Pour en savoir plus sur l’ancienne capitale du Bas-Poitou devenu pôle urbain de la plaine

Fontenay-le-Comte : un paysage urbain étagé sur la Vendée et dominé par son clocher

Avant que les moines n’aient assaini le golf des Pictons, Fontenay-le-Comte n’était qu’un hameau habité par les pêcheurs. Petite ville provinciale prospère dès le Moyen Age, Fontenay était blottie au pied d’un château fort, construit près d’un gué traversant la Vendée, aux eaux impétueuses à l’époque. L’habitat très dense est édifié sur de nombreuses caves voûtées profondes issues de l’extraction des pierres de la construction en surface ; des ruelles tortueuses suivent la topographie du coteau descendant à la rivière rive droite. Elle a été très vite complétée sur la rive gauche plus marécageuse par plusieurs faubourgs, notamment le faubourg des Loges qui abritait alors la population ouvrière : tanneurs, drapiers, fabricants d’armes. La cité conserve les témoignages architecturaux (hôtels particuliers, places commerçantes) de ce dynamisme.

Une urbanisation qui s’organise autour de l’axe commercial historique de la Vendée (Fontenay-le-Comte)

La nouvelle architecture de la Renaissance, introduite dans la ville médiévale, témoigne de l’ouverture intellectuelle des habitants, dont certains appartenaient au Cénacle des Illustres, composé de juristes, poètes, écrivains, médecins… Suite aux guerres de religion, sévères dans la région, l’époque moderne (à partir du XVIIIe s) voit le développement de la ville autour de la Caserne de Cavalerie et de la rue Royale, nouvel axe aménagé, au sud du vieux Fontenay.

Des ambiances urbaines marquées par une architecture renaissance remarquable (Fontenay-le-Comte)

Les vestiges des fortifications et du château fort, les monuments religieux du Moyen Age, les édifices civils des différentes époques rappellent le rôle historique de la ville. Aujourd’hui la ville s’est étendue sur la plaine par de nouveaux quartiers pavillonnaires et un grand ensemble qui marque l’horizon urbain est. Dans ce tissu urbain, s’enchâssent de grandes zones d’activités qui marquent fortement le paysage de la périphérie urbaine depuis la plaine.

Pour en savoir plus sur Luçon, île urbaine entre plaine et marais

Port stratégique au coeur de l’archipel du golfe des Pictons, Luçon est avant tout une ville océanique. Lorsque la mer s’est retirée, l’ancien canal de Luçon assurait encore sa desserte. En activité avec l’Europe du Nord, le port luçonnais était le débouché des blés de la plaine vendéenne. Ses moines (Moyen Âge) et ses évêques (XVIIe siècle), créèrent, avec l’aide des Hollandais, les grands marais qui s’étendent à perte de vue jusqu’à l’Océan. Ses familles édifièrent les premiers chalets de La Tranche-sur-Mer. Tout comme Fontenay-le-Comte, Luçon voit son paysage urbain marqué par d’anciennes demeures de commerçants cossues aux toits d’ardoises au cœur de parcs et de jardins soignés. La ville de Luçon fait aujourd’hui l’interface entre le Marais poitevin et la plaine céréalière. Cela se traduit dans le paysage par deux franges urbaines radicalement différentes : côté marais les extensions pavillonnaires se sont immiscées dans la trame bocagère de part et d’autre du quai de l’ancien port, côté plaine, les infrastructures lourdes et les zones d’activités se sont développées.

Luçon : côté plaine, les zones d’activités forment la façade de la ville