Quelques traces des paysages préhistoriques et gallo-romains

publié le 10 décembre 2014 (modifié le 4 janvier 2017)

Ce volet décrit les traces préhistoriques discrètes dans le paysage ainsi que les premières marques de la sédentarisation.


Des traces préhistoriques discrètes dans le paysage

La présence de l’homme dans les Pays de la Loire est attestée dès les temps de la Préhistoire, comme en témoigne les outils et les pierres polies régulièrement retrouvés. Les grottes ornées de Saulges (grotte Margot et grotte Rochefort) en Mayenne, présentent des traces de mains, des dessins rupestres d’animaux et également des gravures.

Les premières marques de la sédentarisation

La fin de la période périglaciaire, marquée par un réchauffement climatique, voit de nouveaux gibiers peupler les territoires (cerf, sanglier, chevreuil…). L’abondance de ces ressources favorise la sédentarisation des hommes avec l’apparition des premiers hameaux et villages de terre et de chaume, le développement de l’élevage mobile (la domestication des moutons, des chèvres et des bœufs conduit à la mise en pâture des terres) puis la mise en culture des céréales. Le défrichage s’accélère pour les besoins de l’agriculture mais également pour mener à bien les activités de sidérurgie, qui nécessitent beaucoup de bois. Des voies commerciales se mettent en place et permettent d’échanger les produits rares et spécialisés : sel, minerais, métaux, armes.

Les paysages de cette période gallo-romaine ne sont pas bien connus et très peu de témoignages permettent d’en appréhender la nature précise secteur par secteur. Les recherches menées sur le paysage gallo-romain supposent toutefois que les champs des plaines étaient quadrangulaires, de grande taille et globalement ouverts. Champs, pâturages et bois prenaient place autour des habitations, elles-mêmes majoritairement dispersées. L’habitat se situait majoritairement sur les plateaux, en particulier l’habitat groupé.

Les traces les plus visibles sont les menhirs, les dolmens et les tumulus, particulièrement présents dans le Saumurois. L’agriculture et les modifications des paysages des champs a cependant été une source de disparition de ces pierres particulières. La plupart font aujourd’hui l’objet d’une protection patrimoniale. Des traces des anciens oppidums, agglomérations composées de terre et de bois à rôle défensif, situées sur des points hauts, sont encore visibles, comme celui de Moulay (53), le plus vaste oppidum du massif armoricain, ou encore celui du Fief-Sauvin (49).

Allée couverte de la Hamelinière à Chantrigné (53) en grand format (nouvelle fenêtre)
Allée couverte de la Hamelinière à Chantrigné (53)

Menhir des Louères à Saint-Aubin-des-Châteaux (44) en grand format (nouvelle fenêtre)
Menhir des Louères à Saint-Aubin-des-Châteaux (44)