les hôtels particuliers, l’École de Cavalerie et les musées de la ville offrent autant de découvertes et de moyens différents de pénétrer dans les coulisses de l’Histoire. Depuis les émaux médiévaux du Château-Musée jusqu’aux engins de la seconde guerre mondiale du Musée des Blindés, le voyage dans le temps est assuré. […]

Une ville de Loire, où les quais aujourd'hui calmes et voués principalement au stationnement, accueillaient marchandises, mariniers à l'apogée du commerce fluvial en grand format (nouvelle fenêtre)
Une ville de Loire, où les quais aujourd’hui calmes et voués principalement au stationnement, accueillaient marchandises, mariniers à l’apogée du commerce fluvial

Silhouette de quelques bâtiments emblématiques de la ville en grand format (nouvelle fenêtre)
Silhouette de quelques bâtiments emblématiques de la ville



Au nombre des productions locales, les vins de Saumur sont sans conteste ceux qui attirent les profanes ou les connaisseurs avides de découvrir les secrets de fabrication du divin nectar. Environ une trentaine d’A.O.C. couvrent le saumurois et sept appellations contiennent la destination Saumur dans leur intitulé dont le Saumur-Champigny ou le Saumur-Brut. Grande maison de vins ou vigneron affairé dans son clos tous accueillent volontiers le visiteur qui vient « déguster Saumur ». De ce périple accompli de caves en caves il ne faut pas négliger le détour par les vieux alambics de maître Combier, liquoriste depuis 1834 ou bien par les vastes galeries creusées dans le tuffeau qui voient s’épanouir le blanc chapeau du champignon de Paris.
Cité équestre oblige où bottes et harnais rutilants des cavaliers du Cadre Noir paradent en public, des artisans tels le sellier-bourrelier ou le bottier travaillent le cuir dans leurs ateliers tandis que ceux des patenôtriers du quartier du Fenêt sont depuis longtemps désertés ; cependant la tradition bijoutière s’illustre encore par quelques établissements dont l’activité est tournée vers la production de médailles notamment et par les filières de l’enseignement supérieur en orfèvrerie-bijouterie. »


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