Les limites et continuités paysagères de l’agglomération mancelle
Description des limites
Comme pour les grandes agglomérations régionales, les limites des paysages urbains et périurbains manceaux sont assez difficiles à définir. Ceci est dû à la fois par la faible persistance des structures paysagères des unités limitrophes et la lisibilité des éléments de pression urbaine dans le paysage (ceintures pavillonnaires sur les bourgs de première ou seconde couronne, diffusion urbaine pavillonnaire dans la campagne, développement des zones d’activités et la présence importante des infrastructures). L’alternance des ensembles forestiers et des zones d’activités qui s’articulent notamment autour du circuit des 24h du Mans structure de manière très étendue au sud-est les paysages périurbains de l’agglomération mancelle. Les limites de l’agglomération ne sont donc pas nettes mais se traduisent par des transitions paysagères plus ou moins distendues. On retrouve ainsi :
A l’ouest, une transition très lâche qui se manifeste plus particulièrement par la pression urbaine de l’agglomération sur les bourgs ruraux qui se sont de fait fortement développés et présentent aujourd’hui une importante ceinture pavillonnaire : l’épaisseur de cette ceinture devient graduellement moins importante au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’agglomération.
Au nord, cette transition paysagère se termine sur le passage de l’autoroute A11. Un front urbain plus franc se dessine autour de l’échangeur autoroutier entre l’A11 et l’A28 qui cadre le développement des zones d’activités le long de la RD338, ancienne nationale entre Le Mans et Alençon.
A l’est, la limite des paysages urbains est marquée par la vallée de l’Huisne et plus particulièrement de la crête d’Auvours dont les boisements amorcent les paysages forestiers plus au sud. La liaison ferrée et la RD323 accompagnées d’un linéaire important d’activités industrielles marquent fortement l’entrée est de l’agglomération à Champagné.
Au sud-est, l’alternance des premiers ensembles boisés de l’unité des clairières entre Sarthe et Loir et des gros bourgs de la première couronne de l’agglomération marque la limite entre ces deux unités paysagères.
Correspondance avec les atlas de paysages précédents
L’agglomération mancelle était intégrée dans l’unité paysagère de « la vallée de la Sarthe » dans l’atlas des paysages de la Sarthe de 2005. N’étant pas évoquée comme sous-unité mais comme site particulier, la limite était grossièrement calquée sur l’enveloppe urbaine du Mans avec une pointe redescendant vers Allonnes et Arnage. La prise en compte des paysages urbains dans la définition des paysages régionaux fait ressortir spécifiquement l’agglomération mancelle dans cet atlas, et l’évolution de la première couronne.