Les sous-unités paysagères du Bas-Maine
Cette unité paysagère qui se caractérise par une pénéplaine cultivée ouverte ponctuée de boisements et des vallons bocagers trouve des variations dans l’incision des vallées, l’ouverture du bocage et l’influence architecturale. L’ensemble de ces critères permet de distinguer deux sous-unités paysagères :
- Le bocage semi-ouvert du Maine
- Le plateau bocager entre Erve et Vègre
Le bocage semi-ouvert du Maine
Sur les hauteurs, c’est l’impression de plaine qui domine et est amplifiée par l’ouverture du bocage (grandes cultures) qui n’arrête pas les vues. Les petites vallées de cette sous-unité infléchissent plus amplement la pénéplaine qu’elle ne l’incise profondément. Le réseau bocager des vallées persiste donc plus sur le plateau sous forme de lignes d’arbres ou d’arbres isolés ponctuant les cultures et les prairies. Peu de boisements sont présents sur le plateau en dehors de ceux marquant la limite sud de l’unité (Bois de Bergault, forêt de Bellebranche).
Les bourgs implantés à la croisée des vallons et des anciennes nationales présentent des développements urbains plus importants, notamment à l’ouest à proximité de l’agglomération lavalloise. L’identité architecturale est clairement mayennaise et la présence de domaines d’élevages de chevaux ainsi que de l’hippodrome de trot de Meslay-du-Maine renvoie à la tradition équestre marquée du département. Les villages patrimoniaux sont en général accompagnés de plans d’eau aménagés en base de loisirs comme à Saint-Denis-du-Maine ou Vaiges.
Le plateau bocager entre Erve et Vègre
Ce plateau quasi plan est fortement incisé par les vallées marquées de la Vègre et de l’Erve orientées nord. Leurs méandres donnent à leur approche une impression de reliefs collinaires. Cette sous-unité marque l’interface entre le massif armoricain (marqués par de petites crêtes nord-ouest/sud-est, ou les calcaires primaires comme au canyon de Saulges) et les calcaires du bassin parisien.
La pénéplaine cultivée offre un paysage très ouvert légèrement ondulé et ponctué de nombreux boisements qui créent des relais visuels dans le paysage et accompagnent le bâti patrimonial. Ces ambiances rappellent les paysages de la champagne ondulée sarthoise toute proche. Dans les vallées, le bocage reste encore relativement dense et « habille » les sièges d’exploitations marqués par une présence plus importante de l’élevage avicole.
Cette sous-unité présente un riche patrimoine rural et les bourgs au caractère très patrimonial s’organisent sur les vallées de l’Erve et de la Vègre. La vallée de l’Erve avec ses sites naturels remarquables (Canyon de Saulges), ses grottes où les premières populations préhistoriques se sont implantées, son patrimoine historique (gués, ponts, moulins, châteaux, oratoire de Saint-Cénéré…) fait l’objet de nombreuses protections (Natura 2000, site classé) qui témoignent de la reconnaissance du caractère exceptionnel de ses paysages.
De fait, la vallée de l’Erve constitue un axe attractif de découverte touristique majeur du territoire.