Le val d’Anjou

publié le 7 décembre 2015 (modifié le 31 janvier 2017)
Bloc-diagramme de l'unité paysagère en grand format (nouvelle fenêtre)
Bloc-diagramme de l’unité paysagère

Carte de l'unité paysagère en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de l’unité paysagère

Carte de localisation de l'unité paysagère en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de localisation de l’unité paysagère

Le val d’Anjou constitue un exemple majeur de paysage anthropique. L’ampleur du val, délimité par des coteaux dissymétriques et éloignés, lui confère une échelle impressionnante plus ou moins perceptible du fait du maillage du bocage ligérien, de quelques boisements qui cloisonnent la plaine de l’Authion. La formation géologique de ce large lit majeur (Loire et Authion), fortement inondable aux temps historiques, a induit une implantation de l’habitat ancien de façon linéaire au long de coteaux (nord et sud) ou ponctuelle sur tertres insubmersibles ; Le val est aujourd’hui scindé par une levée (endiguements anciens, avec notamment la création de la Grande levée dès le XIIème siècle, plusieurs fois prolongée en aval comme en amont). Le maintien et l’entretien des levées (plusieurs fois surhaussées) ont isolé des inondations une partie du val créant ainsi un vaste polder fluvial. Cela permit une mise en culture prospère dès le Moyen Âge des riches sols alluviaux et prairies humides du val d’Anjou. Les levées sont ainsi à l’origine d’une précoce spécialisation maraîchère et horticole. Elles permirent également la mise en place d’une troisième ligne de peuplement en rive droite de la Loire se développant à l’abri de la digue : les bourgs de la Levée. Une forte harmonie architecturale (habitat rural traditionnel, façades ligériennes de Saint-Mathurin-sur-Loire, des Rosiers-sur-Loire …) et un riche patrimoine dans la lignée des châteaux de la Loire (Saumur, Montsoreau, Turquant…) ont conduit au classement des rives de Loire du Thoureil à Saint-Maur et à l’inscription du fleuve au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les fureurs du fleuve et l’intégration du risque d’inondation sur une partie du val ont induit un report d’urbanisation et de développement économique au nord, le long de la RD 347, axe Angers – Saumur, conforté par l’autoroute A85. La ville de Saumur, si elle s’est principalement développée sur les coteaux du Thouet, a colonisé la rive droite du fleuve entre des infrastructures structurantes comme la gare, la RD 347, révélant son statut de lieu de franchissement du fleuve. Le développement des grandes cultures et l’industrialisation du monde horticole et maraîcher font évoluer le paysage du val avec une tendance à l’ouverture et à la diversification des cultures.

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