Les enjeux des marches du Bas-Poitou

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 6 janvier 2017)
Bloc-diagramme de synthèse des enjeux de l'unité paysagère des marches du Bas-Poitou en grand format (nouvelle fenêtre)
Bloc-diagramme de synthèse des enjeux de l’unité paysagère des marches du Bas-Poitou



Les enjeux développés sont des pistes de réflexion et d’action pour les acteurs locaux qui font écho aux enjeux révélés à l’échelle régionale. Ils se traduisent de manière synthétique dans le bloc-diagramme ci-dessus.

Favoriser la mise en scène et la découverte des ambiances paysagères variées

Sur la base d’un relief mouvementé, d’un environnement naturel diversifié et d’un patrimoine architectural et vernaculaire riche, l’unité paysagère des marches du Bas-Poitou rassemblent les atouts nécessaires pour la promotion, notamment touristique, d’un paysage rural préservé. L’exploitation de ce patrimoine recouvre plusieurs enjeux qui s’articulent notamment autour de la préservation du tissu bocager mais aussi de la mise en scène et de l’accessibilité des sites :

  • Développer les chemins de traverse thématiques pour valoriser la diversité des paysages et permettre l’accessibilité aux éléments patrimoniaux, notamment au niveau des crêtes
  • Utiliser les vallées comme axe de découverte : La Vendée, le Petit et le Grand Lay, la Mère
  • Valoriser les premiers plans des axes de découverte, les points de vue et belvédères
  • Préserver le petit patrimoine vernaculaire (calvaires, fontaines, fours à chaux) au même titre que le patrimoine historique de châteaux et parcs paysagers
Chemin de randonnées sur les collines des Rochers (Mouilleron-en-Pareds) en grand format (nouvelle fenêtre)
Chemin de randonnées sur les collines des Rochers (Mouilleron-en-Pareds)

Identifier et valoriser les éléments patrimoniaux des bourgs

Les principaux pôles concentrent historiquement l’essentiel des activités économiques industrielles et artisanales qui s’accompagnent d’un patrimoine bâti directement lié à leur présence : maisons de maîtres et parcs dans les centres.

Parc Clemenceau de Chantonnay : La demeure du XIXème siècle est devenue bibliothèque et le parc ouvert au public (Chantonnay) en grand format (nouvelle fenêtre)
Parc Clemenceau de Chantonnay : La demeure du XIXème siècle est devenue bibliothèque et le parc ouvert au public (Chantonnay)



Les deux agglomérations fournissent d’ailleurs des exemples de requalification de ce patrimoine ancien, avec notamment la médiathèque de La Châtaigneraie ou la bibliothèque et l’ouverture du Parc Clémenceau au public. Ces exemples font ressortir plusieurs enjeux :

  • Identifier et requalifier le patrimoine architectural qui contribue à la construction de l’identité paysagère des polarités et des bourgs
  • Porter une attention particulière aux interventions architecturales sur ce patrimoine sensible
  • Préserver et valoriser les parcs urbains
Les entreprises de requalification du patrimoine ancien peuvent contribuer à valoriser le paysage urbain : sur l'exemple ci-dessus, l'aménagement d'une médiathèque par extension d'un immeuble du XIXème siècle (La Châtaigneraie) (Source : Conseil général de la Vendée) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les entreprises de requalification du patrimoine ancien peuvent contribuer à valoriser le paysage urbain : sur l’exemple ci-dessus, l’aménagement d’une médiathèque par extension d’un immeuble du XIXème siècle (La Châtaigneraie) (Source : Conseil général de la Vendée)

Composer un paysage valorisant pour les zones d’activités économiques et les infrastructures

Le réseau routier connaît un développement qui s’appuie sur le confortement des liaisons entre polarités et par les contournements des bourgs. Les enjeux portent sur la perception visuelle de l’espace urbanisé et sur l’implantation des zones d’activités aux abords de ces infrastructures. Pour cela, il est recommandé de :

  • Veiller à l’insertion des zones d’activités dans ce paysage qui multiplie les points de vue et les échelles de structuration de l’espace
  • Travailler l’insertion dans le paysage des bâtiments les plus isolés (implantation, topographie, architecture, clôture plantation), notamment dans le contexte paysage ouvert de la plaine de Chantonnay
  • Favoriser le traitement qualitatif des entrées de ville en travaillant la transition entre l’espace rural et l’espace urbain. Cet objectif est particulièrement sensible au niveau des paysages vallonnés du secteur de la Châtaigneraie dont les variations de relief créé des situations de fortes expositions
  • Choisir le bon emplacement : éviter les implantations en point haut – concilier l’effet de vitrine et le maintien de la qualité de l’entrée de ville – gérer les espaces de recul entre les voies et les bâtiments. Cet enjeu est particulièrement prégnant dans le secteur vallonné de La Châtaigneraie
  • Concevoir les zones d’activités comme des opérations d’urbanisme qui compose avec les quartiers et le paysage environnant
  • Composer des espaces publics de qualité et assurer la cohérence et la qualité architecturale des bâtiments
  • Masquer ou accompagner les zones de stockage et les aires de manœuvre et de stationnement
L'implantation en retrait des bâtiments d'activités en entrée de ville et l'alignement d'arbres sur la bande enherbée permettent de préserver un paysage plus qualitatif (La Châtaigneraie) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’implantation en retrait des bâtiments d’activités en entrée de ville et l’alignement d’arbres sur la bande enherbée permettent de préserver un paysage plus qualitatif (La Châtaigneraie)

Préserver la diversité des paysages ruraux en tenant compte des pratiques agricoles contemporaines

Le maillage bocager de l’unité des marches du bas-Poitou vit des situations contrastées entre les dynamiques d’ouverture déjà bien entamées au sein de la plaine de Chantonnay et la persistance d’un maillage dense au niveau du bocage de La Châtaigneraie. Au-delà des enjeux liés aux questions environnementales, la préservation de la trame bocagère répond à des enjeux diversifiés :

  • Recomposer le bocage à une échelle compatible avec l’activité agricole et l’occupation du sol (habitat, activités)
  • Eviter la simplification des paysages de grandes cultures : assurer la pérennité des boisements, des arbres d’alignement et des arbres isolés qui ponctuent le paysage, notamment au niveau de la plaine de Chantonnay
  • Participer à l’intégration des bâtiments liés à l’activité agricole en réfléchissant à leur implantation, leur volumétrie et leur aspect, notamment par rapport aux hameaux traditionnels
  • Utiliser la maille bocagère pour travailler la perception des franges urbaines et de l’habitat diffus
  • Partager la connaissance des différents usages économiques, écologiques et paysagers des haies avec les acteurs concernés
  • S’appuyer sur les trames bocagères existantes notamment dans les vallées et aux abords des bourgs en régénérant les haies, préservant les grand sujets et le petit parcellaire
  • Assurer la qualité de perception des enclaves viticoles des fiefs vendéens
La préservation des haies bocagères rend plus discrète l'inscription paysagère des bâtis agricoles, nouveaux et anciens (Bazoges-en-Pareds) en grand format (nouvelle fenêtre)
La préservation des haies bocagères rend plus discrète l’inscription paysagère des bâtis agricoles, nouveaux et anciens (Bazoges-en-Pareds)

Modèle d'intégration de bâtis agricoles : implantation en point bas, architecture peu imposante, continuité avec le bâti existant (Bazoges-en-Pareds) en grand format (nouvelle fenêtre)
Modèle d’intégration de bâtis agricoles : implantation en point bas, architecture peu imposante, continuité avec le bâti existant (Bazoges-en-Pareds)

Maintenir l’équilibre entre pratiques agricoles et dynamiques naturelles pour préserver les paysages remarquables de vallées

Les paysages de vallées constituent des éléments caractéristiques de l’unité des marches du Bas-Poitou, notamment au niveau des Petit et Grand Lay. Le maintien de la perception et de l’accessibilité aux vallées constitue un enjeu important, particulièrement au vu des dynamiques de fermeture observées aux abords de certaines vallées.

  • Limiter la fermeture des fonds de vallée pour maintenir les perspectives
  • Soigner l’occupation des coteaux : préserver le petit parcellaire et le réseau de chemin à l’appui des pentes, assurer le dégagement des points de vues, valoriser la perception du patrimoine bâti et des grands parcs
  • Préserver les continuités hydrauliques et paysagères des petits vallons et insérer les retenues d’eau collinaires dans la continuité des trames végétales

Assurer un développement de l’habitat qui participe à l’identité des paysages urbains en valorisant leur site d’implantation

Le développement de l’urbanisation dans le contexte paysager des marches du Bas-Poitou nécessite des approches adaptées en réponse à des enjeux diversifiés. La partie sud-ouest de l’unité est confronté à des enjeux en termes de gestion de la transition entre espace urbanisé et espace agri-naturel. Cela est accentué dans le secteur de Chantonnay avec le contournement du bourg.

Depuis les reliefs au coeur de l'unité, les extensions pavillonnaires des bourgs sont très visibles. Les panoramas sur le lointain révèlent l'absence de transition entre espace urbanisé et espace agricole. (Mouilleron-en-Pareds) en grand format (nouvelle fenêtre)
Depuis les reliefs au coeur de l’unité, les extensions pavillonnaires des bourgs sont très visibles. Les panoramas sur le lointain révèlent l’absence de transition entre espace urbanisé et espace agricole. (Mouilleron-en-Pareds)



Les secteurs bocagers de La Châtaigneraie sont davantage confrontés aux enjeux liés à l’exposition visuelle provoquée par un relief vallonné.

  • Maîtriser les extensions urbaines pour garantir une gestion économe de l’espace et la lisibilité du paysage
  • Veiller à la cohérence et à l’identité urbaine, architecturale et paysagère des différents quartiers en fonction de leur implantation : les cœurs de bourgs denses étagés sont souvent remarquables dans cette unité
  • Promouvoir un traitement qualitatif des franges : limites de l’urbanisation, continuité entre les quartiers
  • Maîtriser la perception des franges urbaines et des îlots industriels par la qualité de la composition urbaine ou paysagère : importance de la qualité de perception du coteau de Chantonnay
La diffusion de l'urbanisation sur les crêtes est très lisible (La Chênellière) en grand format (nouvelle fenêtre)
La diffusion de l’urbanisation sur les crêtes est très lisible (La Chênellière)