Les dynamiques paysagères des clairières entre Sarthe et Loir

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 3 janvier 2017)

Exemple d’évolution sur le secteur d’Écommoy

Dans le cadre de l’analyse des dynamiques paysagères, pour chaque unité paysagère, un secteur particulier est choisi de manière à caractériser, en tant qu’échantillon représentatif de l’unité, une large partie des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Cette analyse s’appuie notamment sur la comparaison des données cartographiques et des photographies aériennes à différentes époques données. Ce zoom est représentatif mais non exhaustif des dynamiques vécues à l’échelle de l’unité. Les dynamiques de l’unité qui ne s’illustrent pas à travers cet exemple sont donc détaillées à la suite.

Une implantation historique sur l’axe Le Mans - Tours

Carte d'état-major (1866) - (source : IGN) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte d’état-major (1866) - (source : IGN)



Situé dans la partie sud de la clairière ouverte du Bélinois, le bourg d’Écommoy se développe à la fin du Moyen-âge en profitant de son positionnement stratégique sur l’axe reliant Le Mans à Tours, par Château-du-Loir. En amont du ruisseau du Moulin du Bois, les premières implantations s’organisent principalement à l’alignement de la voie royale. L’aménagement de la ligne de chemin de fer Tours - Le Mans en 1858 et de la gare d’Écommoy un an après, influence l’implantation des constructions vers le sud-ouest du bourg, qu’il s’agisse de commerces, d’industries ou d’habitations. A noter que dans un contexte peu accidenté, le relief légèrement marqué au nord-est du bourg, ne favorise pas l’implantation des constructions. En 1926, la construction de l’hippodrome de Fontenailles repousse les limites boisées au sud-est du bourg.

L’expansion forestière participe à la fermeture de la vallée

Écommoy – Orthophoto 1958 (source : IGN) en grand format (nouvelle fenêtre)
Écommoy – Orthophoto 1958 (source : IGN)

Écommoy – Orthophoto 2010 (source : IGN) en grand format (nouvelle fenêtre)
Écommoy – Orthophoto 2010 (source : IGN)



La comparaison des orthophoto de 1958 et 2010 montre un renforcement progressif des forêts qui viennent fermer le paysage au sud, accentuant le contraste clairières ouvertes / boisements fermés. Sur le secteur d’Écommoy, les boisements se renforcent au sud et au sud-est du bourg, au niveau du ruisseau du Moulin du Bois, au détriment d’un micro-parcellaire orienté vers le polyélevage. Cette évolution participe ainsi à la fermeture progressive du paysage. La présence de ce tissu boisé dense se prolonge de manière continue pour former une couronne nette à la clairière ouverte du Bélinois. Sur le reste du secteur, les boisements qui ponctuaient le paysage en 1957 se sont légèrement renforcés, sauf lorsqu’ils sont directement au contact de l’urbanisation. La fermeture accentuée des paysages, résultant du développement des boisements, s’illustre sur toute la frange orientale de l’unité paysagère et notamment au sein de la sous-unité paysagère des vallons boisés du Dué et du Narais.

Le renforcement des boisements contribue à fermer le paysage de la vallée (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le renforcement des boisements contribue à fermer le paysage de la vallée (Écommoy – 2015)



Malgré le renforcement progressif du tissu boisé, les secteurs de vallée offre quelques épisodes d’alternance paysagère avec la présence de parcelles moyennes destinées aux activités de polyculture et d’élevage autour des cours d’eau.

Les activités de poly-élevage se maintiennent dans les vallées (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les activités de poly-élevage se maintiennent dans les vallées (Écommoy – 2015)

Les activités de poly-élevage participent à la diversité des paysages agricoles (Cérans-Foulletourte, 2014) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les activités de poly-élevage participent à la diversité des paysages agricoles (Cérans-Foulletourte, 2014)



La diminution de la maille bocagère qui participe à l’ouverture des clairières
Encore fortement laniéré sur l’orthophoto de 1958, le parcellaire s’est largement ouvert et simplifié durant les soixante dernières années. Ainsi, sur les parties nord-ouest et sud-est du secteur d’Écommoy, l’intensification de l’activité agricole a favorisé le regroupement des parcelles et la diminution du linéaire bocager. Quelques arbres se maintiennent cependant pour signaler les contours parcellaires. Sur les secteurs moins favorables au développement de l’activité agricole, notamment au nord-est d’Écommoy, des formes parcellaires plus resserrées résistent et accueillent un bocage plus dense.
Les dynamiques d’ouverture paysagère rencontrées dans le secteur d’Écommoy se retrouvent avec plus ou moins d’intensité au sein de l’unité paysagère, mais elles sont particulièrement prégnantes dans la sous-unité des bosquets de Malicorne, et notamment au sud-ouest de Parcé-sur-Sarthe.
Cette dynamique d’ouverture des clairières en lien avec le développement de l’activité agricole intensive participe à provoquer un contraste plein/vide dans le paysage, qui s’appuie sur l’alternance avec les boisements qui se renforcent ponctuellement.

Le développement de l'activité agricole intensive contribue à ouvrir le paysage (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement de l’activité agricole intensive contribue à ouvrir le paysage (Écommoy – 2015)

Les paysages ruraux de l'unité paysagère se fondent sur l'alternance entre champs ouverts et boisements (Cérans-Foulletourte, 2014) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les paysages ruraux de l’unité paysagère se fondent sur l’alternance entre champs ouverts et boisements (Cérans-Foulletourte, 2014)

Les dynamiques en cours au sein des espaces ruraux contribuent à créer un effet plein/vide dans le paysage (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les dynamiques en cours au sein des espaces ruraux contribuent à créer un effet plein/vide dans le paysage (Écommoy – 2015)



Une diffusion de l’urbanisation sous forme de mitage
Les extensions urbaines de la seconde moitié du XXème siècle ont contribué à épaissir l’enveloppe urbaine originelle d’Écommoy vers le sud, prolongeant de fait les premières extensions issues de l’implantation de la gare. Sans être très dense, le développement du bourg est resté relativement cadré entre quatre axes structurants (RD 338, voie ferrée, RD 30 et RD 32). L’organisation du parcellaire, le schéma viaire et les typologies de bâti de type pavillon montrent un développement urbain qui s’est effectué en décalage avec les formes resserrées historiques, laissant par ailleurs quelques enclaves agricoles ou en friche dans les cœurs d’îlots. L’urbanisation progressive résulte d’une succession de petites opérations dépassant rarement la quinzaine de maisons. Associé à un principe de lots libres, plus fréquent que les maisons « clé en main », le paysage se caractérise par une homogénéité urbaine mais une diversité architecturale. Cette diversité, qui se caractérise notamment par des volumes d’ensemble et des matériaux de toiture disparates, reste toutefois relative puisqu’il s’agit essentiellement de pavillons individuels enduits, non mitoyens, avec une pente de toit relativement marquée.
Au-delà de ce tissu aggloméré, une large diffusion des constructions est observée à la fois par une urbanisation qui suit les grands axes mais aussi par un développement clairsemé dans le paysage, s’appuyant souvent sur le maillage des hameaux agricoles. Cette dynamique va jusqu’à constituer de nouvelles formes urbaines agglomérées à l’image de ce que l’on observe aux lieux dits de la Hametière et des Guérinières au sud d’Écommoy. Dans un secteur aux dynamiques constructives modérées, les nouvelles implantations sont davantage issues d’un développement au coup par coup que d’opérations d’ensemble.

Une hétérogénéité architecturale caractéristique des nouveaux paysages ruraux au sud d'Écommoy (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une hétérogénéité architecturale caractéristique des nouveaux paysages ruraux au sud d’Écommoy (Écommoy – 2015)

Le phénomène de mitage perturbe la lecture des paysages ruraux et urbains (Thorigné-sur-Dué – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le phénomène de mitage perturbe la lecture des paysages ruraux et urbains (Thorigné-sur-Dué – 2015)



Les nouvelles infrastructures routières participent à l’évolution du paysage

Carte IGN 2013 du secteur d'Écommoy (source : Scan 25- IGN) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte IGN 2013 du secteur d’Écommoy (source : Scan 25- IGN)

L'aménagement de l'autoroute A28 et de l'échangeur a contribué à modifier le paysage (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’aménagement de l’autoroute A28 et de l’échangeur a contribué à modifier le paysage (Écommoy – 2015)



L’autoroute A28, mise en service en 2005, s’inscrit désormais dans le paysage à l’est du bourg d’Écommoy. Si l’infrastructure, imposante de par son emprise et sa linéarité a forcément un impact paysager, le fait d’être inscrite dans un secteur légèrement encaissé avec une forte présence de boisements, limite sa visibilité. Par ailleurs, l’inscription visuelle de l’infrastructure est davantage signalée par la zone d’activités de quinze hectares des Truberdières situées aux abords de l’échangeur autoroutier faisant la jonction de l’A28 et de la RD 338.

Les nouvelles opportunités créées par l'arrivée de l'autoroute favorisent le développement des activités (Écommoy – 2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les nouvelles opportunités créées par l’arrivée de l’autoroute favorisent le développement des activités (Écommoy – 2010)



A l’échelle de l’unité paysagère, les dynamiques paysagères associées aux axes routiers s’observent également à travers l’inscription plus ancienne de l’A11 dans le territoire. En effet, cet axe constitue un support privilégié pour l’implantation de zones d’activités ou d’équipements structurants tels que le centre hospitalier Sarthe et Loir ouvert en 2007.

Le centre hospitalier Sarthe et Loir s'est implanté au croisement de l'A11 et de la RD 306 reliant La Flèche à Sablésur- Sarthe, en dehors de toute implantation urbaine antérieure (Le Bailleul – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le centre hospitalier Sarthe et Loir s’est implanté au croisement de l’A11 et de la RD 306 reliant La Flèche à Sablésur- Sarthe, en dehors de toute implantation urbaine antérieure (Le Bailleul – 2015)



L’évolution de l’empreinte des carrières et sablières dans le paysage
Le secteur d’Écommoy abrite une ancienne carrière dans la vallée du ruisseau du Moulin des Bois. L’exploitation du site ayant pris fin, un plan d’eau s’y substitue au coeur des espaces boisés à l’ouest du bourg. Dans le cas d’Écommoy, le site est fermé au public et ouvert épisodiquement pour des activités de pêche loisir. Mais au sein de l’unité paysagère des clairières entre Sarthe et Loir, bon nombre de ces anciennes carrières et sablières sont devenus des lieux d’activités récréatives accueillant bases nautiques et plages vertes.

Les plans d'eau ont souvent remplacé les paysages de carrières sur les anciens sites d'extraction (Écommoy – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les plans d’eau ont souvent remplacé les paysages de carrières sur les anciens sites d’extraction (Écommoy – 2015)

L'unité paysagère abrite de nombreuses bases de loisirs en lieu et place des anciennes carrières (comme ici à Mansigné) (2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’unité paysagère abrite de nombreuses bases de loisirs en lieu et place des anciennes carrières (comme ici à Mansigné) (2010)

Des pressions urbaines liées au pôle manceau et aux pôles secondaires de Sablé-sur-Sarthe et de La Flèche

L'influence du pôle manceau et plus largement du triangle Le Mans – Sablé-sur-Sarthe – La Flèche est perceptible au travers des dynamiques constructives (Source : DREAL, SIGLOIRE indicateurs habitat 2007-2011) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’influence du pôle manceau et plus largement du triangle Le Mans – Sablé-sur-Sarthe – La Flèche est perceptible au travers des dynamiques constructives (Source : DREAL, SIGLOIRE indicateurs habitat 2007-2011)



Un triangle Le Mans Sablé-sur-Sarthe – La Flèche
La carte des dynamiques constructives recensées au sein de l’unité paysagère permet de constater que les pressions urbaines vécues s’appuient sur des origines diverses liées à l’influence mancelle, aux pôles de Sablé-sur-Sarthe et de La Flèche, mais également à la présence des axes autoroutiers de l’A11 et de l’A28.
La tendance générale s’oriente vers le renforcement du triangle Le Mans – La Flèche – Sablé qui canalise une grande partie des dynamiques constructives au niveau des pôles et autour des axes qui les relient entre eux. Les pressions fortes qui s’exercent au niveau de l’échangeur de Bailleul sur l’A11 matérialisent les dynamiques stimulées par cette mise en réseau multipolaire.

L’impact de l’influence mancelle sur les paysages
Les dynamiques constructives soutenues enregistrées sur la frange septentrionale de l’unité paysagère sont la conséquence directe de l’influence polarisante jouée par Le Mans. L’inscription paysagère de ces pressions prend la forme de villages linéaires orientés par les routes rejoignant l’agglomération mancelle. Le développement de l’urbanisation à vocation résidentielle et économique le long de la RD 323 qui quitte Le Mans vers le sud-ouest en est le parfait exemple.

La RD 323 qui relie Le Mans à La Flèche fait l'objet d'une urbanisation continue à ses abords en grand format (nouvelle fenêtre)
La RD 323 qui relie Le Mans à La Flèche fait l’objet d’une urbanisation continue à ses abords



Au sud-est de l’agglomération mancelle, et notamment au sein de la sous-unité des vallons boisés du Dué et du Narais, un modèle d’urbanisation particulier sous forme de mitage s’observe également au contact des secteurs boisés.

Les développements urbains sous forme de mitage dans les secteurs boisés à l'est de l'unité créé des paysages particuliers (Parigné-L'Évêque – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
Les développements urbains sous forme de mitage dans les secteurs boisés à l’est de l’unité créé des paysages particuliers (Parigné-L’Évêque – 2015)



Les développements soutenus des bords de la Sarthe entre Sablé et Le Mans
La vallée de la Sarthe connaît également un développement urbain important entre le pôle de Sablé-sur-Sarthe et Le Mans.
Sablé-sur-Sarthe connaît ainsi des dynamiques constructives soutenues qui provoquent une urbanisation accélérée à la périphérie du pôle et au sein des communes voisines. Les dynamiques fortes vécues par le pôle de Sablé-sur-Sarthe sont ainsi visibles par plusieurs évolutions qui ont contribué à modifier le paysage de la ville. D’un point de vue urbain, une des évolutions récentes a trait à la rénovation de la gare engagée en 2006 et à la constitution du pôle multimodale. La LGV Bretagne – Pays de la Loire passera au nord de Sablé-sur-Sarthe et un raccordement entre la gare et la LGV est prévu, ce qui pourrait encore accélérer la pression urbaine sur ce secteur.

L'arrivée du TGV à Sablé-sur-Sarthe a encouragé la requalification du pôle gare (Sablé-sur-Sarthe – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’arrivée du TGV à Sablé-sur-Sarthe a encouragé la requalification du pôle gare (Sablé-sur-Sarthe – 2015)



Par ailleurs, le dynamisme économique de Sablé-sur-Sarthe se matérialise par un développement de zones d’activités intenses aux abords de la RD 309 et de la RD 306, et qui forme progressivement un couloir dessiné par le défilé des bâtiments d’activités et marqué par la prolifération des affiches publicitaires.

L'entrée de ville de Sablé-sur-Sarthe depuis la RD 309 connaît un fort développement des zones d'activités économiques (Sablé-sur-Sarthe – 2015) en grand format (nouvelle fenêtre)
L’entrée de ville de Sablé-sur-Sarthe depuis la RD 309 connaît un fort développement des zones d’activités économiques (Sablé-sur-Sarthe – 2015)

Sablé-sur-Sarthe a connu une progression importante des zones d'activités vers le sud-est qui repousse la frontière entre l'urbain et le rural (2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
Sablé-sur-Sarthe a connu une progression importante des zones d’activités vers le sud-est qui repousse la frontière entre l’urbain et le rural (2010)



En allant vers l’est, les communes de La Suze-sur-Sarthe, à proximité du Mans, et de Solesmes, à proximité de Sablé-sur-Sarthe, offrent deux exemples de secteurs situés sur les rives de la Sarthe et dont les dynamiques constructives et le développement de l’urbanisation se sont accélérées depuis les années 2000. Le développement de ces bourgs est lié au développement des pôles de Sablé-sur-Sarthe et du Mans, et doivent également leur attractivité à la présence de la rivière qui offre un cadre de vie agréable. Depuis les bourgs originels qui se sont implantés en appui de la rivière, les extensions urbaines soutenues aux abords de la vallée de la Sarthe se diffusent sur les coteaux surplombant la vallée sur un modèle exclusivement pavillonnaire. En certains secteurs, comme à Parcé-sur-Sarthe ou à Avoise, une urbanisation diffuse s’installe en haut des coteaux le long de la Sarthe, formant un cordon linéaire peu dense qui en certains endroits réduit l’accessibilité à la rivière.

Situé sur les bords de la Sarthe, le bourg de Solesmes connaît une extension urbaine sous forme pavillonnaire (2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
Situé sur les bords de la Sarthe, le bourg de Solesmes connaît une extension urbaine sous forme pavillonnaire (2010)

La vallée de la Sarthe, support des activités récréatives

Les vallées et forêts constituent les référents paysagers principaux de l’unité paysagère. Les bourgs historiques qui se sont développés à l’appui des cours d’eau abritent un patrimoine architectural riche pour lesquels des enjeux de conservation se posent régulièrement. Certains sites font par ailleurs l’objet d’intervention spécifique recherchant une valorisation qualitative du patrimoine. La vallée de la Sarthe fait figure d’axe de découverte abritant un patrimoine riche comme à Sablé-sur-Sarthe où par ailleurs s’est développée une activité de plaisance qui constitue une des composantes paysagères de la vallée dans sa partie urbaine.

Au niveau de Sablé-sur-Sarthe, le développement de la vocation récréative de la rivière se manifeste notamment par le développement de l'activité de plaisance (2013) en grand format (nouvelle fenêtre)
Au niveau de Sablé-sur-Sarthe, le développement de la vocation récréative de la rivière se manifeste notamment par le développement de l’activité de plaisance (2013)

Des forêts qui évoluent au gré des usages

Si la forêt est un des éléments fondateurs de l’identité paysagère de l’unité des clairières entre Sarthe et Loir, la morphologie de cette entité paysagère forte n’est pas figée et évolue au gré des usages. L’usage principal de la forêt au sein de l’unité renvoie à l’activité sylvicole. Les dynamiques actuelles vont vers une conversion progressive du taillis sous futaie en futaie régulière pour la production de bois d’œuvre. Par ailleurs, les nombreux boisements présents au sein de l’unité paysagère servent d’appui à des activités récréatives. Les forêts servent ainsi de lieu de chasse ou de promenade et sont ainsi accompagnées d’équipements en lien avec ces activités (sentiers, signalétique…)
La forêt de Malpaire sur la commune de Précigné a donné lieu à un paysage spécifique avec l’implantation d’un site industriel en lien avec la destruction d’armes et la fabrication de feux d’artifices sur un terrain forestier de 300 hectares en 1935, structuré autour de 37 ateliers, 2 zones de dépôts et 3 champs de tirs. Plusieurs habitations sont construites à proximité du site. Du fait de ces activités, l’entreprise est répertoriée SEVESO seuil haut (car présentant des dangers ou inconvénients pour la commodité du voisinage, la santé, lé sécurité, la salubrité publique…). L’isolation du site industriel et la limitation des constructions nouvelles aux abords du bois sont désormais définies dans la cadre du Plan de Prévention des Risques Technologique en place depuis 2013 qui vise à limiter l’urbanisation autour du site.

Le développement du site industriel de Précigné a créé un paysage spécifique dans la forêt de Malpaire et impose de limiter les possibilités d'urbanisation aux abords de la forêt (2010) en grand format (nouvelle fenêtre)
Le développement du site industriel de Précigné a créé un paysage spécifique dans la forêt de Malpaire et impose de limiter les possibilités d’urbanisation aux abords de la forêt (2010)

Sources bibliographiques

  • CERESA. Atlas des paysages de la Sarthe. Conseil Général de la Sarthe, DDE de la Sarthe, DIREN Pays de la Loire, 2005.
  • CNPF. La prise en compte du paysage en gestion forestière. 2011.