Les limites et continuités paysagères de l’agglomération nantaise
Description des limites
Au nord et au sud, l’unité est délimitée par une frange urbaine relativement nette correspondant le plus souvent à une zone pavillonnaire alternant avec de grandes zones d’activités.
A l’est, l’unité se termine sur le cordon boisé rivulaire de la Loire et sur la crête du vallon du ruisseau de la Chalandière qui offre des vues en belvédère panoramiques sur la ceinture maraîchère de l’agglomération.
Au sud-ouest, la vallée de l’Acheneau compose non seulement une limite marquante mais aussi un paysage remarquable. Véritable cordon ombilical entre l’estuaire de la Loire et le lac de Grand-lieu, cette vallée large déploie un paysage horizontal de prairies humides où le regard, à peine arrêté par quelques lignes de peupliers, se perd dans de longues perspectives.
Au sud-est, l’agglomération nantaise n’est pas spécifiquement délimitée. La forte diffusion urbaine pavillonnaire s’égrainant autour des axes de circulation majeurs a progressivement mité le paysage viticole de l’unité paysagère voisine. Les cordons urbains sont devenus peu à peu continus et on observe aujourd’hui une véritable transition paysagère plurikilométrique.
Au sud, deux grands ensembles boisés referment le paysage de manière nette et lisible : le croissant boisé septentrional du lac de Grand-Lieu et la forêt de Touffou. Par leur épaisse densité de feuillus, ils dessinent sur l’horizon quasi plan, un écran opaque qui empêche toute perception visuelle au-delà de ces limites.
Les paysages urbains s’ouvrent sur les vallées de la Loire et de l’Erdre qui amorcent les paysages fluviaux des unités voisines. Elles sont délimitées par des coteaux urbanisés ou des coteaux urbanisés boisés. Sur la vallée de l’Erdre, ces boisements sont accompagnés de parcs anciens. Les rues qui descendent les coteaux peuvent parfois ouvrir de jolies perspectives sur la vallée dans l’encadrement des façades de la rue.
On peut noter des continuités d’ambiances au niveau de la vallée de la Sèvre et des affluents de l’Erdre qui gardent leur profil et leurs caractères dans les unités paysagères contigües.
Correspondance avec les atlas de paysages précédents
L’unité paysagère de l’agglomération nantaise rassemble trois unités paysagères urbaines et péri-urbaines de l’atlas des paysages de Loire-Atlantique de 2010 : l’agglomération nantaise, la ville rivulaire, la couronne viticole composite.
Le choix avait été fait dans le cadre de l’atlas des paysages de Loire-Atlantique de dissocier la ville rivulaire de l’agglomération afin d’en faire percevoir les ambiances spécifiques de confluence urbaine et surtout de pouvoir proposer une lecture de la Loire dans sa continuité sans la gommer dans son passage dans la ville.
Par souci de cohérence avec la délimitation des unités paysagères urbaines des agglomérations régionales et de la définition des unités paysagères de cet atlas qui s’appuie sur une délimitation d’un territoire continu, l’agglomération comprend donc l’ancienne unité paysagère de l’agglomération en incluant la ville rivulaire et en y ajoutant les paysages périurbains de la couronne viticole composite.