Les limites et continuités paysagères des plaines d’Alençon et du saosnois
Description des limites
Des crêtes boisées qui ceinturent l’horizon
La plaine d’Alençon et du Saosnois est un paysage ouvert où les horizons lointains sont clairement lisibles. Ainsi les crêtes forestières de Perseigne, Sillé-le-Guillaume, de Pail et de Mézières dessinent de leurs courbes sombres les lignes d’horizon à l’ouest et au nord. Elles sont relayées à l’ouest par la trame bocagère du plateau des Alpes Mancelles et plus au sud par le coteau marqué de la vallée de la Sarthe.
Un horizon sud marqué par le coteau d’une cuesta
Au sud, la limite de l’unité est visuellement marquée par le coteau de la Cuesta de Ballon à Mézières-sous-Ponthouin. Les paysages de la plaine cultivée se terminent sur la trame bocagère de l’Orne Saosnoise. La continuité de la cuesta à l’est répond au relief boisé de la forêt de Bellême qui marque l’horizon sur la région Basse-Normandie.
Alençon, une articulation urbaine entre paysages du Maine et de Normandie
L’agglomération d’Alençon constitue une charnière urbaine entre la plaine cultivée et le paysage du bocage bas-normand dominé par la forêt d’Ecouves. La diffusion urbaine de l’agglomération alençonnaise notamment sur l’axe RD338 marque progressivement la fin des paysages de la plaine d’Alençon et du Saosnois.
Les continuités paysagères vers les départements voisins
A l’est, l’unité paysagère des plaines d’Alençon et du Saosnois se continuent vers le Perche central (Unité paysagère N521 de l’inventaire des Paysages de Basse-Normandie – 2004). Le Perche central est décrit comme un paysage bocager qui se découvre et se simplifie et s’articule autour de la Forêt de Bellême. On retrouve clairement ici les caractères de la sous unité des plaines de l’Orne Saosnoise.
Correspondance avec les atlas de paysages précédents
L’unité paysagère des plaines d’Alençon et de l’Orne Saosnoise correspond à l’union des unités paysagères N°9 « entre bocage et grandes cultures » et N°10 « plaine agricole du nord » de l’atlas des paysages de la Sarthe de 2005. La continuité visuelle et paysagère de ces deux unités compte tenu de l’évolution importante de l’unité N°9 par le développement des grandes cultures et la simplification des motifs paysagers contribue aujourd’hui à rapprocher ses ambiances de celles de la plaine du nord. C’est ce qui a conduit à l’échelle régionale à rapprocher ces deux unités (en gardant sensiblement leurs contours et leur définition dans le cadre des sous-unités paysagères).
La limite de l’unité N°9 a été réajustée en l’appuyant sur la cuesta de Mézières-sous-Ponthouin et en privilégiant la continuité paysagère du bocage résiduel de l’Orne Saosnoise.