Les dynamiques paysagères des plateaux du Baugeois

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 30 décembre 2016)

Exemple d’évolution caractéristique de l’unité sur le secteur de Baugéen - Anjou

Dans le cadre de l’analyse des dynamiques paysagères, pour chaque unité paysagère, un secteur particulier est choisi de manière à caractériser, en tant qu’échantillon représentatif de l’unité, une large partie des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Cette analyse s’appuie notamment sur la comparaison des données cartographiques et des photographies aériennes à différentes époques données. Ce zoom est représentatif mais non exhaustif des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Les dynamiques de l’unité qui ne s’illustrent pas à travers cet exemple sont donc détaillées à la suite.

Une implantation historique sur les coteaux et dans la vallée du Couasnon
Entre 1015 et 1025, Foulques Nerra choisit le site de Baugé pour y créer une motte féodale, noyau de la future agglomération (« le Petit Mont »). C’est autour du XIIIème siècle que le château de baugé succède à la motte féodale à côté de l’église Saint-Laurent. A la moitié du XIXème siècle, l’enceinte de la ville est partiellement détruite : il en subsiste actuellement neuf tours, une porte et environ quatre cents mètres de murailles. Sous l’Ancien Régime, Baugé était le siège de plusieurs administrations : sénéchaussée, gouvernement militaire et maîtrise des Eaux et Forêts. Le riche patrimoine architectural de la ville témoigne d’une importance stratégique de la ville par le passé, véritable nœud de communication à l’est d’Angers.

  • belles rues bordées d’imposants portails d’hôtels particuliers, alignements des façades, places majestueuses soulignées par les façades et animées par des mails d’arbres ;
  • ruelles étroites et sinueuses témoignant de l’origine médiévale de la ville ;
  • un château massif, sobre mais imposant, un palais de justice du XIXe siècle, la mairie du XXe siècle localisés sur une vaste place ;
  • étagement des maisons dans les rues en pente vers le Couasnon : présence de caves, escaliers en façade pour accès à la porte principale ;

Le Vieil-Baugé et Baugé sont deux entités bien distinctes.

Une stabilité globale des boisements
Entre 1840 (date de la carte d’État-major), 1958 (date de l’orthophoto en noir et blanc) et 2012 (date de l’orthophoto en couleur), les boisements présentent une relative stabilité. Au nord-ouest de Baugé, quelques parcelles ce sont plantées refermant un peu plus la clairière, mais cela reste à la marge ce qui est bien identique sur l’ensemble de l’unité. A l’est de Baugé, la comparaison des trois planches met en évidence la fermeture du coteau du Couasnon entre 1958 et 2012, avec des plantations de bosquets arborés aux formes « jardinées » assimilables plus à un parc qu’à une exploitation forestière. Il s’agit de la création du Golf de Baugé qui propose outre son parcours, des structures d’accueil, de restauration et d’hébergement.

Baugé – Carte d'étatmajor (1840) - (SCAN Historique à l'échelle du 1 :40000) en grand format (nouvelle fenêtre)
Baugé – Carte d’étatmajor (1840) - (SCAN Historique à l’échelle du 1 :40000)



Une ouverture des paysages agricoles
La comparaison des orthophoto de 1958 et de 2013 permet de constater un phénomène de simplification du maillage parcellaire. Ce phénomène est visible tout autour de l’agglomération de Baugé et s’applique principalement au niveau des plateaux, mais également sur les ondulations de faible pente. Cependant la structuration parcellaire plus resserrée des vallées se maintient, notamment aux abords du Couasnon. Les lignes bocagères des campagnes baugeoises prennent appui sur les vallons ou sur les bois qu’elles prolongent. Elles accompagnent aussi le plus souvent les corps de ferme.
Conséquence de ce phénomène, le maillage bocager tend à diminuer progressivement, bien que celui-ci ne soit pas très développé en 1958. Déjà à cette date, la présence des arbres isolés caractérise les paysages agricoles, cependant leur densité était bien plus importante. En 2012 les arbres isolés maintenus sont donc porteurs de grands enjeux et d’une grande sensibilité.

Baugé – Orthophoto 1958 (BD ORTHO Historique 1958) en grand format (nouvelle fenêtre)
Baugé – Orthophoto 1958 (BD ORTHO Historique 1958)

Baugé – Orthophoto 2013 (BD ORTHO) en grand format (nouvelle fenêtre)
Baugé – Orthophoto 2013 (BD ORTHO)

Carte IGN 2013 du secteur de Baugé (SCAN 25) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte IGN 2013 du secteur de Baugé (SCAN 25)

L'ouverture des paysages en lien avec le développement des grandes cultures céréalières constitue une dynamique de l'unité des plateaux du Baugeois (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’ouverture des paysages en lien avec le développement des grandes cultures céréalières constitue une dynamique de l’unité des plateaux du Baugeois (Baugé-en-Anjou – 2015)

L'ouverture progressive des paysages ruraux accentue la présence paysagère des arbres isolés (Cheviré-le-Rouge – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’ouverture progressive des paysages ruraux accentue la présence paysagère des arbres isolés (Cheviré-le-Rouge – 2015)



Si l’atlas paysager du Maine-et-Loire réalisé en 2002 faisait état d’un nombre relativement modéré d’installations de type hangar de stockage ou stabulation, avec le développement de la céréaliculture et le regroupement des exploitations, ils marquent aujourd’hui très clairement les paysages agricoles.

L'ouverture des paysages souligne le développement des exploitations en révélant les silhouettes des nouveaux bâtiments agricoles (Bauné – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’ouverture des paysages souligne le développement des exploitations en révélant les silhouettes des nouveaux bâtiments agricoles (Bauné – 2015)



Le développement de l’horticulture et de l’arboriculture accentue la présence des bâtis agricoles Les dernières années ont vu l’apparition et le développement d’activités qui tendent à modifier progressivement le paysage agricole des plateaux du Baugeois. Les grandes parcelles maraîchères sont souvent accompagnées de tunnels de plastiques ou d’alignement de serres qui sont très visibles au sein des paysages ruraux, car laniérées et de couleurs vives ou brillantes. Par ailleurs, les plateaux du Baugeois sont également concernés par la présence grandissante de l’activité arboricole, notamment à proximité de la vallée du Loir. Les nouvelles pratiques culturales et la mécanisation qui la sous-tend, font sensiblement évoluer le paysage rural. L’autre conséquence du développement de l’activité arboricole réside dans l’augmentation du nombre de bâtis liés aux exploitations arboricoles qui par leur volume sont très visibles dans le paysage.

l'approche du Loir, le développement de l'activité arboricole est visible dans le paysage (La Chapelle-Saint-Laud – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
l’approche du Loir, le développement de l’activité arboricole est visible dans le paysage (La Chapelle-Saint-Laud – 2015)

Le développement de l'activité maraîchère et horticole se matérialise notamment par la multiplication des serres (Pontigné – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement de l’activité maraîchère et horticole se matérialise notamment par la multiplication des serres (Pontigné – 2015)



Un développement des peupleraies dans les vallées et sur les plateaux

Le développement des peupleraies contribue progressivement à fermer les vallées (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement des peupleraies contribue progressivement à fermer les vallées (Baugé-en-Anjou – 2015)



La comparaison des orthophoto de 1958 et 2012 dans le secteur de Baugé montre un phénomène de densification végétale aux abords des vallées. Si ce phénomène est lié à un enfrichement progressif de ces secteurs, notamment dans le secteur du Vernantais, il est également la conséquence du développement des peupleraies. « Cette utilisation du sol systématique engendre une certaine homogénéisation des ambiances des vallées, ce qui constitue dans un sens un élément d’identification forte de l’unité mais occulte les diversités et caractères propres à chaque vallée (en terme de structure, d’échelle et d’ambiance). » Les replantations actuelles « se faisaient principalement en pins et/ou en peupliers, et cela même dans des secteurs comme le Jarzéen dans lequel on trouve préférentiellement des ambiances de chênaies. Par ailleurs, on note dans ce secteur de bois de production, l’absence visuelle d’installations de type scieries. » (Atlas de paysages de Maine-et-Loire).
Par ailleurs, une des dynamiques caractéristiques de l’unité est liée au développement de ces peupleraies sur les plateaux, au milieu des paysages ouverts des parcelles agricoles ou à l’appui des boisements. L’unité connaît ainsi une véritable évolution des essences et des surfaces boisées et landes et peupliers. L’exemple ci-dessous schématise la composition forestière des Rairies et montre notamment la présence des peupleraies dans les secteurs de vallées, mais également sur les plateaux à l’appui des principaux boisements de feuillus et de pins.

Carte forestière 2006-2011 (Géoportail – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte forestière 2006-2011 (Géoportail – 2015)

L'activité sylvicole se développe notamment au niveau des peupleraies sur les plateaux (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’activité sylvicole se développe notamment au niveau des peupleraies sur les plateaux (Baugé-en-Anjou – 2015)



Le Centre Régional de la Propriété Forestière, indique que ces bois ont pour usage principal la production de bois d’œuvre et accessoirement de bois de chauffage, sans compter l’usage récréatif des forêts domaniales notamment, tout à fait compatible. Il note par ailleurs un maintien de la proportion entre feuillus et résineux depuis les deux dernières décennies. L’évolution tend vers la conversion du taillis en futaie, mode de gestion plus en adéquation avec les usages de production.

Une diffusion de l’urbanisation
La ville de Baugé est symptomatique des évolutions du paysage urbain rencontrées sur les dernières périodes au sein de l’unité. Ainsi, à partir de la formation ancienne, Baugé-en-Anjou a connu une diffusion accélérée du tissu urbain sur la quasi-intégralité de ses franges. Dès lors, les développements récents de l’habitat en périphérie de bourg ont pris la forme quasi-exclusive d’un tissu pavillonnaire qui a contribué à une forme de banalisation des paysages. Déjà l’atlas de paysages de Maine-et-Loire de 2002 identifiait :

  • secteur d’urbanisation plus industriel dans la vallée en association avec un habitat modeste et sobre ;
  • extensions urbaines récentes non identitaires banalisant l’image de la ville vers le sud en direction de Vieil Baugé (années 60-70), petits immeubles dominant la vallée du Couasnon et vers le nord, en direction de La Flèche, lotissements des années 80-90.

Les secteurs de la Petite-Noue au nord et de la Gandonnerie au nord-ouest du bourg sont les illustrations récentes de l’extension de ce modèle qui tend à repousser les limites de la ville. Au-delà des enjeux que ces dynamiques font émerger en terme de traitement des franges entre ville et campagne, de nouveaux enjeux émergent également en lien avec l’accompagnement paysager de ces nouveaux lotissements, de leur voirie et espace public.

Au nord de Baugé-en-Anjou, le développement urbain prend la forme d'une diffusion pavillonnaire (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Au nord de Baugé-en-Anjou, le développement urbain prend la forme d’une diffusion pavillonnaire (Baugé-en-Anjou – 2015)



Ces extensions pavillonnaires sont représentatives des tendances vécues dans le Baugeois. « Elles peuvent engendrer soit un mitage (urbanisation égrenée) le long des principales voies d’accès au bourg ou un étirement sur les lignes de crête des coteaux, soit des poches urbaines plus ou moins vastes totalement détachées du cœur du bourg… […] De par leur volume, leur orientation et implantation, ainsi que par les matériaux utilisés, elles s’insèrent difficilement dans le paysage rural qui caractérise le Baugeois.
De plus, ces extensions tendent à perturber la lisibilité des franges urbaines et plus largement des silhouettes des bourgs (peu lisible dans le cas de Baugé). » (Atlas de paysages de Maine-et-Loire).

Les extensions urbaines sous forme pavillonnaire repoussent les limites de la ville vers le nord en produisant un paysage banalisé (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les extensions urbaines sous forme pavillonnaire repoussent les limites de la ville vers le nord en produisant un paysage banalisé (Baugé-en-Anjou – 2015)



La comparaison des orthophoto de 1958 et de 2012 permet enfin de constater que le bourg de Vieil-Baugé a été totalement rattaché par un cordon d’urbanisation continue à la ville de Baugé. Depuis 2013, une évolution administrative importante traduit en quelque sorte cette fusion et continuité urbaine avec la constitution de la commune nouvelle de Baugé-en-Anjou qui associe non seulement Baugé et le Vieil-Baugé mais aussi Potigné, Montpollin et Saint-Martin-d’Arcé.

Continuité urbaine entre la ville de Baugé et le bourg du Vieil-Baugé (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Continuité urbaine entre la ville de Baugé et le bourg du Vieil-Baugé (Baugé-en-Anjou – 2015)



Une diffusion des zones d’activités
Bénéficiant des potentiels énergétiques du cours d’eau, les premières activités dans le secteur de Baugé se sont établis aux abords du Couasnon et ont favorisé l’émergence d’un patrimoine industriel spécifique de moulins qui aujourd’hui s’inscrivent dans le patrimoine de Baugé.
Conformément aux modèles contemporains, les zones d’activités récentes se développent aux abords des voies structurantes. Ainsi avec le renforcement des axes principaux, la RD766 qui rejoint la Seiche-sur-le-Loir à l’ouest et Noyant à l’est, la RD938 qui regarde vers La Flèche au nord et Longué au sud, les zones d’activités se sont développées au niveau des entrées de ville. Le secteur de Sainte-Catherine au nord-ouest a connu un développement récent qui a créé de nouveaux enjeux en termes de gestion paysagère de la frange urbaine. Aujourd’hui les bâtiments d’activités composent la lisière de l’espace urbain.

A l'est de Baugé-en-Anjou, le long de la RD766, les extensions urbaines sont les conséquences du développement des zones d'activités. Les bâtiments d'activités composent le paysage de frange (Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’est de Baugé-en-Anjou, le long de la RD766, les extensions urbaines sont les conséquences du développement des zones d’activités. Les bâtiments d’activités composent le paysage de frange (Baugé-en-Anjou – 2015)



Au sein de l’unité paysagère certains axes sont particulièrement attractifs pour les activités économiques. Ainsi, sur la frange ouest de l’unité, la D323 qui relie Seiches-sur-le-Loir à Durtal, connaît un développement particulièrement important des bâtiments d’activités à ces abords, qui cumulé à la présence de l’activité arboricole, donne un caractère assez industriel à cet axe. De même, dans le secteur de Noyant, la D766 connaît également un développement important des bâtiments d’activités au nord-est de l’espace urbanisé.

La RD323 qui relie Angers et Durtal traverse l'unité paysagère au niveau de Seiches-sur-le-Loir : ses abords sont l'objet d'une diffusion des activités économiques. (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
La RD323 qui relie Angers et Durtal traverse l’unité paysagère au niveau de Seiches-sur-le-Loir : ses abords sont l’objet d’une diffusion des activités économiques. (2013)



Un paysage urbain et naturel patrimonial source d’attractivité
Comme évoqué dans les caractéristiques, les plateaux du Baugeois abritent un important patrimoine de châteaux, manoirs, édifices archéologiques. Pour autant, à l’instar de ce que l’atlas des paysages du Maine-et-Loire évoquait en 2002, les signes visuels du développement touristique restent modestes. Les initiatives en vue de la promotion du territoire sont néanmoins de plus en plus visibles dans le paysage. Par ailleurs, au-delà de la promotion du patrimoine urbain, le secteur de Baugé connaît des démarches en vue de l’accueil et de la découverte des paysages. Ainsi, les abords du Couasnon à l’est du bourg accueillent des équipements d’usage quotidien : aire de jeux d’enfants, jardins collectifs, terrain de tennis… ou plus touristique (camping). Des structures de loisirs se développent comme le golf déjà évoqué, un parc d’attraction (Holly Parc) à Echemiré au cœur du parc du château de la Grifferaie, les étangs de Malagué au cœur des bois de Rouvoltz …
Par ailleurs, les anciennes voies de chemin de fer aujourd’hui désaffectées font l’objet d’une requalification en vue de la mise en place d’une voie verte. A Baugé, l’aménagement d’une voie verte en direction de Longué est en cours.

Une voie verte entre Baugé et Longué est en cours d'aménagement et empreinte le tracé de l'ancienne voie ferrée (Le Vieil-Baugé - Baugé-en-Anjou – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une voie verte entre Baugé et Longué est en cours d’aménagement et empreinte le tracé de l’ancienne voie ferrée (Le Vieil-Baugé - Baugé-en-Anjou – 2015)

Des pressions plus fortes à l’ouest de l’unité

L’unité paysagère des plateaux du Baugeois connaît une pression urbaine plus soutenue sur sa partie ouest, à proximité de l’agglomération angevine. Sur cette partie du territoire, le développement de l’urbanisation est particulièrement marqué et se concrétisent par une diffusion aux abords des axes ou par le biais d’opérations groupées de type lotissement en périphérie des bourgs.

L'influence angevine et la présence des grandes infrastructures routières accentuent les pressions urbaines à l'ouest de l'unité (Source : DREAL, SIGLOIRE indicateurs habitat 2007-2011) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’influence angevine et la présence des grandes infrastructures routières accentuent les pressions urbaines à l’ouest de l’unité (Source : DREAL, SIGLOIRE indicateurs habitat 2007-2011)

A Bauné, un modèle d'extension urbaine sous forme de lotissements (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Bauné, un modèle d’extension urbaine sous forme de lotissements (2013)

A Sarrigné, la diffusion le long des axes a favorisé l'enclavement des terres agricoles (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
A Sarrigné, la diffusion le long des axes a favorisé l’enclavement des terres agricoles (2013)

Les communes situées à proximité d'Angers ont connu un développement résidentiel important sur la dernière décennie (Sarrigné – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les communes situées à proximité d’Angers ont connu un développement résidentiel important sur la dernière décennie (Sarrigné – 2015)



Des infrastructures qui modifient les paysages
L’ouest de l’unité est également concerné par la présence des infrastructures autoroutières majeures que constituent l’A11 et l’A85. Si la première constitue une barrière dure dans le paysage, l’A85 qui a fait l’objet d’une étude d’impact plus poussée est mieux intégrée. Les aménagements connexes tels que les aires de péage ou les échangeurs autoroutiers renforcent la présence de ces infrastructures dans le paysage. La connexion des deux axes autoroutiers créé par ailleurs des délaissés plus importants.

A l’est de Seiches-sur-le-Loir, la sortie autoroutière donne accès direct à la D766 et à l’aéroport d’Angers-Marcé. Si l’emprise au sol de cet équipement est imposante, sa présence visuelle reste relativement discrète. En effet, hormis l’aéroport en lui-même et les hangars qui lui sont associés, peu de bâtis nouveaux accompagnent cette infrastructure. Pourtant le parc d’activités d’Angers-Marcé de 40 ha a été aménagé depuis quelques années, mais très peu de lots ont trouvé acquéreur en 2015. Dès lors un vaste espace viabilisé (éclairage, voirie, paysager) s’étend dans le paysage des abords, mais sans bâtiments d’activités, créant de fait un paysage « en attente ». Si l’impact paysager est aujourd’hui discret, l’évolution du paysage depuis 15 ans a conduit à un important déboisement pour implanter cet équipement structurant.

L'ouest de l'unité paysagère connaît un développement important des réseaux d'infrastructures nécessitant d'importants déboisements notamment le long de la RD 766 : l'échangeur de l'A11 et de l'A85, l'aéroport d'Angers-Marcé, le contournement nord de Jarzé. (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’ouest de l’unité paysagère connaît un développement important des réseaux d’infrastructures nécessitant d’importants déboisements notamment le long de la RD 766 : l’échangeur de l’A11 et de l’A85, l’aéroport d’Angers-Marcé, le contournement nord de Jarzé. (2013)

A proximité de l'aéroport d'Angers-Marcé, la mise en place des réseaux (voiries, éclairage…) maille une zone de 40 ha où les bâtiments d'activités sont absents (Marcé - 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
A proximité de l’aéroport d’Angers-Marcé, la mise en place des réseaux (voiries, éclairage…) maille une zone de 40 ha où les bâtiments d’activités sont absents (Marcé - 2015)

Source bibliographique

  • J.-B. HUMEAU et H. DAVODEAU. Dossier Étude de l’Atlas de paysages de Maine et Loire (1999 – 2001), volet dynamique réalisé par le Laboratoire du département de géographie de l’université d’Angers.