Les limites et continuités paysagères des vallées du Haut-Anjou
Description des limites
La spécificité de cette unité s’appuie sur la confluence de 3 vallées majeures à l’échelle de la région, le Loir à l’est, la Sarthe et la Mayenne à l’ouest dans une emprise relativement faible entre 10 et 30 kilomètres et selon un axe majoritairement nord-sud, sauf pour le Loir qui a une orientation nord-est – sud-ouest. Elle est donc délimitée de fait par les coteaux de ces rivières et de leur confluence :
Ligne de crête du coteau boisé, bâti et arboricole de la vallée du Loir à l’est, qui une fois franchie offre une ouverture sur la vallée du Loir
Cette ligne est relayée vers l’est par la succession de buttes relativement basses (h 50m) notamment au niveau de la confluence Loir-Sarthe, limitant la plaine de l’ancienne boucle du Loir et ouvrant des perspectives dégagées sur la vallée de la Sarthe
Aux portes de l’agglomération angevine, ligne de crête du coteau boisé, bâti et arboricole soulignant le Loir puis la Sarthe et le site de confluence à l’est, relayé ensuite à l’ouest par celle du coteau boisé, densément urbanisé soulignant la vallée de la Mayenne.
Ligne de crête du coteau boisé, bâti, parfois marqué de parois rocheuses, soulignant la vallée de la Mayenne au nord-ouest
L’unité paysagère des vallées du Haut-Anjou présente par ailleurs des transitions d’ambiance au nord, avec l’unité paysagère du bocage du Haut-Anjou (nord-ouest) et les clairières entre Sarthe et Loir (nord-est), et, à l’ouest, avec celle des marches entre Anjou et Bretagne au sud-ouest. Ces croisements d’ambiances constituent des transitions progressives perceptibles entre ces unités paysagères et prennent généralement appui sur des éléments géographiques forts (vallées et crêtes boisées) :
Au nord-ouest, entre Daon et Saint-Denis-d’Anjou, transition progressive entre le bocage et les vallées du Haut-Anjou, marquée par un rapprochement des vallées principales (Mayenne et Sarthe) induisant des covisibilités est-ouest entre leurs coteaux. Cette limite prend appui sur le microrelief de Saint-Denis-d’Anjou qui crée un événement dans le paysage et propose un belvédère sur le plateau.
Au nord-est, entre Pincé sur la Sarthe et Bazouges-sur-le-Loir, longue transition paysagère vers l’unité paysagère des clairières entre Sarthe et loir, s’appuyant sur les forêts de Malpaire et de Pincé alternant avec des clairières habitées.
A l’ouest de la Mayenne, le plateau agricole (jusque vers l’Hommée qui baigne Verne-d’Anjou et Marans) reste orienté vers la Mayenne et n’est pas encore marqué par les grandes orientations armoricaines caractéristiques de l’unité paysagère des marches entre Anjou et Bretagne, une transition paysagère s’identifie avec une ouverture du paysage en lien avec l’intensification des grandes cultures, prenant appui sur la forêt de Longuenée au sud. La butte boisée de Longuenée constitue une limite visuelle nette, un repère visuel important sur le plateau d’une part grâce à son volume (effet de butte renforcé par la couverture boisée), et d’autre part grâce à ses textures particulières (petites pointes très structurées des conifères qui se détachent sur le ciel). Ce bois accueille par ailleurs un espace récréatif autour d’un plan d’eau destiné à la pêche.
Les trois vallées majeures du Loir, de la Sarthe et de la Mayenne présentent par ailleurs des continuités d’ambiances paysagères
Correspondance avec les atlas de paysages précédents
L’unité paysagère des vallées du Haut-Anjou concerne principalement le département de Maine-et-Loire et mais aussi pour la frange nord de l’unité celui de la Sarthe et de la Mayenne. Dans les deux cas, les atlas de paysages, réalisés il y a une dizaine d’années, avaient pris appui sur des logiques différentes pour identifier les unités paysagères :
- Dans l’Atlas de paysages de Maine-et-Loire (2002) : la vallée du Loir, entre les Basses Vallées Angevines et la limite départementale, était incluse dans l’unité paysagère du Haut Anjou au même titre que les vallées de la Sarthe et de la Mayenne et l’ancienne boucle du Loir était une sous-unité bien identifiée. Cette logique, cohérente à l’échelle du département ne l’est plus à l’échelle de la région ou la continuité avec la vallée du Loir dans la Sarthe peut s’affirmer, les basses vallées angevines étaient une unité à part entière, à l’échelle de la Région, cette unité aurait été trop anecdotique et elle est indissociable des plateaux et vallées qui la dessinent.
- Dans l’Atlas des paysages de la Mayenne de 1999 l’unité dite du « Haut-Anjou Mayennais : paysages de plateaux cultivés », tout comme l’unité du Haut Anjou de l’atlas de paysages de Maine-et-Loire de 2002, et enfin l’unité paysagère de la vallée de la Sarthe de l’atlas de la Sarthe de 2005, s’arrêtaient aux limites départementales, ces limites administratives n’ont pas de raison d’être dans ce nouvel atlas.
- La modification du nom répond à la logique retenue dans l’atlas de paysages de la Région des Pays-de-La-Loire qui a pour ambition en termes de dénomination d’associer un mot décrivant le type de paysage (bocage, plateau, vallée….) et un mot décrivant la localisation (Anjou Maine, Vendée, Haut-Anjou…). Cette unité fait écho à celle du bocage du Haut-Anjou au nord.
Lien vers les atlas de paysages précédents ou voisins
Consulter l’Atlas de paysages du Maine et Loire (2002)
Consulter l’Atlas des paysages de la Mayenne (1999)
Consulter l’Atlas des paysages de la Sarthe (2005)