Les limites et continuités paysagères des clairières entre Sarthe et Loir

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 27 décembre 2016)
Carte des limites et des continuités de l'unité paysagère (partie Ouest) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte des limites et des continuités de l’unité paysagère (partie Ouest)

Carte des limites et des continuités de l'unité paysagère (partie Est) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte des limites et des continuités de l’unité paysagère (partie Est)

Description des limites

L’unité paysagère des clairières entre Sarthe et Loir couvre une vaste surface du sud du département de la Sarthe et se dessine entre d’une part à l’ouest, la Sarthe en aval de l’agglomération mancelle et la vallée du Loir, et d’autre part, entre les coteaux de l’Huisne à l’est du Mans et les forêts de Bercé et Vibraye, au sud–est. De façon plus fine, les limites paysagères se déclinent ainsi :
Le coteau de la Sarthe au Nord-ouest
En aval de l’agglomération mancelle, le petit coteau nord du val de Sarthe, boisé ou urbanisé, souligne une limite visuelle nette, confortée à l‘ouest par l’articulation urbaine de Sablé-sur-Sarthe.

Belvédère sur l'unité paysagère qui s'étend au pied du coteau de la Sarthe (Voivres-lès-Le-Mans) en grand format (nouvelle fenêtre)
Belvédère sur l’unité paysagère qui s’étend au pied du coteau de la Sarthe (Voivres-lès-Le-Mans)



Les franges de l’agglomération mancelle au nord
L’interface avec l’agglomération se traduit :
au sud-ouest, par une limite nette de l’agglomération avec la frange urbaine de Spay qui se détache très clairement dans le cadre paysager du Val de Sarthe
et au sud-est, par une alternance entre boisements, gros bourgs (Mulsanne, Ruaudin et Changé) et des clairières à forte urbanisation diffuse, marquant la deuxième couronne périurbaine mancelle.

Paysage routier du circuit des 24h du Mans qui annonce par contraste, la proximité de l'agglomération mancelle (Mulsanne) en grand format (nouvelle fenêtre)
Paysage routier du circuit des 24h du Mans qui annonce par contraste, la proximité de l’agglomération mancelle (Mulsanne)



Le coteau de l’Huisne au nord-est
Le long de la vallée de l’Huisne, la limite s’appuie sur le coteau sud plus ou moins marqué. Elle présente donc la succession suivante :

  • La frange boisée du Camp d’Auvours alternant avec les étangs de Saint-Mars-la-Brière, véritable transition ente l’Huisne et le plateau forestier,
  • Le coteau boisé sud de l’Huisne, appuyé de collines laissant une certaine perméabilité visuelle sur la vallée,
  • La transition douce à l’est du paysage de boisements avec grandes clairières à un paysage de buttes boisées caractéristiques du Perche Sarthois à Saint-Maixent.
Bascule progressive du plateau vers l'Huisne, ponctuation de buttes boisées et perception sur l'horizon du coteau boisé nord de la vallée de l'Huisne (Saint-Maixent) en grand format (nouvelle fenêtre)
Bascule progressive du plateau vers l’Huisne, ponctuation de buttes boisées et perception sur l’horizon du coteau boisé nord de la vallée de l’Huisne (Saint-Maixent)



A l’est, la limite avec le plateau calaisien
Considérant le couvert boisé de l’unité, cette limite est peu perceptible depuis le coeur de l’unité mais s’identifie au moment où elle est franchie, quand le paysage s’ouvre sur celui du plateau calaisien à l’est ou du Perche Sarthois et l’Huisne au nord-est. Elle s’articule sur une succession de masses boisées plus ou moins continues, dont le franchissement constitue une rupture nette vers un paysage très ouvert, et des jeux d’ondulations marquées du relief :

  • La forêt de la Vibraye,
  • Une transition paysagère de bois et clairières s’articulant sur les vallées affluentes de la Veuve,
  • La partie occidentale du croissant forestier de la forêt de Bercé.

Le bourg de Bouloire s’inscrit à l’articulation entre cette unité et celle du plateau calaisien à l’est, sur le coteau du vallon de la Tortue.
Il a bénéficié de la RD 357 et de sa proximité du Mans pour se développer de façon importante diffusant un tissu résidentiel consommateur d’espace sur le plateau. Cela contraste avec la qualité du cœur ancien organisé autour de la place dessinée par le château et l’Eglise.

Ambiance du coeur de la forêt de Vibraye en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance du coeur de la forêt de Vibraye



Le coteau doux de la vallée du Loir
Le boisement dense constitué de feuillus et de conifères marque la confluence de l’Organne et du ruisseau de Saint-Hubert avec le Loir. Il semble absorber le coteau et se « répand » dans la vallée constituant une limite épaisse en continuité avec le plateau. Vers l’ouest, les pentes du coteau s’étirent (environ 60 m de dénivelé sur une distance de 820 m), les coteaux ondulent et les bois laissent parfois place à l’arboriculture fruitière (sur l’ouest principalement de la séquence). La limite est marquée par la rupture de pente et l’ouverture visuelle sur la vallée au travers de quelques fenêtres.

Un changement d'unité au travers d'un couvert arboré sur un coteau en pente douce (Bazouges-sur-Le-Loir) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un changement d’unité au travers d’un couvert arboré sur un coteau en pente douce (Bazouges-sur-Le-Loir)



Longue transition paysagère à l’ouest
Entre Pincé sur la Sarthe et Bazouges-sur-le-Loir, l’unité paysagère ne présente pas de limite nette mais plutôt une longue transition paysagère vers l’unité paysagère des vallées du Haut Anjou. Cette transition s’opère autour des forêts de Malpaire et de Pincé qui alternent avec des clairières habitées.

Depuis les équipements sportifs de Notre-Dame-du-Pé, vue longue et dégagée sur l'espace de transition entre les vallées du Haut Anjou et les Clairières entre Sarthe et Loir dominée par les surfaces boisées. Coteau de la Sarthe en fond de perspective (Notre-Dame-du-Pé) en grand format (nouvelle fenêtre)
Depuis les équipements sportifs de Notre-Dame-du-Pé, vue longue et dégagée sur l’espace de transition entre les vallées du Haut Anjou et les Clairières entre Sarthe et Loir dominée par les surfaces boisées. Coteau de la Sarthe en fond de perspective (Notre-Dame-du-Pé)

Correspondance avec les atlas de paysages précédents

Cette unité paysagère des « clairières en Sarthe et Loir » ne trouve pas de correspondance exacte avec les différentes unités paysagères de l’Atlas des paysages de la Sarthe de 2005. Elle s’apparente au niveau des ambiances principales à l’unité « Sables et Conifères » (Unité Paysagère 6 de l’Atlas des paysages de la Sarthe de 2005). Mais les limites ont été étendues à l’ouest et au sud intégrant ainsi :

  • Pour partie l’unité paysagère (12) de la vallée de la Sarthe de l’atlas des paysages de la Sarthe de 2005, sur le secteur au sud de l’agglomération mancelle, le coteau sud de la vallée semble totalement absorbé dans les boisements délimitant les clairières de l’unité
  • Pour partie l’unité paysagère (4) de la vallée du Loir de l’atlas des paysages de la Sarthe de 2005. En effet, dans l’Atlas de paysages de la Sarthe (2005), la vallée du Loir avait été considérée au-delà des coteaux : « L’unité paysagère est particulièrement typée dans les vallées du Loir et de ses affluents ainsi que sur les coteaux. Ces secteurs typés influencent, au-delà des coteaux, de vastes territoires, composant de grandes zones de transition. Celles-ci correspondent à des ambiances distinctes malgré la présence de certaines des caractéristiques de l’unité paysagère "Vallée du Loir" : vergers de pommiers, peupleraies, bâti de tuffeau et d’ardoise, etc. Ainsi, passés les hauts de coteaux, l’observateur se trouve baigné dans des paysages variés qui peuvent être franchement ouverts (dominante de grandes cultures), ou localement semi-fermés à fermés avec des boisements plus nombreux (dominante de feuillus autochtones ou de plantations de pins maritimes selon la qualité des sols, notamment en rive gauche). A l’ouest de l’unité paysagère, les hauts de coteaux se caractérisent par un relief plan et un bocage arbustif associé à des boisements de feuillus. » (Source UP4 de l’Atlas de paysages de la Sarthe de 2005). Cette explication illustre bien que les paysages hors coteaux peuvent être sous-influence du Loir sans pour autant être directement rattachés à l’unité. Ce choix, qui reste cohérent à l’échelle du département, ne pouvait être maintenu à l’échelle de la région dans la mesure où il aurait dû s’appliquer à toutes les vallées de cette envergure, ce qui n’était pas forcément opportun,
  • L’unité paysagère (5) du Bélinois décrite comme une clairière ouverte, répondant ainsi au motif paysager de l’unité des clairières entre Sarthe et Loir.
    Les limites ont par ailleurs été réduites au nord en appui sur le coteau de l’Huisne, l’Huisne et le perche Sarthois ayant été associé dans l’atlas régional.

Consulter la carte interactive de correspondance entre l’atlas de paysages des Pays de la Loire et les atlas de paysages départementaux précédents.

Lien vers les atlas de paysages précédents ou voisins

Consulter l’Atlas des paysages de la Sarthe (2005)