Atlas de Paysage des Pays de la Loire

Diversité des productions agricoles et impacts paysagers

publié le 11 décembre 2014 (modifié le 4 janvier 2017)

Introduction : une géographie de contacts qui se traduit par une diversité des productions agricoles

La carte ci-après des productions agricoles, montre les orientations agricoles d’un territoire.

Les productions agricoles en Pays de la Loire (source : ORES/Agreste) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les productions agricoles en Pays de la Loire (source : ORES/Agreste)



Sur une large partie située à l’est de l’espace régional (département de la Sarthe et quart nord-est du Maine et Loire), l’élevage et les cultures fourragères avec quelques superficies toujours en herbe dominent. Ces productions sont associées au Massif Armoricain, à sa géologie cristalline, et à ses sols acides.

Les haies sont présentes et quadrillent le paysage, il ne s’agit le plus souvent que d’un bocage à larges mailles. Mais le bocage reste la structure paysagère dominante.

Présence du bocage par commune et paysage bocager en Mayenne (Source : Pôle Régional du Bocage en Pays de la Loire - 2008)
Présence du bocage par commune et paysage bocager en Mayenne (Source : Pôle Régional du Bocage en Pays de la Loire - 2008)

Élevage dans un bocage à large maille et en grande partie déstructuré (commune de Saint-Mars-la-Jaille – 44) en grand format (nouvelle fenêtre)
Élevage dans un bocage à large maille et en grande partie déstructuré (commune de Saint-Mars-la-Jaille – 44)



Sur la partie Est de l’espace régional, le paysage offre une grande ouverture. Ce n’est toutefois pas un paysage pleinement ouvert de type "openfield", sauf à évoquer quelques plateaux des grandes cultures comme ceux qui se développent entre le nord de la Sarthe et l’Orne. Ailleurs, c’est le domaine de la polyculture, des vergers avec, comme dans le secteur du Loir, quelques terroirs viticoles. C’est le territoire des échelles fines, des variation rapides.

Diversité des paysages agricoles de la partie Est de l'espace régionale en grand format (nouvelle fenêtre)
Diversité des paysages agricoles de la partie Est de l’espace régionale



La vallée de la Loire échappe aux deux grands domaines précédemment évoqués, pour affirmer son propre paysage agricole associant principalement vignoble, arboriculture fruitière, maraîchage et horticulture ornementale. Le vignoble occupe une place prépondérante de Saumur à Nantes. Il s’associe en Anjou avec les vergers et, autour de la capitale régionale et dans le Val d’Authion, avec des activités de maraîchage et d’horticulture ornementale de plus en plus industrialisées.

Diversité des paysages agricoles de la vallée de la Loire en grand format (nouvelle fenêtre)
Diversité des paysages agricoles de la vallée de la Loire



Le littoral permet la production de sel, dans des bassins de faible profondeur permettant la précipitation du sel sous l’effet de l’évaporation de l’eau. Le sel est récolté sous forme de gros cristaux après assèchement ou retrait de l’eau résiduelle de l’œillet. Il est alors stocké sous forme de tas protégé sous une bâche ou dans un hangar.
Les exploitations salicoles se caractérisent ainsi par des surfaces planes relativement étalées, entrecoupées de nombreuses lignes foncées qui forment un canevas de miroir d’eau reflétant la couleur du ciel selon la luminosité des lieux. Les hangars et les saloirs constituent un patrimoine agricole identitaire des marais salicoles, en fonction des récoltes, des petits tas de sel blancs ponctuent et animent ce paysage très spécifique.

Paysage structuré des marais salants de Guérande en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage structuré des marais salants de Guérande

Hangar et sel dans le marais d'Olonne en grand format (nouvelle fenêtre)
Hangar et sel dans le marais d’Olonne



La production du sel en Pays de la Loire a été mise à mal par la concurrence des salines méditerranéennes. Suite à des opérations de valorisation de la filière agricole (formation, coopérative agricole, labellisation…) et de reconquête des paysages, l’activité connaît un fort regain. Les principaux lieux de production dans la région sont les marais de Guérande, particulièrement réputés, ainsi que les marais de Noirmoutier et les petits marais de la côte vendéenne (marais de Saint-Hilaire-de-Riez), les marais de Mès.

Quelques marais salants sont encore en activité dans le marais Breton-Vendéen mais il s’agit d’une activité résiduelle qui perdure grâce à la tradition et à l’intérêt touristique.

Pour en Savoir plus sur les marais de Guérande (intervention de Didier Bailleul lors du séminaire paysage de 2014)

Pour en savoir plus sur les témoignages des participants aux entretiens sur leur attrait pour les paysages de campagne

Les cultures dans la région des Pays de La Loire

Les étendues céréalières, mosaïque de couleurs saisonnières

Les intercalations de blé et de maïs forment des patchworks de couleurs dans le paysage en grand format (nouvelle fenêtre)
Les intercalations de blé et de maïs forment des patchworks de couleurs dans le paysage



Les grandes cultures céréalières ou d’oléo-protéagineux ouvrent le paysage sur un patchwork de grands champs. Le parcellaire souvent étendu en relation avec les avancées techniques et matérielles souligne à peine les ondulations du relief.

Ces paysages se développent sur les franges des grands bassins sédimentaires : à l’ouest dans la Sarthe sur le plateau calaisien, du Perche ou le sud d’Alençon jusqu’à Conlie, au Sud en Vendée sur la plaine de Luçon et sur le marais asséché.

Les productions fruitières, maraîchères et horticoles

La région est réputée pour ses cultures maraîchères et fruitières. La douceur de son climat et les riches terres alluviales ont profité à ces cultures.

Cartographie des exploitations arboricoles et maraîchères (source : ORES/RRA/CA) en grand format (nouvelle fenêtre)
Cartographie des exploitations arboricoles et maraîchères (source : ORES/RRA/CA)



Les sites d’implantation des exploitations arboricoles (pommes, poires, petits fruits et fruits à coques) sont sensiblement identiques à ceux des exploitations maraîchères. Ces deux productions se retrouvent essentiellement le long de la vallée de la Loire mais aussi le long de la vallée de la Sarthe et du Loir, tout comme sur le sud de la Loire-Atlantique, le littoral atlantique et dans le marais vendéen.

Cultures maraîchères dans le marais vendéen. Vergers de pommes à cidre dans le Val de Loire et dans la région de Château-du-Loir (Sarthe) en grand format (nouvelle fenêtre)
Cultures maraîchères dans le marais vendéen. Vergers de pommes à cidre dans le Val de Loire et dans la région de Château-du-Loir (Sarthe)



Les productions fruitières, deux expressions paysagères du verger

Linéaire de pommier en Sarthe en grand format (nouvelle fenêtre)
Linéaire de pommier en Sarthe



Historiquement, les maisons et exploitations rurales s’accompagnaient souvent de petits vergers présents non loin des habitations. Composés d’une petite dizaine d’arbres, parfois de quelques unités seulement, ils ponctuent le paysage de bocage notamment par une organisation spécifique en petits groupes et une petite taille adaptée à la récolte des fruits. Certains ensembles de vergers traditionnels de pommes à cidre ou de poiriers composent dans le nord de la Mayenne des paysages qui ne sont pas sans rappeler la Normandie toute proche.

Cette tradition arboricole fruitière s’est plus largement développée dans la vallée du Loir et sur les plateaux nord de l’Anjou. Aujourd’hui, deux types d’exploitation se distinguent : les vergers haute-tige qui rappellent à plus grande échelle la structure des vergers traditionnels, et les vergers palissés dont les formes architecturées sont optimisées pour la production à grande échelle de fruits. Ces derniers se distinguent par le rythme régulier des rangées d’arbres palissés qui structurent le paysage et soulignent la topographie. Ces lignes sont relayées par les filets anti-grêle et les ombrières qui lorsqu’ils sont déployés semblent envelopper des pans entiers du coteau. De fait, ces cultures sont devenues de plus en plus marquantes dans le paysage.

Vergers palissés avec et sans filets du Val du Loir en grand format (nouvelle fenêtre)
Vergers palissés avec et sans filets du Val du Loir



Les paysages maraîchers et horticoles dans le prolongement du jardin de la France, des paysages géométriques et des « mers » de serres et de tunnels

Tunnels et cultures maraîchères en pleine terre en grand format (nouvelle fenêtre)
Tunnels et cultures maraîchères en pleine terre

Rythmes réguliers des cultures ornementales aux abords d'Angers en grand format (nouvelle fenêtre)
Rythmes réguliers des cultures ornementales aux abords d’Angers



La région Pays de la Loire possède une tradition horticole ancienne développée dans les polders fluviaux de la Loire. Ainsi les cultures semencières et maraîchères du Val d’Authion composent de véritables mosaïques colorées dans le paysage auxquelles s’ajoutent les champs de fleurs ou d’arbustes des pépinières. Chaque secteur a développé un savoir-faire et un terroir spécifiques qui contribuent à identifier ces paysages : rosiéristes dans le Douessin, ceintures maraîchères de Nantes (mâche et muguet nantais) et du Mans, champignonnières dans les caves de Tuffeau du Saumurois ou les plantes médicinales à Chemillé…

Outre les champs de fleurs ou de légumes qui structurent la trame paysagère, les « mers » de plastique des tunnels de culture ou les surfaces de serres marquent également fortement le paysage. Par leur surface blanche réfléchissante homogène ces serres et tunnels se démarquent fortement dans les paysages ouverts des zones horticoles ou dans les parcelles bocagères qu’elles investissent progressivement.

Le long de la vallée de la Loire, ce sont les productions de légumes diverses qui priment. Le Pays nantais est ainsi célèbre pour ses primeurs, qui marquent un paysage de châssis, de tunnels en plastiques et de terres. La mâche est la spécialité la plus reconnue mais les carottes de primeur et les poireaux et navets nouveaux participent à sa réputation.

Paysages de serres et de tunnels du pays nantais en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysages de serres et de tunnels du pays nantais

Champ de pommes de terre sur l'île de Noirmoutier en grand format (nouvelle fenêtre)
Champ de pommes de terre sur l’île de Noirmoutier



L’évolution des modes de productions maraîchères induit aussi de nouveaux impacts dans le paysage. C’est le cas notamment des champignonnières qui utilisaient traditionnellement les caves en tuffeau du saumurois mais qui pour des raisons d’efficacité et de productivité préfèrent aujourd’hui les bâtiments hors-sols de facture industrielle qui s’imposent sur le paysage et restent difficiles à intégrer dans des paysages ouverts.

Les vignobles des Pays de la Loire

Cette activité viticole, favorisée par le commerce fluvial et notamment la marine de Loire, remonte au IXe siècle. La vigne, comme souvent, suit les églises et la progression du christianisme au gré des défrichages.

« Les Moines de Saint Florent ne se contentèrent pas d’abattre les bois de Saint Lambert et Saint Martin, ils mirent aussi la hache dans le bois doré qui s’étend de Saumur à Montsoreau…. Les vieux chênes, qui ombrageaient depuis tant de siècles ce superbe coteau, furent peu à peu remplacés par ces vignes qui produisent aujourd’hui les meilleurs vins de la contrée ». Citation de J. Bodin - Recherches sur Saumur , Philosophe et magistrat français né à Angers en 1530

Au XVIIème siècle, le vignoble d’Anjou représentait une superficie de 26 000 hectares : Saumur, Savennières, Layon, Aubance… autant de noms qui s’exportent alors au fil de La Loire.

La grande crise liée au phylloxéra au XIXème siècle, eut des conséquences désastreuses sur le vignoble mais elle fut aussi l’occasion d’une véritable mutation de la viticulture. Les viticulteurs s’initient à la greffe et les terroirs viticoles prennent leur configuration actuelle.

Carte des productions régionales viticoles (source : Patrimoine gastronomique - Région des Pays de la Loire - 1994) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte des productions régionales viticoles (source : Patrimoine gastronomique - Région des Pays de la Loire - 1994)



Sur la région, deux grandes régions de production se détachent : l’Anjou/Saumurois et le Pays Nantais. Quelques fiefs vendéens marquent également un paysage viticole mais celui-ci est en régression du fait de la progression du maraîchage.

Au sud de la Loire, un paysage agricole ouvert où s'imbriquent vignoble et maraîchage en grand format (nouvelle fenêtre)
Au sud de la Loire, un paysage agricole ouvert où s’imbriquent vignoble et maraîchage



Les nombreux domaines viticoles se caractérisent par un habitat dont les volumes et les détails marquent la prospérité des exploitations, s’accompagnant de bâtiments annexes propres à la culture de la vigne : granges, pressoirs, loges de vigne…

Structure linéaire et rythmée du vignoble nantais sur les coteaux de Loire en grand format (nouvelle fenêtre)
Structure linéaire et rythmée du vignoble nantais sur les coteaux de Loire



Les terroirs viticoles s’appuient principalement sur les coteaux de la Loire, de l’Authion, de l’Aubance, du Loir, de la Sèvre Nantaise, de la Maine et de Grand-Lieu ouvrant de larges panoramas sur ces vallées. Les rangs de vigne soulignent la topographie et rythment le paysage au gré des saisons. Ces paysages marqués par la monoculture viticole s’accompagnent d’un riche patrimoine spécifique : domaines viticoles à l’architecture soignée souvent au cœur de parcs arborés ou accompagnés de quelques arbres majestueux, maisons de vignes, villages de caractère …

Patrimoine et paysages viticoles dans la vallée du Layon en grand format (nouvelle fenêtre)
Patrimoine et paysages viticoles dans la vallée du Layon



Les évolutions des pratiques culturales, la dissociation du bâti ancien et des sièges d’exploitations … induisent depuis quelques années l’apparition de nouveaux chais de facture proche de celle des bâtiments industriels avec une attention particulière du fait de la forte sensibilité des paysages dans lesquels ils s’implantent (volumes cubiques, bardages bois ou métalliques, prise en compte de la topographie et des couleurs …).

Implantation de nouveaux chais détachés du patrimoine bâti ancien (exemple dans la vallée du Layon) en grand format (nouvelle fenêtre)
Implantation de nouveaux chais détachés du patrimoine bâti ancien (exemple dans la vallée du Layon)

La prédominance de l’élevage dans la région des Pays de la Loire

La région tient le premier rang de l’élevage bovin, spécialisé dans la viande. Historiquement, la Vendée puis le Maine-et-Loire étaient connus comme étant « le pays des bœufs » ou « l’étable de Paris ».

La domination de l’élevage bovin

Cartographie des effectifs de cheptels bovins (source : ORES/RRA/CA) en grand format (nouvelle fenêtre)
Cartographie des effectifs de cheptels bovins (source : ORES/RRA/CA)



En dehors des secteurs de polycultures sarthois, des vignobles angevins et nantais, de la bande littorale… l’élevage domine très largement dans le paysage. Les paysages de bocage sont les plus engagés dans la production laitière et de viande, car la nature des sols et les modes de conduite favorisent la polyculture élevage. Cela se retraduit dans le paysage par la présence de stabulations, d’enclos, de granges, en particulier dans les départements de la Mayenne, de la Loire-Atlantique, de la Vendée et dans l’ouest angevin.

Elevage bovin dans la campagne vendéenne en grand format (nouvelle fenêtre)
Elevage bovin dans la campagne vendéenne



Les élevages sont composés autour des races bouchères françaises avec la Maine-Anjou, la Charolaise, la Limousine et la Blonde d’Aquitaine. Les élevages se font en ateliers à base d’ensilages d’herbe ou de maïs. Les embouches sur prairies sont devenues plus rares et se trouvent dans le Choletais et le Haut Bocage Vendéen.

Elevage bovin dans le marais Breton Vendéen en grand format (nouvelle fenêtre)
Elevage bovin dans le marais Breton Vendéen



Si les granges et étables sont de plus en plus remplacées par des stabulations et bâtiments de stockage, la prise en compte des paysages par la profession agricole a considérablement amélioré les impacts de ces structures tant dans leur implantation pour limiter les terrassements que dans les couleurs et matériaux employés en privilégiant notamment le bois.

Exemple d'implantation de bâtiments d'élevage respectant la configuration des sites et la palette chromatique par l'utilisation du bois en grand format (nouvelle fenêtre)
Exemple d’implantation de bâtiments d’élevage respectant la configuration des sites et la palette chromatique par l’utilisation du bois



Dans les marais, les saisons où les sols sont « hors eau » permettent la mise en pâture des prairies délimitées par les canaux. Il en résulte une relation forte entre terres hautes et basses terres. C’est le cas dans les marais de Brière (hivernage sur les îles internes aux marais puis descente dans les pâtures), le marais breton-vendéen, le marais poitevin ou encore intérieurs comme les marais de Goulaine ou les marais de Grée. La saisonnalité de ces paysages en est d’autant plus marquée.

La viande ovine est moins développée mais les agneaux des prés-salés du Sud Vendée se distinguent particulièrement dans le contexte agricole régional.

L’élevage des porcs s’effectue surtout en Mayenne et en Sarthe, sous l’influence des filières agro-alimentaires de la Bretagne proche. Le label rouge les Cénomans valorise cette production Il peut parfois être très intensif mais son impact dans le paysage reste modéré du fait de structures d’accueil basses et mobiles.

L’Impact des élevages hors-sol

Avec le développement de l’élevage hors-sol, le lien entre la pratique agricole et la géographie de son territoire semble rompu. Sans atteindre les surfaces observées en Bretagne, l’élevage spécialisé intensif occupe des surfaces non négligeables en région Pays-de-Loire (en rouge sur la cartede l’orientation principale des productions agricoles des communes). En dehors de l’exemple significatif des volailles de Loué, caractérisé par un développement en plein air, ces élevages spécialisés se traduisent majoritairement par une pratique hors-sol avec les bâtiments agricoles associés. Cette organisation est particulièrement lisible dans les unités paysagères de La champagne de Conlie et Les champagnes ondulées sarthoises.

Orientation principale des productions agricoles des communes (source : Agreste – Recensement agricole 2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
Orientation principale des productions agricoles des communes (source : Agreste – Recensement agricole 2010)



On les retrouve en nombre aux deux extrémités régionales : en Sarthe, mais surtout dans le bocage vendéen, où les poulaillers industriels sont particulièrement développés. Ces bâtiments longs et bas, souvent clairs sont généralement répartis en plusieurs îlots.

Bâtiments avicoles dans la Sarthe en grand format (nouvelle fenêtre)
Bâtiments avicoles dans la Sarthe

Production de dindons dans la Sarthe en grand format (nouvelle fenêtre)
Production de dindons dans la Sarthe



Les lapins sont surtout produits en Vendée, premier département de cette production. Ces élevages sont gérés dans des bâtiments de plus faible ampleur et moins impactant dans le paysage.

La spécificité de la conchyliculture

Bassins pour l'éclaircissage des huîtres sur le littoral vendéen en grand format (nouvelle fenêtre)
Bassins pour l’éclaircissage des huîtres sur le littoral vendéen



La conchyliculture représente l’activité principale des cultures marines des Pays de la Loire avec l’exploitation d’huîtres, de moules, de palourdes et de coques.

La mytiliculture (moules) s’effectue sur la côte à l’aide de pieux de bois alignés sur l’estran, sur lesquels sont placées des cordes qui vont recueillir puis contenir les naissains (larves). Les alignements de pieux donnent un paysage côtier particulier avec l’application d’un motif vertical répétitif dont la couleur sombre contraste généralement avec les teintes de l’eau réfléchissant celles du ciel.

L’ostréiculture est particulièrement manifeste sur le littoral. Les huîtres sont réparties dans des poches posées sur des tables métalliques elles-mêmes fixées sur l’estran. Ces tables dessinent des lignes horizontales rapprochées et régulières, ponctuées de piliers horizontaux tout aussi réguliers. Elles marquent dans le paysage des lignes sombres contrastant sur les reflets de l’eau ou accompagnant l’estran lorsqu’elles sont visibles, ou sont immergées par la marée haute.

Les exploitations d’autres coquillages sont moins développées, elles viennent en complément de revenus et se localisent principalement en Baie de Bourgneuf et sur l’île de Noirmoutier.

La pêche, plus anecdotique dans son impact sur le paysage

En rivières : Brochet, sandre, perche, ablette, gardon, carpe, brème, goujon et anguille… constituent la faune piscicole hébergée par les rivières de la région. Le réseau hydrographique dense et diversifié permet la pratique des différents types de pêche. Autrefois activité professionnelle développée, la pêche constitue principalement aujourd’hui une activité de loisir.

Étang permettant l'activité de pêche en grand format (nouvelle fenêtre)
Étang permettant l’activité de pêche



Dans l’Océan Atlantique, seiche, sole, sardine, merlu, anchois, bar, maquereau, merlan et lotte sont les poissons les plus pêchés dans les eaux marines des Pays de la Loire. Avec un linéaire côtier de 450 km et 60 km d’estuaire de la Loire, la région représente 8% de l’activité de pêche française en termes de marins pêcheurs et 12% en termes de navires. Deuxième région française pour la pêche maritime derrière la Bretagne, elle compte 6 ports de pêche équipés d’une criée : la Turballe, le Croisic, Les Sables d’Olonne, Noirmoutier, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Yeu. Cela se traduit le paysage spécifique des ports alignant les bateaux de pêche colorés, l’activité liée à la maintenance et à la réparation des bateaux reconnaissable par ses portiques et ses ateliers donnant sur le port. De façon plus traditionnelle, les cabanes de bois sur pilotis et leur carrelet ponctuent la côte de leur silhouette reconnaissable et participe à l’identité du littoral.

Ambiance de port de pêche aux Sables d'Olonne en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance de port de pêche aux Sables d’Olonne



Les canaux des marais permettent également la pratique de la pêche. Comme sur le littoral, des pêcheries (ou carrelets) constituent un petit patrimoine bâti vernaculaire dont la présence favorise la perception d’une image artisanale de la pêche sur le littoral et les marais.

Pêcherie dans les canaux de marais en grand format (nouvelle fenêtre)
Pêcherie dans les canaux de marais