Les sous-unités paysagères des marais de Brière
Cette unité paysagère qui se caractérise par des paysages de marais cadrés par des coteaux doux bocagers habités, trouve des variations dans l’organisation même des marais et la présence ou non de la trame bocagère sur les terres hautes. L’ensemble de ces critères permet de distinguer 3 sous-unités paysagères :
- Les marais et bocages du Sillon de Bretagne
- Les marais du Brivet et de la Grande Brière
- Les marais doux du Mès
Les marais et bocage du Sillon de Bretagne
Ce secteur de « Piémont » du sillon de Bretagne est marqué par un réseau dense de haies ponctué de nombreux petits boisements refermant le paysage. Ce coteau doux, bocager habité est fortement découpé par des marais structurés en prairies de pâture par un réseau de canaux et de fossés. Sa relation directe avec le marais briéron habité lui ouvre de longues perspectives paysagères.
Des buttes bocagères habitées referment ponctuellement le paysage et s’organisent comme des éléments insulaires (lecture significative en période d’inondations). Les bourgs sont implantés sur les terres hautes à l’articulation entre le bocage et le marais. Seuls quelques éléments anthropiques créent des repères dans le paysage (carrière, citernes, zone portuaire, lignes haute tension…). Au sud de la sous-unité, une pression urbaine forte est lisible sur les bourgs proches de la 2x2 voies N171 et sur la diffusion pavillonnaire dans l’ensemble du bocage contribuant au mitage de l’espace rural.
Les marais du Brivet et de la Grande Brière
Cette sous-unité rassemble les paysages ouverts de vastes marais indivis et privés séparés par un cordon d’îles habitées reliées par une chaussée.
Les marais indivis à l’ouest sont ceinturés de boisements ou de haies et sont caractérisés par un paysage inhabité sans parcellaire. Ce sont des marais tourbeux à roselières, ponctués de copis et traversés de grands canaux et de curées rectilignes.
Les bourgs et l’habitat implantés exclusivement sur des îles sont traditionnellement organisés autour de gagneries (cœur d’île en pâtures ou cultures et bâti organisé sur une voie formant un anneau périphérique). Ces îles sont ceinturées par un chemin d’eau (la curée) que les barques empruntent pour rejoindre les canaux qui sillonnent la Brière (les Chalandières).
Le marais privé à l’est se structure autour du Brivet. Les canaux et fossés découpent des prairies de pâture occupées par un archipel d’îles habitées.
La frange sud des marais est marquée par le continuum urbain (habitat et activités) entre Trignac et Montoir-de-Bretagne avec quelques ouvertures sur les marais.
Les marais doux du Mès
Plus à l’ouest, les marais du Mès amont continuent les ambiances briéronnes jusqu’à la rencontre des marais salants. Cette partie amont de la vallée du Mès est cadrée par des coteaux doux bocagers et boisés sur les crêtes. On y retrouve ces pâtures inondables et ces clairières d’eau frangées de roseaux. Ces espaces de marais s’étendent dans l’arborescence des vallons secondaires qui découpent les coteaux. Les marais doux du Mès font la transition entre le bourg de Saint-Lyphard, à l’articulation avec le marais indivis, et les marais salants du Mès qui développent des paysages littoraux à partir du Pont d’Arm.
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