Atlas de Paysage des Pays de la Loire

Les dynamiques paysagères des coteaux du Layon et de l’Aubance

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 30 décembre 2016)

Exemple d’évolution caractéristique de l’unité sur le secteur de Beaulieu-sur-Layon

Dans le cadre de l’analyse des dynamiques paysagères, pour chaque unité paysagère, un secteur particulier est choisi de manière à caractériser, en tant qu’échantillon représentatif de l’unité, une large partie des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Cette analyse s’appuie notamment sur la comparaison des données cartographiques et des photographies aériennes à différentes époques données. Ce zoom est représentatif mais non exhaustif des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Les dynamiques de l’unité qui ne s’illustrent pas à travers cet exemple sont donc détaillées à la suite.

Une implantation surplombant le Layon
Beaulieu-sur-Layon surplombe le Layon sur sa rive droite, à proximité de l’axe historique reliant Angers à Cholet. Le bourg affiche une trame bâtie très ancienne avec des ruelles étroites et sinueuses, d’ambiances moyenageuses, des façades ornementées d’ouvertures à meneaux. Autour de Beaulieu-sur-Layon, quelques villages et hameaux surplombent le Layon et l’Hyrôme.

Beaulieu-sur-Layon – Carte d'état-major (1866) - (SCAN Historique à l'échelle du 1 : 40000) en grand format (nouvelle fenêtre)
Beaulieu-sur-Layon – Carte d’état-major (1866) - (SCAN Historique à l’échelle du 1 : 40000)



Une relative stabilité du maillage parcellaire

Beaulieu-sur-Layon – Orthophoto 1959 (BD ORTHO Historique 1959) en grand format (nouvelle fenêtre)
Beaulieu-sur-Layon – Orthophoto 1959 (BD ORTHO Historique 1959)

Beaulieu-sur-Layon – Orthophoto 2012 (BD ORTHO) en grand format (nouvelle fenêtre)
Beaulieu-sur-Layon – Orthophoto 2012 (BD ORTHO)



La comparaison des orthophotos de 1959 et 2012 affiche une relative stabilité du maillage parcellaire de part et d’autre du Layon bien qu’une légère tendance au rassemblement parcellaire soit observable sur l’ensemble du secteur de Beaulieu-sur-Layon. Pour autant, les parcelles en lien avec l’activité viticole semblent se maintenir sous la forme d’un réseau parcellaire assez resserré. Celles-ci sont davantage laniérées et perpendiculaires au cours d’eau sur les coteaux. Elles deviennent plus larges sur les hauteurs surplombant la vallée. A l’inverse, les parcelles en lien avec les activités de céréaliculture situées au nord du bois de Beaulieu-sur-Layon semblent connaitre des dynamiques de remembrement plus intensives.

L’affirmation et le changement d’échelle de l’activité viticole
La commune de Beaulieu-sur-Layon se situe, avec 27 autres communes, dans l’aire géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Coteaux du Layon ». Ce vignoble couvre une superficie d’environ 1 400 hectares (dont 300 hectares pour les appellations communales) au sud-ouest d’Angers dans le département de Maine-et-Loire.

Le développement de l'activité viticole contribue à ouvrir les paysages entre le bourg et la forêt de Beaulieu (source : site internet de la commune de Beaulieu-sur-Layon) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement de l’activité viticole contribue à ouvrir les paysages entre le bourg et la forêt de Beaulieu (source : site internet de la commune de Beaulieu-sur-Layon)



La comparaison des orthophotos de 1959 et 2012 affiche une légère dynamique de regroupement des parcelles viticoles situées sur les plateaux, laissant ainsi place à des parcelles de plus en plus grandes visibles notamment entre le bourg de Beaulieu-sur-Layon et la forêt de Beaulieu. Par ailleurs, l’activité viticole du secteur connaît une mutation sur les dernières périodes, qui au-delà de l’ouverture des paysages, s’expriment à travers le développement de bâtiments toujours plus imposants. Aux chais traditionnels succèdent aujourd’hui de nouveaux types de bâtiments : grands entrepôts à la colorimétrie différente et au volume qui rompt les rapports d’échelle. Si l’activité viticole, largement dominante dans le paysage, semble ainsi bénéficier d’un certain dynamisme (importance des surfaces en vignes, multiplication des équipements), elle fait face à des enjeux d’intégration des nouveaux bâtiments et de préservation des bâtiments anciens.

Le développement de l'activité viticole contribue à ouvrir les paysages dans le secteur de Beaulieu-sur-Layon (Beaulieu-sur-Layon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement de l’activité viticole contribue à ouvrir les paysages dans le secteur de Beaulieu-sur-Layon (Beaulieu-sur-Layon - 2015)

Entre développement de la céréaliculture et intensification de l'activité viticole, les bâtiments liés aux activités sont de plus en plus visibles dans le paysage (Vaudelnay - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Entre développement de la céréaliculture et intensification de l’activité viticole, les bâtiments liés aux activités sont de plus en plus visibles dans le paysage (Vaudelnay - 2015)

Peu à peu, l'activité viticole change d'échelle : ici la construction des entrepôts et des cuves confèrent un caractère industriel à l'exploitation (Vaudelnay - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Peu à peu, l’activité viticole change d’échelle : ici la construction des entrepôts et des cuves confèrent un caractère industriel à l’exploitation (Vaudelnay - 2015)

Le développement de l'activité viticole se matérialise par le développement de bâtiments d'activités sans correspondance avec l'architecture viticole traditionnelle (Beaulieu-sur-Layon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement de l’activité viticole se matérialise par le développement de bâtiments d’activités sans correspondance avec l’architecture viticole traditionnelle (Beaulieu-sur-Layon - 2015)



La présence grandissante de la céréaliculture
Après la viticulture, l’autre grande activité agricole de l’unité des coteaux du Layon et de l’Aubance est la céréaliculture qui se développe progressivement. Dans le secteur de Beaulieu-sur-Layon, les plateaux situés au nord de la forêt de Beaulieu connaissent un développement de cette activité qui se matérialise notamment à travers des dynamiques de regroupement parcellaire nettement plus soutenues que pour les parcelles viticoles. Cette tendance au développement des grandes cultures est par ailleurs plus visible dans le secteur du Puy-Notre-Dame qui présente de plus en plus de paysages ouverts, conséquences de l’intensification de l’activité et de la diminution du réseau bocager.

A l'ouest de Puy-Notre-Dame, les orthophoto de 2005 et 2013 permettent de constater les phénomènes de remembrement en cours au sein des terres de grande culture (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’ouest de Puy-Notre-Dame, les orthophoto de 2005 et 2013 permettent de constater les phénomènes de remembrement en cours au sein des terres de grande culture (2013)

Dans le secteur du Puy-Notre-Dame, le développement de la céréaliculture ouvre les paysages agricoles (Le Puy- Notre-Dame - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Dans le secteur du Puy-Notre-Dame, le développement de la céréaliculture ouvre les paysages agricoles (Le Puy- Notre-Dame - 2015)



Entre les parcelles de céréaliculture au nord, et les terres viticoles au sud, la comparaison des orthophoto de 1959 et 2012 permet de constater la stabilité de la forêt de Beaulieu dont le périmètre reste quasi-inchangé.


Une fermeture dominante des vallées malgré des épisodes plus ouverts en lien avec les dynamiques agricoles
Le secteur de Beaulieu-sur-Layon connaît une fermeture progressive des vallées en lien avec la densification végétale aux abords du Layon. Si quelques sites de peupleraies expliquent ces évolutions, il apparaît que la fermeture de ces paysages est davantage due à un enfrichement des abords du cours d’eau. Dès lors, la présence visuelle du Layon s’efface progressivement du paysage. Parfois, il réapparaît lorsque le paysage s’ouvre. En effet, les fonds de vallée connaissent également un développement des activités de céréaliculture qui rouvre ponctuellement le paysage.
Il est à noter dans l’unité une amélioration de la qualité des milieux aquatiques avec la suppression ponctuelle d’ouvrages artificiels (seuils, clapets, ce qui ne signifie pas suppression du moulin attenant quand il y en a) :cela contribue à une nouvelle esthétique des rivières, pour lesquels les faibles débits estivaux sont plus prégnants dans le paysage (vues sur le fond de la rivière, abaissement de la lame d’eau…).

A l'ouest de Beaulieu-sur-Layon, les vallées se ferment progressivement sous l'effet d'un enfrichement des abords du cours d'eau (source : site internet de la commune de Beaulieu-sur-Layon) en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’ouest de Beaulieu-sur-Layon, les vallées se ferment progressivement sous l’effet d’un enfrichement des abords du cours d’eau (source : site internet de la commune de Beaulieu-sur-Layon)

La fermeture des paysages de vallée est également la conséquence d'un enfrichement (Thouarcé - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
La fermeture des paysages de vallée est également la conséquence d’un enfrichement (Thouarcé - 2015)

Les activités de grandes cultures investissent également les parcelles planes des fonds de vallée (Faye-d'Anjou - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les activités de grandes cultures investissent également les parcelles planes des fonds de vallée (Faye-d’Anjou - 2015)

Dans les secteurs de vallée, quelques activités d'élevage se maintiennent (Aubigné-sur-Layon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Dans les secteurs de vallée, quelques activités d’élevage se maintiennent (Aubigné-sur-Layon - 2015)



La présence des peupleraies est par ailleurs plus marquée dans les secteurs de grandes cultures céréalières et notamment aux abords de Puy-Notre-Dame.

Dans le secteur du Puy-Notre-Dame, des exploitations de peupleraies se développent aux abords des cours d'eau (Le Puy-Notre-Dame - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Dans le secteur du Puy-Notre-Dame, des exploitations de peupleraies se développent aux abords des cours d’eau (Le Puy-Notre-Dame - 2015)

Un développement urbain pavillonnaire

L'extension au nord du bourg de Beaulieu-sur-Layon étend la ville vers les terres viticoles (source : J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’extension au nord du bourg de Beaulieu-sur-Layon étend la ville vers les terres viticoles (source : J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.)

A l'ouest du bourg de Beaulieu-sur-Layon, les développements urbains ont mené à l'enclavement de parcelles viticoles (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’ouest du bourg de Beaulieu-sur-Layon, les développements urbains ont mené à l’enclavement de parcelles viticoles (2013)



A partir de l’agglomération ancienne surplombant le Layon, la commune de Beaulieu-sur-Layon a connu des développements urbains qui ont contribué à étendre la ville dans plusieurs directions : vers le sud et le Layon, vers le nord et la forêt de Beaulieu. Les opérations récentes ont pris la forme d’opérations de type lotissement qui ont investi d’anciennes parcelles viticoles. Un modèle d’habitat pavillonnaire a ainsi peu à peu investi le paysage des franges nord du bourg. Récemment Beaulieu-sur-Loire s’est également étendue vers l’ouest et l’A87.

Les développements urbains les plus récents rompent avec les échelles de densité sur lesquelles reposent la formation urbaine ancienne (source : J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les développements urbains les plus récents rompent avec les échelles de densité sur lesquelles reposent la formation urbaine ancienne (source : J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.)

Au sud de Beaulieu-sur-Layon, les développements urbains qui regardent vers le Layon prennent la forme pavillonnaire (Beaulieu-sur-Layon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Au sud de Beaulieu-sur-Layon, les développements urbains qui regardent vers le Layon prennent la forme pavillonnaire (Beaulieu-sur-Layon - 2015)



Une des conséquences des développements urbains récents résident dans des phénomènes d’enclavement (terres agricoles progressivement entourées de réseaux et de développement urbain qui enferme les parcelles) des terres agricoles qui sont visibles aux abords des axes de diffusion. Dans certains cas, l’extension urbaine dessine intégralement le périmètre des parcelles viticoles.
Dans d’autres cas, les menaces d’enclavement sont réelles, l’absence de diffusion urbaine n’ayant lieu que sur une seule des franges des parcelles viticoles.

Les développements urbains exercent une pression sur les terres viticoles qui, lorsqu'elles sont accolées au bourg, sont menacées d'un enclavement progressif (J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les développements urbains exercent une pression sur les terres viticoles qui, lorsqu’elles sont accolées au bourg, sont menacées d’un enclavement progressif (J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.)



Ces dynamiques de diffusion urbaine et ces phénomènes d’enclavement sont également visibles dans d’autres secteurs de l’unité paysagère. Ainsi, le secteur de Vauldenay, qui connaît une activité de céréaliculture dominante, présente également des exemples de ces évolutions.

Dans le secteur de Vaudelnay, la diffusion de l'urbanisation menace d'enclaver les terres agricoles au sud du bourg (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
Dans le secteur de Vaudelnay, la diffusion de l’urbanisation menace d’enclaver les terres agricoles au sud du bourg (2013)

Dans le secteur de Vaudelnay, les extensions urbaines le long des axes forment un cordon urbain qui menace d'enclaver les terres agricoles (Vaudelnay - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Dans le secteur de Vaudelnay, les extensions urbaines le long des axes forment un cordon urbain qui menace d’enclaver les terres agricoles (Vaudelnay - 2015)



L’aménagement des infrastructures autoroutières

Carte IGN 2015 du secteur de Beaulieu-sur-Layon (SCAN 25) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte IGN 2015 du secteur de Beaulieu-sur-Layon (SCAN 25)



Le secteur de Beaulieu-sur-Layon connaît un phénomène de développement des infrastructures d’ampleur avec l’aménagement le passage de l’A87 à l’ouest du bourg. Afin de franchir le Layon, un viaduc a été en 2002. Sous l’édifice passe également la D160 qui relie Beaulieu-sur-Layon à Saint-Lambert-du-Lattay.

L'aménagement de l'A87 a entraîné la construction d'un viaduc surplombant le Layon à proximité du bourg de Beaulieu-sur- Layon (source : J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’aménagement de l’A87 a entraîné la construction d’un viaduc surplombant le Layon à proximité du bourg de Beaulieu-sur- Layon (source : J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.)



Un développement des zones d’activités
La comparaison des orthophotos de 1959 et 2012 ainsi que la carte IGN de 2012 permet de constater le développement de la zone d’activités située à l’ouest de l’unité le long de la D160. Labellisé Anjou Actiparc, ce site a vu s’implanter récemment de très grosses plateformes logistiques au nord-ouest du bourg. Si un premier développement des zones d’activités « économiques étaient déjà visibles à l’ouest du bourg, l’arrivée de l’A87 a stimulé l’attractivité du site de Beaulieu-sur-Loire qui bénéficie par ailleurs d’une sortie autoroutière. D’importants bâtiments d’activités composent aujourd’hui le paysage d’entrée de ville nord depuis l’autoroute et posent de nouveaux enjeux en termes de gestion d’entrée d’agglomération.

Avec l'aménagement de l'A87 et la sortie autoroutière de Beaulieu au nord, les zones d'activités s'étendent vers le nord. (J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.) en grand format (nouvelle fenêtre)
Avec l’aménagement de l’A87 et la sortie autoroutière de Beaulieu au nord, les zones d’activités s’étendent vers le nord. (J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.)

A proximité de l'échangeur autoroutier, le développement des zones d'activités laisse place à des bâtiments imposants au nord du bourg (volume et colorimétrie) (Beaulieu-sur-Layon - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A proximité de l’échangeur autoroutier, le développement des zones d’activités laisse place à des bâtiments imposants au nord du bourg (volume et colorimétrie) (Beaulieu-sur-Layon - 2015)



Une exploitation de carrière qui se renforce
L’orthophoto de 1959 laisse déjà apparaître les premiers développements de la carrière de Pierre-Bise située à l’ouest du bourg de Beaulieu-sur-Layon. Elle s’étend aujourd’hui sur une superficie de 26 ha. Cette carrière est composée de roches massives. Une modernisation des installations de la carrière de Pierre Bise a été menée avec un transfert sur la plate-forme encaissée à -15 m par rapport au terrain naturel des installations tertiaires er des stocks de granulats. Par ailleurs, des écrans végétaux ont été aménagés afin de limiter l’impact paysager des infrastructures.

A l'ouest du bourg de Beaulieu-sur-Layon, un site d'exploitation de carrière s'est développé (site de la commune de Beaulieu-sur-Layon) en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’ouest du bourg de Beaulieu-sur-Layon, un site d’exploitation de carrière s’est développé (site de la commune de Beaulieu-sur-Layon)

Des pressions accentuées à proximité de l’agglomération angevine

Les dynamiques constructives de l'unité sont plus soutenues sur la moitié nord (Source : DREAL, SIGLOIRE indicateurs habitat 2007-2011) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les dynamiques constructives de l’unité sont plus soutenues sur la moitié nord (Source : DREAL, SIGLOIRE indicateurs habitat 2007-2011)



Au nord-est, Brissac-Quincé constitue le pôle principal de l’unité. Issus de deux formations urbaines historiquement, l’agglomération de Brissac-Quincé a connu un développement qui s’organise globalement selon une orientation nord-sud, parallèle à l’Aubance.
Si les développements ont étendu la ville vers le nord et le sud sur les dernières périodes, le château et son parc à l’ouest ainsi que le contournement routier à l’est dessine aujourd’hui les limites de la ville résidentielle. Par ailleurs, la comparaison des orthophoto de 2005 et de 2012 affiche le développement soutenu de la zone d’activités des Fontenelles qui peu à peu étend la ville vers le sud-est. L’ensemble de ces développements tend progressivement à menacer la préservation des perspectives sur le château.

La comparaison des orthophoto de 2005 et 2013 montre une extension urbaine vers l'est de la commune. (IGN – 2005 et 2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
La comparaison des orthophoto de 2005 et 2013 montre une extension urbaine vers l’est de la commune. (IGN – 2005 et 2013)

A Brissac, l'aménagement de la RD 748 en contournement est de la ville a favorisé le développement des activités économiques (Brissac-Quincé - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Brissac, l’aménagement de la RD 748 en contournement est de la ville a favorisé le développement des activités économiques (Brissac-Quincé - 2015)



Les dynamiques constructives de l’unité des coteaux du Layon et de l’Aubance sont plus soutenues sur la moitié nord : ainsi des communes telles que Saint-Lambert-du-Lattay, Saint-Aubin-de-Luigné sur la partie nord-ouest, ou Mozé-sur-Louet, Soulaines-sur-Aubance, Faye-d’Anjou au centre-nord connaissent des dynamiques constructives bénéficiant notamment des influences angevines. Ces secteurs, à l’instar de Rablay-sur-Layon jouissent d’une certaine attractivité qui repose sur la proximité de l’agglomération angevine, mais également sur la présence d’un patrimoine immobilier ancien riche qui renvoie l’image d’un cadre de vie qualitatif. Les initiatives de rénovation du bâti ancien, de même que les opérations de requalification de l’espace public se présentent comme des témoignages visuels d’une attractivité résidentielle exponentielle, et d’une volonté de préservation de paysage urbain qualitatif.

La création de parc facilite l'accessibilité et la découverte des paysages de vallée (Rablay-sur-Layon) en grand format (nouvelle fenêtre)
La création de parc facilite l’accessibilité et la découverte des paysages de vallée (Rablay-sur-Layon)

La valorisation du patrimoine et du terroir

L’unité paysagère des coteaux du Layon et de l’Aubance abrite un patrimoine urbain, architectural et paysager riche et diversifié. Les différents châteaux (Brissac, la Constantinière à Soulaines-sur-Aubance), moulins (moulin de la Montagne à Thouarcé, Moulin de la Pinsonnerie à Faye-d’Anjou), les chais anciens, les demeures viticoles,… constituent des éléments patrimoniaux qui génèrent une attractivité touristique grandissante. Ces éléments sont complétés par tout un patrimoine vernaculaire lié à l’eau (pont, lavoir…) et à l’activité viticole (pressoir, loges de vigne…) qui sont de plus en plus l’objet d’une préservation et d’une valorisation. Le patrimoine bâti semble être entretenu, restauré, et voué d’une part à une occupation et d’autre part au tourisme (gîtes, auberges), programmes festifs et artistiques comme le « village d’artistes » de Rablay-sur-Layon ou encore le programme artistique de Cerqueux-sous-Passavant.
Pour favoriser la découverte de ces paysages, les initiatives locales en faveur de l’accessibilité à ces paysages se développent. Ce sont tout en premier lieu les sentiers pédestres, les itinéraires cyclables qui se multiplient, parfois en lieu et place d’anciennes voies ferrées comme à Faye d’Anjou, Beaulieu sur Layon et Thouarcé.

Sources bibliographiques

  • J.-B. HUMEAU et H. DAVODEAU, Dossier Étude de l’Atlas de paysages de Maine et Loire (1999 – 2001), volet dynamique réalisé par le Laboratoire du département de géographie de l’université d’Angers.
  • J.-L. POURCHER, R. KRIM. Beaulieu vu du ciel.