De la seconde moitié du XXème siècle à aujourd’hui

publié le 10 décembre 2014 (modifié le 4 janvier 2017)

Ce volet décrit l’effet « Arc Atlantique », une mutation des formes urbaines dans le paysage, le développement des infrastructures pour une meilleure desserte du territoire et les mutations agricoles conduisant à une ouverture générale des paysages


L’effet « Arc Atlantique »

A l’instar du « Grand Ouest » en général, la région Pays de la Loire est longtemps restée une région profondément rurale, à l’écart des grands mouvements d’industrialisation et d’urbanisation. Suite à une politique très volontaire d’aménagement du territoire à la mi-temps du XXème siècle, et des mouvements d’actifs importants de la campagne vers les villes qui l’a accompagnée, elle est devenue une région aujourd’hui très marquée par les dynamiques urbaines. Cette dynamique urbaine est aujourd’hui déséquilibrée au sein de l’espace régional : très marquée sur ces marges océaniques, elle est plus concentrée autour de quelques pôles dans les espaces intérieurs.

Front balnéaire à Saint-Jean-de-Monts en grand format (nouvelle fenêtre)
Front balnéaire à Saint-Jean-de-Monts

Une mutation des formes urbaines dans le paysage

La révolution urbaine dans la région Pays de la Loire, n’est pas sans conséquences sur l’évolution des paysages : son taux d’artificialisation est un des plus élevés de France et la consommation des terres agricoles particulièrement inquiétante (10 500 ha par an entre 2006 et 2008 – source : ORES). Les modes hérités d’une structure agricole bocagère à l’habitat dispersé devient ainsi, surtout au sud de l’espace régional, propice à un mitage prononcé du territoire.

C’est également l’essor des paysages pavillonnaires qui vont marquer les périphéries de ville et de bourgs, avec le modèle de la maison isolée en cœur de parcelle. Les migrations pendulaires entre les zones d’habitat et les espaces de travail s’intensifient, le paysage devient routier avec le développement des contournements des centre-bourgs. En parallèle, les villes se transforment : les premiers grands ensembles urbains apparaissent, destinés à compenser les besoins en termes de logement de proximité, tandis que les zones commerciales et industrielles se construisent en périphérie de ville. Les limites villes/campagnes se forment à coups d’aménagements lourds et perdent en lisibilité et reconnaissance.

L’occupation bâtie du territoire régional

L'étalement pavillonnaire, un phénomène de périurbanisation des campagnes en grand format (nouvelle fenêtre)
L’étalement pavillonnaire, un phénomène de périurbanisation des campagnes

Le développement des infrastructures pour une meilleure desserte du territoire

En parallèle du développement ferroviaire (avec les lignes à grande vitesse) se développe le maillage des circulations routières. De grandes infrastructures sont construites pour répondre à la demande et faciliter les mobilités, à des échelles différentes : périphériques autour des villes et parfois même à l’intérieur (voies sur berges d’Angers), autoroutes et échangeurs (A11 – A81 – A85 – A87)… marquent désormais les grands paysages régionaux.

Desserte du territoire et activités économiques

Les autoroutes, des voies à grande vitesse permettant une traversée rapide des paysages régionaux en grand format (nouvelle fenêtre)
Les autoroutes, des voies à grande vitesse permettant une traversée rapide des paysages régionaux

Des mutations agricoles conduisant à une ouverture générale des paysages

Outre l’étalement urbain, l’espace rural est marqué par une réorganisation des exploitations. La mécanisation du travail agricole, l’amélioration des pratiques culturales et les influences politiques de la PAC dans le contexte général de mondialisation conduisent au remembrement des parcelles, à l’arrachage des haies, et à l’essor de la céréaliculture. Les paysages s’ouvrent et sont marqués par des bâtiments de plus en plus imposants tandis que le bâti rural est peu à peu délaissé, réinvesti par une population non rurale ou laissé en ruines. Les quotas laitiers et les crises sanitaires mettent à mal les ressources de l’élevage, ce qui conduit à une déprise des secteurs non plus pâturés et à un abandon du patrimoine bâti.

Une richesse agricole qui se traduit par une diversité de terroirs et de paysages

Trame macro-bocagère dans le bocage vendéen en grand format (nouvelle fenêtre)
Trame macro-bocagère dans le bocage vendéen