Bloc-diagramme de synthèse des enjeux de l’unité paysagère la forêt de Perseigne et campagne d’Alençon

Préserver la qualité et la diversité des paysages forestiers en tenant compte des besoins des activités sylvicoles et des pratiques de loisirs associées

Le massif est intégré au sein du PNR Normandie Maine créé en 1975. Le Parc naturel régional Normandie-Maine identifie dans sa charte, sur l’ensemble de son territoire, de grandes unités paysagères et définit leur sensibilité paysagère. Le massif de Perseigne est inscrit dans les grands ensembles paysagers de la charte du PNR. Ainsi, pour les forêts, dont Perseigne, il est mentionné que "les atteintes à leur intégrité et à leur qualité paysagère peuvent revêtir des aspects différents comme l’enrésinement systématique, les grandes coupes rases et le développement anarchique de la fréquentation touristique".

• Valoriser les paysages forestiers de futaie et préserver les effets de lisières
• Limiter l’impact des coupes rases dans le paysage et ménager lors des coupes certains arbres qui permettent de préserver l’ambiance forestière
• Prendre en compte les lignes structurantes des paysages pour définir les espaces à boiser (faciliter, appuyer la lecture du relief, contrôler les boisements sur les espaces de forte pente, de vallées, prendre en compte les équilibres espaces boisés / espaces ouverts)
• Privilégier la futaie jardinée et limiter les coupes à blanc franches dans les secteurs de forte sensibilité visuelle (par exemple, les lignes boisées en crête, sur les hauts de buttes, en lisière, le long des axes viaires, à proximité des bourgs ou du patrimoine bâti majeur…)
• Privilégier les feuillus, en particulier au niveau des espaces visuellement les plus exposés (lisières, secteurs ouverts au public, bordures des routes forestières), et les forêts mixtes (notamment en replantation après résineux)

Consultez le site de la charte forestière du PNR de Normandie Maine

Consultez la brochure sur « La Prise en compte du paysage en gestion forestière » du CNPF

La préservation des lisières contribue à maintenir un paysage qualitatif de transition entre les paysages forestiers et agricoles ouverts (Villaines-la-Carelle)

Valoriser la spécificité du bocage aux accents bas-normands en l’adaptant aux pratiques agricoles contemporaines

La spécificité du bocage de l’unité, détaillée dans les caractéristiques, participe à l’identité du paysage. Pour continuer à allier agriculture et qualité paysagère, il est important que l’adaptation à l’évolution des pratiques agricoles s’appuie sur les motifs paysagers du bocage.

• Adapter le bocage de demain aux pratiques agricoles en s’appuyant sur les trames bocagères existantes notamment dans les vallées et aux abords des bourgs en régénérant les haies, en préservant les grands sujets, le petit parcellaire et la trame hydraulique
• Respecter les ambiances paysagères locales spécifiques par un choix adapté des essences, des modes de plantations, et des principes de gestion spécifiques du végétal garant des perspectives et perméabilités visuelles sur les coteaux et le plateau
• Veiller à la qualité architecturale du bâti agricole qui constitue des repères paysagers et à son intégration en cohérence avec l’environnement paysager et les jeux de covisibilités : veiller à une implantation en cohérence et si possible en continuité de l’existant bâti ou d’une ligne paysagère structurante visuellement. Prolonger les harmonies de couleurs et de tonalités
• Limiter dans les secteurs de développement des grandes cultures la simplification du parcellaire et la suppression excessive du patrimoine arboré ou la rupture des continuités viaires et hydrauliques

La préservation des éléments de diversité contribue à rythmer le paysage : entre arbre isolés, massif forestier et polyculture-élevage (Fresnay-sur-Chédouet)

Le volume et la prise en compte de la pente mais aussi les couleurs en cohérence avec les bâtiments anciens sont à prendre en compte en vue d’une intégration qualitative du bâti agricole (Contilly)

• Lien vers le PNR Normandie-Maine
• Consultez le site de la charte forestière du PNR de Normandie Maine (lien vers : Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide.)

Développer l’accessibilité aux sites tout en maîtrisant et en favorisant la découverte des paysages

La perception des paysages passe à la fois par la composition de ce qui est visible mais aussi simplement par le fait de pouvoir y accéder. Pour valoriser le cadre paysager, l’enjeu est notamment de structurer et d’assurer des aménagements qualitatifs permettant sa découverte et son accessibilité.

• Développer les "chemins de traverse" thématiques pour valoriser la diversité des paysages forestiers et de vallées en lien avec les paysages semi-ouverts de plateau
• Révéler la richesse patrimoniale du bocage au travers de son réseau de chemins creux tout en respectant l’activité agricole et en assurant les continuités avec les sentiers forestiers de Perseigne
• Ménager des ouvertures sur le paysage et aménager les belvédères et points d’arrêt sur les lisières hautes, vues surplombantes
• Préserver le petit parcellaire et le réseau de chemin à l’appui des pentes, assurer le dégagement des points de vues, valoriser la perception du patrimoine
• Continuer à préserver et mettre en valeur les paysages des bourgs patrimoniaux

Le jeu des reliefs et la présence d’un patrimoine riche et diversifié implique des enjeux importants en termes de covisibilités (Villaines-la-Carelle)

La découverte des paysages passe également par la valorisation des chemins ruraux existants (Villaines-la-Carelle)

Assurer un développement urbain qui participe à l’identité des paysages

Les dynamiques urbaines de l’unité se sont caractérisées par une diffusion résidentielle peu dense, qui même si elles sont peu nombreuse, s’effectuent souvent en rupture avec les schémas d’implantation historiques et ne participent pas au maintien de l’identité paysagère. La cohérence des aménagements urbains et le traitement de leurs franges doivent notamment être recherchés pour participer à cette identité.

• Maitriser les extensions urbaines pour garantir une gestion économe de l’espace et la lisibilité des paysages
• Limiter l’urbanisation diffuse et assurer la cohérence du développement urbain au relief et aux structures urbaines des cœurs historiques. Il semblerait que la relation bourg /forêt explique la forme urbaine spécifique des villages rue, un des enjeux est de re-décliner ce modèle pour construire les extensions urbaines dans ce territoire forestier et agricole très stable
• Promouvoir un traitement qualitatif des franges : limites de l’urbanisation et relation au bocage ou lisières forestières
• Valoriser les éléments identifiants des bourgs (ruisseaux, plans d’eau, jardins, boisements, belvédères, place, espaces publics, patrimoine, alignements, mails)
• Assurer la continuité des espaces naturels (vallons, boisements…) et paysagers comme des liens entre bourgs, forêts et campagne
• Adapter le parc immobilier des secteurs patrimoniaux des bourgs aux modes de vie actuels sans les dénaturer. Insister sur les liens inter-quartiers et sur des volumétries simples s’inspirant du bâti traditionnel qui pourraient conforter les cohérences
• Concevoir les zones d’activités comme des opérations d’urbanisme qui composent avec la structure des bourgs et le paysage environnant

Le dimensionnement et la colorimétrie de l’extension récente préserve la qualité de l’aspect architectural du bâti patrimonial (Fresnay-sur-Chédouet – 2015)

Le maintien de la haie bocagère participe à la création de paysage de transition assez qualitatif (Fresnay-sur-Chédouet – 2015)

La délimitation franche entre espace urbanisé et espace rural créé un paysage d’entrée de ville qualitatif (Aillières- Beauvoir – 2015)