Les sous-unités paysagères de la côte bretonne méridionale

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 29 décembre 2016)
Carte de l'unité paysagère (partie Nord) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de l’unité paysagère (partie Nord)

Carte de l'unité paysagère (partie Sud) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de l’unité paysagère (partie Sud)



Même si l’occupation urbaine domine l’ensemble du littoral sur la côte bretonne méridionale, la diversité de la configuration des côtes et les typologies urbaines associées permettent de différencier des sous-unités assez distinctement. Ainsi, la côte rocheuse nord par son organisation et l’architecture clairement de type breton se distingue, des espaces côtiers de la conurbation Pornichet, la Baule et Saint-Nazaire. La presqu’île du Croisic se distingue quant à elle par sa géographie insulaire. Les grandes plages du sud Loire ourlées de pinèdes habitées constituent un ensemble homogène qui se termine sur la pointe rocheuse de Saint Gildas à Préfailles. On distingue donc 5 sous-unités paysagères :

  • La côte bretonne de la pointe du Castelli
  • La presqu’île du Croisic
  • La baie du Pouliguen
  • Les côtes urbaines de l’embouchure de la Loire
  • La côte rocheuse de la Pointe Saint-Gildas
Diversité des paysages côtiers de Loire-Atlantique en grand format (nouvelle fenêtre)
Diversité des paysages côtiers de Loire-Atlantique

La côte bretonne de la pointe du Castelli

Ce paysage côtier rocheux entre l’anse de Pont Mahé et le tombolo de Pen Bron est souligné par la silhouette pittoresque des cyprès qui ourlent le littoral. La découpe de la côte et la présence d’importants platiers rocheux investis par les pêcheurs à marée basse rappellent les côtes bretonnes voisines.

Ambiance de côte rocheuse habitée (Pointe du Castelli) en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance de côte rocheuse habitée (Pointe du Castelli)

Bourg portuaire de Piriac-sur-Mer en grand format (nouvelle fenêtre)
Bourg portuaire de Piriac-sur-Mer



La particularité de cette sous unité tient également de la présence de plusieurs bourgs portuaires à l’architecture de granit très marquée par les influences bretonnes. Organisés en rues étroites et décalées (pour éviter les accélérations de vent), les centres bourgs se développent autour des quais et du port de pêche qui ouvre souvent sur la criée ou une place de marché (Piriac sur Mer, La Turballe …). Ces bourgs portuaires ont subi une forte diffusion urbaine.

Trame urbaine avec ses rues décalées du centre bourg portuaire de La Turballe en grand format (nouvelle fenêtre)
Trame urbaine avec ses rues décalées du centre bourg portuaire de La Turballe



Ces ports ont souvent été agrandis par un port de plaisance dont l’organisation plus rationnelle de l’espace se traduit par un alignement de bateaux en grappes autour des pontons.

Port de Plaisance de Piriac-sur-Mer en grand format (nouvelle fenêtre)
Port de Plaisance de Piriac-sur-Mer



Entre les bourgs, on retrouve par ailleurs des zones de mouillage qui ponctuent la côte. Le cœur de ces bourgs est aujourd’hui enveloppé dans un important tissu pavillonnaire. Ce dernier développe un réseau routier labyrinthique dans des quartiers résidentiels qui ont progressivement privatisé tous les espaces rétrolittoraux. Sur ces secteurs, il est devenu parfois difficile d’accéder au littoral.

Cale et zone de mouillage en grand format (nouvelle fenêtre)
Cale et zone de mouillage



Cette sous unité associe deux secteurs au paysage particulièrement singulier :

  • La baie de Pont Mahé, fermée par sa ceinture de bouchots, s’ouvre sur la porte océano-palustre formée par les pointes de Merquel et de Pen Bé. Ces dernières cadrent l’étier du Pont d’Arm qui irrigue les marais rétrolittoraux du Mès et donne accès au mouillage du port de Kercabellec. La complexité de la découpe du trait de côte sur ce secteur et la richesse des interpénétrations entre la terre et la mer composent un paysage qui multiplie les perspectives et les ambiances marines
    Vue sur la Baie de Pont Mahé depuis la Pointe de Merquel en grand format (nouvelle fenêtre)
    Vue sur la Baie de Pont Mahé depuis la Pointe de Merquel

  • Le tombolo dunaire de Pen Bron est un immense paysage dunaire boisé de pins ouvert à l’est sur les vasières des marais salants de Guérande et à l’ouest sur l’océan. Cet espace relie le centre héliomarin de PenBron au continent et semble raccrocher la presqu’île du Croisic à la terre. Cette pointe sableuse laisse, juste avec le chenal de Pen Bron, une porte d’entrée marine dans le marais et un accès abrité à la jetée du Tréhic au Port du Croisic
    Tombolo urbanisé boisé de Pen Bron (la Turballe) en grand format (nouvelle fenêtre)
    Tombolo urbanisé boisé de Pen Bron (la Turballe)

La presqu’île du Croisic

Cette sous-unité est un peu singulière dans la mesure où elle correspond à une évolution du paysage liée à l’urbanisation côtière de la presqu’île. Ce plateau suspendu sur une côte rocheuse est en effet marqué par un développement urbain sur le bocage résiduel littoral à l’arrière des bourgs du Croisic et de Batz sur Mer qui sont eux orientés sur le marais de Guérande. C’est donc un cordon urbain pavillonnaire qui vient souligner la route côtière du sud de la presqu’île. L’étroitesse de la bande côtière encore libre, qui est réduite à sa plus simple expression, donne une impression démultipliée de cette pression urbaine.

Le paysage d'une côte « sauvage urbanisée » en grand format (nouvelle fenêtre)
Le paysage d’une côte « sauvage urbanisée »

Un plateau suspendu sur une côte rocheuse en grand format (nouvelle fenêtre)
Un plateau suspendu sur une côte rocheuse



Les ambiances paysagères prennent appui sur les façades blanches des pavillons récents et les architectures de granit des anciennes villas pour s’ouvrir sur la côte rocheuse très découpée qui dessine un littoral sauvage et minéral. Cette sous-unité est marquée par les cheminements cyclo-piétons importants qui s’intercalent entre la côte et la route. Si le bâti ancien s’est implanté historiquement sur le marais (pour se protéger notamment des conditions climatiques du littoral), ce front bâti lui tourne aujourd’hui littéralement le dos.

Un belvédère paysager valorisé par des déplacements doux confortables. en grand format (nouvelle fenêtre)
Un belvédère paysager valorisé par des déplacements doux confortables.

Une côte rocheuse sur laquelle se détachent les façades blanches des maisons en grand format (nouvelle fenêtre)
Une côte rocheuse sur laquelle se détachent les façades blanches des maisons

La Baie du Pouliguen

Pôle touristique phare de la région, la baie du Pouliguen s’appuie sur une importante côte sableuse correspondant au tombolo dunaire et reliant la presqu’île du Croisic (à l’instar de celui de Pen Bron) au coteau de Guérande-Pornichet.
Ce paysage de longues plages est souligné par le front urbain monumental du remblai baulois. Il est marqué par un développement urbain balnéaire qui s’étire à partir des anciennes dunes boisées. Ces forêts de pins, plantées pour stabiliser la dune, abritent aujourd’hui des quartiers de villégiature aux villas à l’architecture parfois audacieuses organisées selon un plan de composition urbain très géométrique.
Ce paysage littoral est aujourd’hui marqué par le contraste architectural entre le front de mer des années 60 et les villas patriciennes des années 1900. Ces deux styles qui s’opposent radicalement et coupent tous les quartiers arrière de la mer. La bande côtière de la Baule a la largeur du remblai et pas plus. Sur la côte, c’est un paysage sans profondeur. L’espace est cloisonné. Sur le front de mer les grands hôtels ont l’air de vestige d’une autre époque, l’architecture exprime fortement la stratification des différentes époques et le renouvellement à grande vitesse du bâti. On est dans une architecture éphémère avec une logique de renouvellement qui se posera également très rapidement pour les grands immeubles en béton.

Un front urbain monumental qui s'est développé devant les quartiers de villégiature boisé en grand format (nouvelle fenêtre)
Un front urbain monumental qui s’est développé devant les quartiers de villégiature boisé

Vue sur la Baie du Pouliguen et le front urbain littoral de la Baule en grand format (nouvelle fenêtre)
Vue sur la Baie du Pouliguen et le front urbain littoral de la Baule



Les ambiances paysagères sont extrêmement contrastées :

  • Sur la plage, l’amplitude de la baie et l’ouverture panoramique sur l’océan donnent une réelle impression d’immensité. Le remblai quant à lui, avec son traitement très urbain et le front monumental des immeubles, crée une véritable barrière visuelle qui isole le front de mer de la zone rétro-littorale
  • Le mouvement dunaire, s’il disparaît sous le bâti se fait ressentir sur la topographie des rues perpendiculaires au trait de côte. Une fois franchi ce front urbain, l’ambiance change radicalement, les pins tamisent la lumière, les rues deviennent plus étroites et ponctuées de l’architecture balnéaire des villas. La rectitude des rues dégage de longues perspectives parfois interrompues par les mouvements amples de la topographie. Les grands hôtels et les bâtiments publics se distinguent particulièrement par leur architecture plus imposante et ornementée
    Des quartiers de villégiature qui se sont structurés sur la zone dunaire boisée en grand format (nouvelle fenêtre)
    Des quartiers de villégiature qui se sont structurés sur la zone dunaire boisée



    Côté marais, on retrouve un paysage plus banal de zones d’activités ou de petits secteurs pavillonnaires qui composent une frange urbaine plus diffuse et moins lisible depuis le marais. Le port du Pouliguen constitue une porte urbaine maritime historique sur le territoire du marais et surtout par le grand étier, un lien naturel vers ces zones humides rétro littorales.

    Le port du Pouliguen en grand format (nouvelle fenêtre)
    Le port du Pouliguen

Les côtes urbaines de l’embouchure de la Loire

Une côte rocheuse urbanisée (plage de Saint-Marc) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une côte rocheuse urbanisée (plage de Saint-Marc)



Ce paysage de côtes rocheuses urbanisées longeant le chenal nord de l’embouchure ligérienne est marqué par l’articulation urbaine de l’agglomération nazairienne et ses chantiers navals. En amont, les plages de Pornichet s’intercalent entre de petites pointes rocheuses. La succession de quartiers construits à différentes époques se traduit par un tracé labyrinthique sans véritable repère où l’on se perd rapidement. Véritable paysage urbain portuaire, les quartiers littoraux sont placés en promontoire sur les falaises rocheuses dominant l’embouchure de la Loire et la côte méridionale.

Plages de Pornichet en grand format (nouvelle fenêtre)
Plages de Pornichet

Pêcheries sur le front urbain littoral de Saint-Nazaire en grand format (nouvelle fenêtre)
Pêcheries sur le front urbain littoral de Saint-Nazaire

Paysage urbain soigné du remblai nazairien en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage urbain soigné du remblai nazairien



Plusieurs fois reconstruite, la ville de Saint-Nazaire respecte toujours son schéma urbain orthogonal qui dégage de longues perspectives se terminant soit sur les flancs d’un navire monumental en construction, soit sur l’horizon marin. Cette sous-unité joue sans cesse de l’alternance des échelles de paysages :

  • entre les petits quartiers intimistes et les grands ensembles monumentaux
  • entre les petites plages dans les anses rocheuses ponctuées de pêcheries (comme la plage de Saint Marc sur Mer rendue célèbre par le film « les vacances de M. Hulot ») et les grands bassins géométriques des chantiers
  • entre les îlots construits de la ville et les immenses grues et bâtiments des chantiers
  • entre le petit port de pêche et la zone industrialo-portuaire
  • entre les petits boisements résiduels perchés sur les criques et les grands espaces verts
Des paysages urbains contrastés en grand format (nouvelle fenêtre)
Des paysages urbains contrastés



Au sud de l’estuaire, de longues plages ourlées de cités balnéaires structurées dans les boisements rétro-littoraux caractérisent la côte. Ces boisements de pins, cyprès et de chênes verts avaient été plantés pour stabiliser les dunes ce qui permit d’envisager leur construction. Le développement de quartiers de villégiature dessinés sur des plans très géométriques comme à Tharon Plage compose des paysages urbains parfois insolites : de petites maisons secondaires s’alignent sur des grosses avenues rectilignes plantées dont le gabarit renvoie aux grandes artères urbaines.

Villa en bord de mer sous les cyprès à Tharon en grand format (nouvelle fenêtre)
Villa en bord de mer sous les cyprès à Tharon

Alignement de cyprès sur une avenue à Tharon en grand format (nouvelle fenêtre)
Alignement de cyprès sur une avenue à Tharon



Cet espace public disponible a permis dans de nombreux cas de « laisser pousser les arbres » ce qui leur donne aujourd’hui un caractère parfois majestueux d’allée de château (qui contraste avec la faible volumétrie du bâti périphérique). Ces plans de composition qui structurent les premiers noyaux d’urbanisation n’ont en général pas été repris dans les extensions pavillonnaires plus récentes ce qui se traduit par des quartiers isolés sans rapport les uns avec les autres où l’on a tendance à se perdre.

La structure orthogonale des voiries est la caractéristique d’une urbanisation récente fin XIX début XX ou après-guerre que soit balnéaire ou industriel. C’est le fait majeur du paysage urbain qui est constitué de villes nouvelles. Aujourd’hui le schéma orthogonal disparaît dans les lotissements contemporains mais les plans expriment toujours la colonisation ex nihilo d’espaces naturels. On est bien face à des villes nouvelles.

La « route bleue » constitue un axe de desserte nord-sud majeur dont le franchissement en certains points se révèle particulièrement problématique (4 voies au gabarit routier traversant des ensembles urbains déconnectés).

Cette sous-unité est également caractérisée par la présence de nombreux terrains de camping et de colonies de vacances qui renvoient à la forte économie touristique de ces secteurs. Les campings ont fait l’objet d’évolutions importantes vers le développement des HLL (habitations légères de loisirs, dont majoritairement les mobile homes) qui ont radicalement changé leur impact dans le paysage ; les anciennes pinèdes inoccupées par les campeurs en basse saison se retrouvent aujourd’hui comme « urbanisées à l’année » par ces HLL qui sont parfois implantées de manière très dense et aux couleurs claires souvent très lisibles dans le paysage.

Dans ces ensembles urbanisés boisés s’intercalent les paysages singuliers des embouchures des marais rétro-littoraux de l’unité paysagère du bocage rétro-littoral, interruption de ce paysage linéaire par des paysages de marais accompagnés de leur registre d’eau, de végétation spécifique, de ponts … Même, si l’urbanisation diffuse des coteaux et les traversées routières perturbent la lecture de la continuité de ces marais, ils contrastent encore par le couloir visuel qu’ils dessinent au cœur de ces ensembles boisés.

Mobiles homes dans un camping retro littoral en grand format (nouvelle fenêtre)
Mobiles homes dans un camping retro littoral

La côte rocheuse de la Pointe-Saint-Gildas

Paysage littoral de la côte sauvage à Préfailles en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage littoral de la côte sauvage à Préfailles



Ce plateau bocager résiduel suspendu sur une côte rocheuse offre un littoral développé et une ligne de crête centrale qui laisse entrevoir quelques vues lointaines sur l’océan. Très découpée, la côte rocheuse présente notamment au sud de vrais paysages sauvages, où les plages dans les petites criques sont dominées par des falaises de schistes et un plateau de lande. S’inscrivant en contraste, le fort développement urbain s’étire à partir des bourgs implantés sur des vallons littoraux (Préfailles, Pornic…) et autour du bourg de La Plaine sur Mer.

Vue sur le bocage littoral de la presqu'île de Préfailles en grand format (nouvelle fenêtre)
Vue sur le bocage littoral de la presqu’île de Préfailles

Développements urbains sur le plateau bocager en grand format (nouvelle fenêtre)
Développements urbains sur le plateau bocager



Les échangeurs de la route bleue à l’approche de Pornic polarisent plus particulièrement les développements urbains (zones d’activités, équipement et habitat). Cela se traduit par une bande rétro littorale particulièrement touchée non seulement par la diffusion urbaine mais aussi la déprise agricole (fermeture du paysage par enfrichement) et la mutation des campings vers des espaces pour HLL (Habitations légères de loisirs), qui induisent un paysage particulièrement composite et peu lisible.

Paysage urbain de la Ria de Pornic en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage urbain de la Ria de Pornic



Bénéficiant de sa position abritée dans la ria, le bourg de Pornic présente une configuration portuaire tout à fait singulière. Dès le Moyen âge, le château gardait l’entrée de la Ria en imposant sa silhouette défensive sur l’horizon marin, dans l’encadrement des coteaux. La qualité du site d’ancrage de la ville a vite fait son succès dès les premiers développements du tourisme balnéaire, ce qui se traduit aujourd’hui par de jolies villas et leur parc dans le tissu urbain. L’activité portuaire encore très présente dans le cœur de ville permet de garder cette identité maritime spécifique. On observe également, sur le paysage littoral de cette sous-unité plusieurs points de mouillage.

Mouillage sur la pointe Saint-Gildas en grand format (nouvelle fenêtre)
Mouillage sur la pointe Saint-Gildas



Au sud de Pornic, ce paysage amorce le grand cordon dunaire qui isole le marais breton de l’océan. Ces dunes sont structurées par des épis qui scandent la plage. Les pêcheries ponctuent également ce rythme et dessinent sur l’horizon leur silhouette pittoresque de cabane suspendue entre le ciel et l’eau.

Cordon dunaire urbanisé des Moutiers en Retz en grand format (nouvelle fenêtre)
Cordon dunaire urbanisé des Moutiers en Retz



Une urbanisation diffuse se développe juste en arrière des dunes à partir des bourgs qui, eux, étaient plutôt implantés sur la bande rétro littorale sur les routes commerciales des sauniers liées aux activités de la Baie de Bourgneuf. Aujourd’hui, cette urbanisation s’étire jusqu’à la route bleue et isole des poches d’agriculture qui, de cet isolement, tend à péricliter, laissant place à des zones de friche.
Ce paysage est véritablement une transition entre les ambiances palustres du marais breton vendéen, bocagères du bocage rétro-littoral. Véritable carrefour terrestre, on y retrouve ainsi un patrimoine important de mégalithes, châteaux, de moulins et de pêcheries.

Diffusion urbaine linéaire rétrolittorale en grand format (nouvelle fenêtre)
Diffusion urbaine linéaire rétrolittorale

Château de la Gressière en grand format (nouvelle fenêtre)
Château de la Gressière