Les caractères des plaines d’Alençon et du saosnois

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 29 décembre 2016)

Un paysage aux ondulations amples interrompues par les cuestas

Une frange du Bassin Parisien marquée par une série de cuestas

Extrait de la carte géologique de l'unité paysagère des plaines d'Alençon et du Saosnois en grand format (nouvelle fenêtre)
Extrait de la carte géologique de l’unité paysagère des plaines d’Alençon et du Saosnois



La couverture jurassique du Bassin Parisien adossée au massif de Perseigne présente une structure générale de pente homogène qui a favorisé le dégagement d’une série de trois cuestas orientées sud sud-ouest/nord nord-est et s’abaissant vers l’Ouest :

  • La cuesta de Livet-en-Saosnois—Saint-Rémy-du-Val—Villaines-la-Carelle (altitude de + 160 à + 220 m) est constituée par des calcaires ; elle surplombe la dépression des schistes précambriens de Perseigne de 40 à 50 mètres
  • La cuesta de Rouessé-Fontaine—Montrenault (altitude de + 130 à 160 m) est déterminée par des calcaires et des marnes-calcaires ; elle domine les plateaux de Louvigny et de Saint-Rémy de 30 à 40 mètres
  • La cuesta de Dangeul—butte du Teil-Monhoudou (altitude de + 90 à + 138 m) coïncide avec des sables et des calcaires gréseux et divise le secteur du Marollais en deux plateaux, de Courgains et de Marolles-les-Braults, décalés d’une trentaine de mètres
    Source : Notice de la carte géologique au 1/50000ème de Fresnay-sur-Sarthe
Schéma de principe expliquant le relief de cuesta en grand format (nouvelle fenêtre)
Schéma de principe expliquant le relief de cuesta



Ces cuestas sont clairement lisibles dans le paysage : elles dessinent des lignes de coteaux orientés. Elles découpent des plans successifs devant les horizons des crêtes forestières décrites dans les limites de l’unité paysagère.

Des fronts de cuestas boisés, parallèles lisibles, qui découpent des plans successifs dans le paysage jusqu'à l'horizon en grand format (nouvelle fenêtre)
Des fronts de cuestas boisés, parallèles lisibles, qui découpent des plans successifs dans le paysage jusqu’à l’horizon



Un relief aux ondulations amples où l’eau est rare

Carte du relief et de l'hydrographie des plaines d'Alençon et du Saosnois en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte du relief et de l’hydrographie des plaines d’Alençon et du Saosnois



Entre ces grandes lignes de structure marquée, le relief présente des ondulations amples et souples voir devient quasi plan dans le sillage de l’Orne-Saosnoise. Dans ce paysage ouvert cela induit des dynamiques visuelles de grands panoramas depuis la plaine ou vues en belvédères depuis les cuestas, avec à chaque fois une très grande profondeur de champ.
L’éloignement de l’horizon donne une impression de démesure.

Perception dominante d'un paysage de plaine faiblement ondulée (Vezot) en grand format (nouvelle fenêtre)
Perception dominante d’un paysage de plaine faiblement ondulée (Vezot)



Ces plaines calcaires, le plus souvent perméables à l’eau, présentent un réseau hydrographique peu ramifié qui dans le secteur nord de l’unité peut même présenter de nombreuses vallées sèches. L’eau est plus rare sur ces plaines et conditionne de fait l’organisation du végétal et du bâti dans le paysage.

Ambiance singulière des vallées sèches où l'eau semble avoir disparu en ayant laissé sa marque dans le relief (Vezot) en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance singulière des vallées sèches où l’eau semble avoir disparu en ayant laissé sa marque dans le relief (Vezot)



Des vallées dissymétriques qui s’appuient sur les cuestas

Carte de relief interprété et coupe montrant l'enchainement des cuestas et le profil dissymétrique des vallées (source IGN) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de relief interprété et coupe montrant l’enchainement des cuestas et le profil dissymétrique des vallées (source IGN)



Les principales vallées s’organisent donc le long des cuestas développant souvent un chevelu hydrographique accompagné d’aménagement de fossés et petits canaux permettant de drainer le large pied de coteau quasi horizontal.
Le profil de ces vallées configuré par la morphologie de la cuesta est complètement dissymétrique : au nord le revers de cuesta descend en pente douce jusqu’au fond de vallon quasi-horizontal. Au sud le front de cuesta marque un coteau très pentu qui signale à lui seul la vallée. La perception du paysage est donc très différente suivant le sens dans lequel on l’observe : en regardant vers le nord les pentes douces des revers de cuestas semblent s’enchainer et on perçoit une plaine faiblement ondulée.

Des vues vers le nord où le relief de la plaine est peu mouvementé et qui donnent une impression d'immensité (Panon) en grand format (nouvelle fenêtre)
Des vues vers le nord où le relief de la plaine est peu mouvementé et qui donnent une impression d’immensité (Panon)



En regardant vers le sud, les différents fronts de cuestas se découpent sur l’horizon en autant de plans successifs, donnant l’impression d’un relief très mouvementé. Cette impression est d’autant plus marquée que ces coteaux sont la plupart du temps à l’ombre du fait de leur exposition au nord.

Des vues vers le sud animées par le relief des fronts de cuestas et leur trame végétale associée (Aillières-Beauvoir)) en grand format (nouvelle fenêtre)
Des vues vers le sud animées par le relief des fronts de cuestas et leur trame végétale associée (Aillières-Beauvoir))

Un paysage de grandes cultures animé par les traces d’un ancien bocage

Un ancien bocage de polyculture élevage

Un bocage associé à l'élevage traditionnel bovin encore présent dans le paysage en grand format (nouvelle fenêtre)
Un bocage associé à l’élevage traditionnel bovin encore présent dans le paysage



Sur ses terrains jurassiques, le Saosnois bénéficie de sols riches argilo-calcaires et de conditions climatiques relativement humides qui lui assurent des conditions agronomiques très favorables. Ainsi cette zone nord du département de la Sarthe a été et reste encore un secteur d’élevage et un terroir important de cultures : chanvre (important patrimoine de fours à chanvre et musée du chanvre à Mamers), betterave et céréales ont tenu une place importante dans l’économie locale. Si les rivières sont plus rares que dans le reste du département de la Sarthe, elles n’en sont pas moins importantes pour le paysage de bocage qui les accompagne. Dans les fonds plats des vallées, les cours d’eau se démultiplient et irriguent des prairies bien grasses qui ont fait de ces plaines un riche territoire mêlant très tôt polyculture et élevage, composant des paysages bocagers très riches de leur diversité (cultures, élevages, vergers…). Cette trame subsiste encore dans les fonds de vallée où elle est refermée ponctuellement par de petites peupleraies.

Une trame bocagère relativement dense où alternent pâtures et cultures qui contraste avec les zones ouvertes de grandes cultures (Courcival) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une trame bocagère relativement dense où alternent pâtures et cultures qui contraste avec les zones ouvertes de grandes cultures (Courcival)



Une vaste mosaïque de grandes cultures
Aujourd’hui, ce sont les céréales (blé, maïs…) et les oléo-protéagineux qui dominent et composent un vaste damier irrégulier dont les couleurs varient au gré des saisons. Les remembrements successifs et les évolutions des techniques culturales ont progressivement fait disparaître les haies le long des fossés, ne laissant que quelques arbres alignés ou isolés au milieu des champs. Liés à ce paysage ouvert de grandes cultures, les infrastructures et bâtiments agricoles monumentaux (silos, hangars, rampes d’arrosage…) constituent des repères forts qui se détachent sur l’horizon.

Une mosaïque de grandes cultures ponctuée de reliquats bocagers (Panon) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une mosaïque de grandes cultures ponctuée de reliquats bocagers (Panon)



Des cordons bocagers qui ourlent les rivières et habillent les revers de cuesta
La trame arborée et présente quasi exclusivement en accompagnement de l’eau et des plus fortes pentes. Ainsi on observe un véritable contraste entre les plaines cultivées ouvertes et les fonds de vallons bocagers qui accompagnent les fonds de vallées. Ces lignes boisées (et même boisements sur les pentes les plus fortes) ou haies horizontales se déclinent sur le front de cuesta et s’étagent sur les coteaux. Elles se retournent le long des pentes de vallées sèches.

Un réseau bocager qui habille le front de cuesta et la vallée de la Bienne (Saint-Rémy-du-Val) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un réseau bocager qui habille le front de cuesta et la vallée de la Bienne (Saint-Rémy-du-Val)



Un gradient bocager et des trames arborées qui animent la plaine
Le réseau hydrographique de l’Orne Saosnoise se déploie sur le revers de la Cuesta de Dangeul et de la butte de Monhoudou avec un réseau de petits ruisseaux organisés en peigne. Cette trame hydraulique organise un véritable gradient bocager lisible entre la maille dense de haies sur le fuseau hydrographique de l’Orne Saosnoise et les zones de cultures ouvertes au nord. Ainsi le bocage de saules et frênes taillés en têtards et soulignés de peupleraies de la plaine alluviale de l’Orne Saosnoise laisse progressivement place vers le nord aux ponctuations végétales (arbres isolés, anciennes haies) qui animent les vues très ouvertes de la plaine.

Une trame bocagère dense de saules et frênes ponctuée de peupleraies accompagnant l'Orne Saosnoise et ses affluents au sud des plaines (Congé-sur-Orne) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une trame bocagère dense de saules et frênes ponctuée de peupleraies accompagnant l’Orne Saosnoise et ses affluents au sud des plaines (Congé-sur-Orne)

Une trame bocagère qui s'estompe progressivement en animant de reliquats arborés la plaine cultivée en remontant vers le nord (Courgains) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une trame bocagère qui s’estompe progressivement en animant de reliquats arborés la plaine cultivée en remontant vers le nord (Courgains)



On retrouve sensiblement le même gradient bocager du sud vers le nord (mais avec une maille plus distendue) à l’appui de la vallée de la Bienne et de ses affluents.

Deux logiques d’implantation bâties héritées des pratiques agricoles

Un habitat rural qui compose avec le paysage
Source architectures rurales en Sarthe (CAUE 72)
Rompant avec le schéma classique des fermes Sarthois organisées en L ou en U, les exploitations de la plaine se composent d’un bâtiment en enfilade où sont regroupées l’ensemble des fonctions agricoles : granges, étable, remise et cellier, porcherie… sont juxtaposées autour d’un logis généralement au centre de l’édifice. La cour se trouve au sud de cet ensemble parfois imposant. Elle peut ouvrir sur un jardin potager, souvent adossé d’un verger longeant la rivière. L’ensemble s’abrite des vents de la plaine dans la trame bocagère des vallées ou des haies qui structurent les pentes des coteaux.

Croquis illustrant les caractéristiques architecturales (volumes et détails de construction) du bâti rural (CAUE de Sarthe) – Secteur 8 de la Plaine d'Alençon ci-dessus et Secteur 9 du Saosnois ci-dessous en grand format (nouvelle fenêtre)
Croquis illustrant les caractéristiques architecturales (volumes et détails de construction) du bâti rural (CAUE de Sarthe) – Secteur 8 de la Plaine d’Alençon ci-dessus et Secteur 9 du Saosnois ci-dessous



Les matériaux utilisés sont ceux du cru et offrent une large diversité : moellons (calcaires de Villaines-la-Carelle, roussard au sud-ouest, granit ou schistes de Perseigne…) grossiers pour les murs et appareillage soignés pour les harpes d’angle ou les encadrements. Le bois pour les charpentes et les structures à colombage des murs. Les enduits clairs, parfois chaulés, mais aussi la brique sur certains pans de mur peuvent provoquer de séduisants contrastes de couleurs. Si la tuile plate est dominante on peut trouver sur les demeures bourgeoises ou nobles et les édifices religieux de l’ardoise.

Diversité des matériaux de construction mis en oeuvre dans le bâti patrimonial rural (source : services de l'architecture et du patrimoine de la Sarthe) en grand format (nouvelle fenêtre)
Diversité des matériaux de construction mis en oeuvre dans le bâti patrimonial rural (source : services de l’architecture et du patrimoine de la Sarthe)

Diversité des matériaux et de leur mise en oeuvre dans l'architecture vernaculaire des plaines d'Alençon et du Saosnois en grand format (nouvelle fenêtre)
Diversité des matériaux et de leur mise en oeuvre dans l’architecture vernaculaire des plaines d’Alençon et du Saosnois



Un riche patrimoine bâti qui renvoie à l’économie rurale florissante ancienne de ce territoire
Source architectures rurales en Sarthe – La plaine d’Alençon (CAUE de Sarthe)
« Les habitations des bourgs reflètent les activités économiques de la région. Les petites maisons de sabotiers, de bûcherons rappellent le poids économique du bois dans la forêt de Perseigne toute proche. Les maisons de tisserands, liées à l’économie agricole du chanvre, donnent aux villages un caractère typique. Surélevées sur l’atelier à l’entresol, leur façade s’enrichit d’un fort escalier permettant d’accéder au rez-de-chaussée de l’habitation ».

Ambiance de rue avec anciennes maisons de tisserands caractérisées par leur escalier et leur atelier à l'entresol (Mamers) en grand format (nouvelle fenêtre)
Ambiance de rue avec anciennes maisons de tisserands caractérisées par leur escalier et leur atelier à l’entresol (Mamers)



Le paysage est également marqué par un important patrimoine religieux dont les plus marquants, le Prieuré de Mayanne, et l’abbaye cistercienne de Perseigne, qui ont contribué à gérer largement le territoire en structurant notamment la production agricole (l’abbaye de Perseigne fonctionnait sur le mode du faire-valoir direct et avait organisé un véritable réseau de granges sur le territoire).

Ancienne Châtellenie bénédictine du Prieuré de Mayanne (XIème XVème siècles), qui gérait la production agricole d'une grande partie du Saosnois (Dangeul) - (source services de l'architecture et du patrimoine de la Sarthe) en grand format (nouvelle fenêtre)
Ancienne Châtellenie bénédictine du Prieuré de Mayanne (XIème XVème siècles), qui gérait la production agricole d’une grande partie du Saosnois (Dangeul) - (source services de l’architecture et du patrimoine de la Sarthe)

Ruines de l'abbaye de Perseigne, son logis et ses dépendances de granges en réseaux qui organisaient l'espace agricole (Neufchâtel-en-Saosnois) - (source : services de l'architecture et du patrimoine de la Sarthe) en grand format (nouvelle fenêtre)
Ruines de l’abbaye de Perseigne, son logis et ses dépendances de granges en réseaux qui organisaient l’espace agricole (Neufchâtel-en-Saosnois) - (source : services de l’architecture et du patrimoine de la Sarthe)



De même, le logis et châteaux souvent entourés de douves et de canaux ponctuent encore les paysages de la plaine. Leur implantation historique à proximité de l’eau les intègre aujourd’hui dans la trame bocagère des vallées ce qui les rend particulièrement discrets depuis la plaine.

Un riche patrimoine de logis et châteaux qui ponctue le bocage ; château de Verdigné (Avesne-en-Saosnois) en grand format (nouvelle fenêtre)
Un riche patrimoine de logis et châteaux qui ponctue le bocage ; château de Verdigné (Avesne-en-Saosnois)



Dans les bourgs, ce sont les places de marché et les halles, souvent très anciennes comme à René (XVIème siècle), qui témoignent de la richesse de l’économie agricole du territoire.

Des villages organisés autour d'une place de marché et d'une halle en grand format (nouvelle fenêtre)
Des villages organisés autour d’une place de marché et d’une halle



Un habitat groupé et compact sur les plaines ouvertes du nord et diffus au sud

Bourg compact dans son écrin boise au coeur de la plaine cultivé (Saint-Victeur) en grand format (nouvelle fenêtre)
Bourg compact dans son écrin boise au coeur de la plaine cultivé (Saint-Victeur)



Sur les grandes cuestas du nord de l’unité, l’habitat se structure de manière plus compacte en bourgs et villages étagés à l’appui des points d’eau sur les plaines cultivées du nord. Profitant de l’abri naturel des vallées et de la trame bocagère, les villages se succèdent sur les ruisseaux et cours d’eau du bassin versant de la Bienne.

Rouessé-fontaine, un exemple de bourg qui s'implante à l'appui du front de cuesta sur la vallée de la Bienne (Ancinnes) en grand format (nouvelle fenêtre)
Rouessé-fontaine, un exemple de bourg qui s’implante à l’appui du front de cuesta sur la vallée de la Bienne (Ancinnes)



S’appuyant sur les reliefs, les bourgs et de leur riche patrimoine sont véritablement mis en scène bénéficiant de jeux d’étagement et de vues plongeantes ou en contre-plongée. Véritable centre urbain à l’articulation des plaines d’Alençon et du Saosnois et du perche, Mamers répond à cette logique d’implantation et constitue avec son riche patrimoine un paysage urbain véritablement identitaire de cette unité paysagère.

Une mise en scène de l'arrivée sur Mamers liée à la topographie de son implantation urbaine qui révèle son patrimoine mais aussi expose ses extensions (Mamers) en grand format (nouvelle fenêtre)
Une mise en scène de l’arrivée sur Mamers liée à la topographie de son implantation urbaine qui révèle son patrimoine mais aussi expose ses extensions (Mamers)



Beaucoup plus bocager, le bassin du Saosnois présente un habitat traditionnellement diffus. Héritage d’une structuration du paysage par un bocage lié à la polyculture élevage, l’implantation des fermes se fait au cœur des petites unités d’exploitation. Les bourgs restent quant à eux très liés à la proximité des rivières et ruisseaux, qu’ils valorisent au travers des jardins et anciens lavoirs implantés à proximités des franchissements de la rivière.

Des bourgs qui s'articulent sur les ruisseaux et rivière en s'intégrant dans la maille bocagère de l'Orne Saosnoise (Congé-sur-Orne) en grand format (nouvelle fenêtre)
Des bourgs qui s’articulent sur les ruisseaux et rivière en s’intégrant dans la maille bocagère de l’Orne Saosnoise (Congé-sur-Orne)



Des infrastructures qui marquent le paysage et jouent avec sa large échelle
Le réseau routier est relativement développé sur la plaine et offre des points de vue variés de ces paysages. La trame viaire principale s’articule sur les cuestas offrant des « routes panoramiques » sur les crêtes et des itinéraires de découverte reliant les bourgs dans les vallées. Les nombreux chemins ruraux sont le support de sentiers de randonnée variés.

Des routes qui valorisent des perspectives sur le paysage mais qui peuvent concentrer les enseignes, panneaux et zones d'activités qui canalisent les vues sur un paysage routier banal (RD338 à Arçonnay) en grand format (nouvelle fenêtre)
Des routes qui valorisent des perspectives sur le paysage mais qui peuvent concentrer les enseignes, panneaux et zones d’activités qui canalisent les vues sur un paysage routier banal (RD338 à Arçonnay)



Même si ce point est plus développé dans le cadre de l’analyse des dynamiques de paysage, la présence des grandes infrastructures est un élément marquant de ce paysage. Ainsi l’ancienne nationale RD338 qui reliait le Mans à Alençon constituait un axe fort de desserte et de développement à l’ouest des plaines. Elle est aujourd’hui doublée par l’autoroute A28 qui marque fortement le paysage notamment à la traversée des cuestas. A l’appui de ces infrastructures se sont développées des zones d’activités (largement aménagées et très partiellement occupées).
Les infrastructures de productions et de transport d’énergie sont également très présentes dans le paysage ouvert des plaines du nord. Les lignes électriques haute-tension ainsi que le parc éolien de Juillé constituent des repères verticaux forts sur la plaine cultivée.

Eoliennes et pylônes électriques, des repères forts dans le paysage de la plaine (Vezot) en grand format (nouvelle fenêtre)
Eoliennes et pylônes électriques, des repères forts dans le paysage de la plaine (Vezot)

Pour aller plus loin sur le patrimoine culturel et naturel

Patrimoine culturel :

Patrimoine naturel :

Sources bibliographiques

  • CAUE de la Sarthe. Architectures rurales en Sarthe, Champagne mancelle. 1991.
  • CERESA. Atlas des paysages de la Sarthe. Conseil Général de la Sarthe, DDE de la Sarthe, DIREN Pays de la Loire, 2005.
  • JUIGNET P., LEBERT A., LE GALL J., MARY G. Notice explicative de la carte géologique (1/50 000), feuille BEAUMONT-SUR-SARTHE (322). BRGM, Orléans, 1989.
  • P. JUIGNET, A. LEBERT, J. LE GALL. Notice explicative de la carte géologique (1/50 000), feuille FRESNAY-SUR-SARTHE (1717). BRGM Orléans, 1984.